Devoir de Philosophie

Faut-il moins d’Etat pour être plus libre ?

Publié le 21/05/2024

Extrait du document

« Dissertation de philosophie : L’Etat et la société note : Observation: Les origines du totalitarisme est un ouvrage réalisé par Hannah Arendt (philosophe politique du XXe siècle) dans lequel elle analyse en détail les mécanismes et les caractéristiques des régimes oppressifs datant de la Seconde Guerre Mondiale (XXe),parmis eux le nazisme et le stalinisme.En effet l’histoire nous a déployé des exemples illustrants les conséquences tragiques d’un Etat omniprésent et autoritaire quant aux libertés individuelles.Effectivement ,le nazisme se démarque comme un cas extrême où l'Etat a conduit à la suppression des libertés fondamentales de la société. “Faut-il moins d’Etat pour être plus libre?”Au premier abord,cette question appellerait une réponse évidente. Aujourd’hui l’Homme est soumis à une société dite “capitaliste” avec un Etat agissant en faveur des intérêts d’une haute classe sociale, cette idée de soumission aspire à offrir une première réponse affirmative.Par exemple, moins d’Etat signifierait moins de régulations économiques et une plus grande autonomie permettant de façonner son avenir sans contraintes ni ordres,ceux-ci étant des arguments faisants parti de la thèse de karl Marx(XIXe).Cependant, cette approche est peut-être paradoxalement réductrice car c’est grâce à l'État que l’Homme aujourd’hui détient la liberté d’expression,de religion ou d’association, l’Etat assure au mieux un non-abus de pouvoir.En effet, il joue un rôle majeur dans la sécurité de l’individu et le maintien de l’ordre grâce à la police notamment,le manque d’Etat accentuerait les conflits et et les tensions entre groupe ce qui nuirait à la sécurité,ceux-ci étant des arguments favorables à la thèse de Hobbes(XVIIe).Entre autre,faut-il moins d'Etat pour garantir une liberté, ou bien l’Etat est-il indispensable pour assurer la protection des droits et la stabilité sociale,même au risque de restreindre la liberté des individus ?Au fond la disparition de l’Etat est-elle nécessaire à plus d’autonomie et de liberté individuelle ou au contraire l’Etat est-il disposé à garantir cette liberté et donc des conditions de vie correctes?L’enjeu d’une telle réflexion n’est pas négligeable puisqu’il en va de la possibilité de comprendre les implications de la présence ou l'absence de l’Etat dans la société, si elle est légitime ou non et donc de s’interroger sur la nature même de la liberté.Pour cela nous allons d’abord aborder la suppression de l’Etat semblant promettre plus de liberté ,en second lieu l’Etat comme une condition de la liberté et finalement que l’Etat ne menace la liberté que si nous ne la protégeons pas. En premier lieu,la suppression de l’Etat semble promettre plus de liberté. 1 Il s’agit d’une notion de liberté qui est indubitablement non négligeable même en échange de la sécurité des individus.

On ne peut nier notre liberté au dépit de devenir l’objet de l’Etat,la liberté individuelle est fondamentale chez l'espèce humaine, elle ne se donne ni ne s’échange.En effet,la nature humaine n’est pas mauvaise , l’homme dans l'État de nature (fiction philosophique) vit solitaire et est donc indifférent à l’autre.Entre autre, c’est l’évolution et par conséquent la création d’une société soumise à des règles et lois et par extension un État utilisant la terreur qui ont amené l’Homme à devenir mauvais.Ce n’est pas sa nature mais bien son devenu,la nature de l’homme étant la liberté et son évolution un homme violent qui en est privé, reflétant l'État.Il est donc ici absurde d’échanger sa liberté contre un Etat puissant tandis qu’à l’opposé si la liberté était négligeable pour l’Homme et donc qu’il la confierait aveuglément à l’Etat considéré comme puissant, sa suppression conduirait à l’anarchie et à un manque de protection des droits individuels.Cette thèse est partagée par le philosophe J.J Rousseau (XVIII) pour qui la nature de l’Homme est donc synonyme de liberté “Renoncer à sa liberté c’est renoncer à sa qualité d’Homme, au droit de l’Humanité même à ses devoirs.”_Rousseau, soit une notion inimaginable à rayer chez l’Homme.En effet selon lui aucun Homme ne peut devenir volontairement l’esclave de l’autre car “Il n’y a nul dédommagement possible pour quiconque renonce à sa liberté”_Rousseau , pas même la sécurité ou l’enseignement promis par l'Etat qui selon Rousseau est synonyme de peur.

C’est à cause de l’histoire que les inégalités interviennent dans la civilisation.Par exemple , dans le roman 1984 de George Orwell un Etat totalitaire contrôle tous les aspects de la vie des citoyens au nom de la sécurité et de la stabilité, les individus sont constamment surveillés par le Big Brother et toute action ou pensée contraire au parti est sévèrement réprimée.Malgré les promesses de sécurité, la vie des citoyens de l’Océania est caractérisée par la peur,la privation et la manipulation de la vérité.Ce roman démontre que sacrifier la liberté pour la sécurité ne conduit qu’à une existence misérable et déshumanisante.En somme, bien que la liberté individuelle soit une valeur fondamentale, sacrifier celle-ci au nom de la sécurité peut conduire à une existence dépourvue de dignité et d'humanité, comme illustré dans 1984.

Cependant, derrière l’argument d’une liberté cruciale à l’homme se cache des arguments politiques et sociaux. D’autre part une vision communiste indiquerait que l’Etat serait semblable à un instrument de domination sociale.En effet, l’Etat est au service de la classe dirigeante, et sa disparition est nécessaire pour permettre l'émergence d'une société sans classes.

Ces classes sociales créent des inégalités dans la société et en partie à cause de l’Etat , d’autant plus pour les classes ouvrières vivant dans une société capitaliste, l'État prenant partie de ce capitalisme très présent dans ces sociétés modernes occidentales.Entre autre il s’agirait d’une destruction de l’Etat paradoxalement par le communisme car une fois que les conditions nécessaires à l’existence des classes sociales auront disparu et que la société communiste sera pleinement établie, l’État commencera à s’éteindre progressivement car il n’y aura plus de besoin de coercition étatique pour maintenir l’ordre social.Le philosophe,économiste et sociologue Karl Marx (XIXe) est partisan de cette thèse , en effet selon lui dans une société communiste idéale « De chacun selon ses capacités,à chacun selon ses besoins »_Marx, les relations sociales seraient basées sur la coopération et la solidarité plutôt que sur l'exploitation et la domination.

Marx envisagerait que dans un tel système dépourvu de classes sociales ,les individus seraient libérés des contraintes de l'État et pourraient participer pleinement à la vie politique, économique et sociale de manière égalitaire.

Ainsi, la suppression de l'État conduirait à une plus grande autonomie et à une véritable liberté.Par exemple ,la révolution russe de 1917, qui a conduit à l'établissement de l'Union soviétique illustre ce schéma.

Avant la révolution, la Russie impériale était gouvernée par un régime autocratique dirigé par le tsar, où les droits politiques et économiques étaient largement réservés à une petite élite.La révolution de 1917 a renversé le régime tsariste et a instauré un gouvernement communiste dirigé par les bolcheviks, dirigés par Vladimir Lénine.

Sous ce nouveau régime, des réformes radicales ont été entreprises pour éliminer l'exploitation capitaliste et établir une société .De plus, les bolcheviks ont promulgué des réformes sociales progressistes telles que l'égalité des sexes, l'éducation gratuite et l'accès aux soins de 2 santé pour tous ce qui démontre que le modèle communiste a renversé les structures de domination sociale et économique.En conclusion l'analyse de la vision communiste, notamment à travers les idées de Karl Marx, souligne la perspective selon laquelle l'État est un instrument de domination sociale qui doit être éliminé pour permettre l'émergence d'une société sans classes.Il est aussi pertinent d’examiner des exemples concrets de sociétés qui ont existé sans structure étatique afin de mieux comprendre les dynamiques sociales et politiques qui émergent en l’absence d’une autorité centrale. Par ailleurs ,l’Etat ne serait pas un aboutissement nécessaire de l’évolution sociale.Effectivement certaines sociétés dans le monde ne sont pas soumises à un État.Elles sont entre autre des sociétés tribales, des clans ou des chefferies ayant elles-mêmes décidées de ne pas évoluer dans une société étatique comme le reste des populations.Cette décision a maintes bénéfices sur leur liberté tels que la préservation de la culture et de la tradition ,sans intervention extérieure, les tribus ont la possibilité de préserver et de perpétuer leur culture, leurs traditions et leurs modes de vie ancestraux.

Elles peuvent continuer à pratiquer leurs coutumes, leurs croyances et leurs systèmes de valeurs, ce qui renforce leur identité collective et leur cohésion sociale.On peut aussi noter leur autonomie locale ,en l’absence d’un État centralisé, les tribus conservent un haut degré d’autonomie et de contrôle sur leurs propres affaires.

Cela leur permet de prendre des décisions qui reflètent leurs besoins spécifiques, leur culture et leur mode de vie, sans être soumises à une autorité extérieure, ce qui renforce leur liberté en comparaison aux sociétés occidentales.Pierre Clastres est un anthropologue français du XXe siècle ,connu pour ses recherches sur les sociétés primitives et son opposition à la vision traditionnelle de l’évolution sociale.

Sa thèse principale, développée notamment dans son ouvrage majeur La Société contre l’État, remet en question l’idée que la présence de l'État n'est pas une étape inéluctable dans le développement social et humain.Selon lui,certaines sociétés primitives, comme celles des peuples autochtones d’Amazonie, ont délibérément choisi de maintenir une organisation sociale sans État soit ces sociétés ont développé des mécanismes culturels.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles