Faut-il moins ou plus d'Etat ?

« L'État n'est pas plus à craindre que l'absence d'État L'État, disposant du monopole de la force, est seul à posséder le pouvoir de résoudre les conflits opposant les hommes.

Sa disparition conduirait la société à perdre ses derniers remparts contre la violence.

L'État est la communauté du les individus ont des au service du bien- bien-vivre et pour les intérêts divergents.

être commun familles et pour les ce n'est pas parce groupements de fa- L'État est le garant que l'État dispose milles, en vue d'une vie des droits du monopole de la force parfaite et qui se suffise et des libertés que l'on doit voir en lui à elle-même» (La Poli- Lhistoire en a fait la une sorte de machine tique).

preuve: dès l'instant La violence est où le pouvoir de l'État «L'État est la forme histo- le pire des maux est remis en cause, dès rique spécifique dans l'instant où il ne dispose laquelle la liberté acquiert T oute la philosophie plus de la force suffi- une existence objective et politique de Hobbes sante pour asseoir son jouit de son objectivité.» repose sur ce constat de autorité, les notions de F.

Hegel, La Raison dans l'histoire départ: l'homme est par droits et de justice dis- nature égoïste et violent.

paraissent.

Or, il n'est L'État, qui est au service pas de liberté possib le implacable destinée à des particuliers, n'a pas au sein d'une société servir l'intérêt général d'autre fonction que de livrée à elle-même dont aux dépends des indi- régler, par la force s'il les règles ne sont plus vidualités.

Bien au con-en est besoin, les conflits garanties par une ins- traire, ainsi que le dit quine manquent pas tance supérieure.

Aristote, l'Éta t, «c'est de naître parce que En l'absence d'État , les hommes n 'ont plus aucun moyen de contrô­ ler la violence qui naît de leurs passions , de leurs désirs.

Ils cessent d 'être des citoyens policés et deviennent de redoutables animaux.. »