Faut-il manger pour vivre ou vivre pour manger?

« ménages se propageait à grande vitesse; il semble que la crise économique ait mis un terme à cette compulsion pathologique.

Mais, en fait, la sphère marchande ne cesse de s'insinuer dans tous les domaines de la vie -n'a-t-on pas vu, aux Etats-Unis, des marques sponsoriser des écoliers? On peut donc se deman­ der si, de nos jours, l'économie n'est pas devenue l'unique valeur de nos sociétés.

1.

Du modèle américain à l'investissement professionnel Les «Trente glorieuses» = les trois décennies d'après-guerre, marquées par une «euphorie» dont les politiques n'ont jamais vraiment parlé pendant tout le temps qu'elle aurait duré ...

-Après la Seconde Guerre mondiale : le rêve américain s' im­ pose comme un modèle de réussite bourgeoise, assise sur la promotion technologique -les cuisines intégrées, les robots ménagers = le top des tops ! - Mais la représentation du self­ made-man suppose non pas une base familiale mais un éclate­ ment du foyer familial ; ouverture sur le monde grâce aux médias : perméabilité des consciences aux modèles diffusés par la publicité.

- Les biens d'équipement: appareils ménagers courants; grand succès du magnétoscope, du lecteur de compact disques.

- Intrusion des objets professionnels dans l'espace domes­ tique : ordinateur, minitel, télécopieur.

2.

Produire, c'est vivre - Un nouveau modèle : construire son identité dans son rap­ port social; dissolution des relations humaines; peu à peu s'ins­ taure une société de consommation où tout devient jetable.

Donc : perméabilité grandissante de la structure familiale; ouverture sur l'extérieur, volonté de parvenir: les yuppies ne se donnent d'identité que dans leur rapport à leur capacité de pro­ duire; les Japonais qui se suicident au travail.

Perdre son emploi =perdre sa dignité.

- La perte de la notion de services publics (crispation des fonctionnaires sur leurs acquis mais aussi rejet de la popula-. »