Faut-il fuir la solitude ?

Chacun pense communément que la solitude est un mal absolu, et qu'il n'y aurait rien de pire que de se retrouver seul dans l'existence. Mais la solitude n'est-elle pas également une condition indispensable à l'élaboration de ma personnalité. En effet, elle peut se poser comme un acte des liberté face à l'oppression du monde et des autres.  Faut-il fuir la solitude ?  Ce qui étonne ici, c'est que la solitude puisse apparaitre comme quelque chose de désirable. La problématique est alors la suivante :  Dans un premier temps, nous pouvons penser que la solitude est un mal inconditionnel. Mais elle peut aussi apparaitre comme une condition à l'instauration de ma liberté, voire comme un horizon indépassable de la condition humaine.  Dans un second temps, il semble donc que la solitude soit à rechercher au profit de notre liberté. Mais n'est-il pas illusoire de vouloir échapper à ce qui nous constitue en notre propre fond.  Que signifie tout d'abord, fuir la solitude ?  Dans quelle mesure, la solitude est-elle un horizon indépassable?  A quelle condition puis-je concilier solitude et altruisme ?