« Faut-il être seul pour penser? »
Publié le 13/01/2015
Extrait du document
«
involontaire et donc subie par l'individu? Et dans une telle option nous pouvons alors faire référence au
personnage de Robinson Crusoe, apparaissant dans Vendredi ou les limbes du Pacifique de Michel Tournier,
qui se retrouve seul sur une île, coupé du monde.
La solitude involontaire de Robinson Crusoë est également
appelée un solipsisme.
Dans les deux cas de figure, il s'agit d'un éloignement, volontaire ou non, de la société
et de ses opinions.
Ainsi nous allons développé le premier cas que nous avons abordé, c'est à dire celui du
moine qui choisit de s'éloigner de la société pour s'éloigner du monde des illusions et se consacrer à sa paix
intérieur.
Ce moine s'éloigne donc dans le but de rejeter le monde extérieur et son influence, il prie et médite
pour atteindre une paix intérieure que les grecs ont appelée « ataraxie ».
A l'occasion de cette recherche de la
paix de l'âme, le moine mène sa propre réflexion et n'est pas influencé par autrui dans ses choix puisqu'il n'est
pas en contact avec lui.
Cependant, si dans le cas du moine où celui-ci choisit sa retraite du monde
illusionatoire , sa réflexion et surtout sa relation sans autrui est maniée correctement, un autre cas de figure est
possible.
Nous allons donc maintenant développer le second cas énoncé précédemment, qui est le cas d'un
solipsisme.
Robinson Crusoë se retrouve seul après le naufrage de son navire, coupé du monde
involontairement et sans y être préparé.
Tout au long du livre, on y voit le personnage se débattre pour donner
à l'île sur laquelle il se trouve, une image qu'il connait.
Il commence par se construire une habitation, noter les
jours sur un calendrier, observer le large pour essayer d'attirer l'attention des bateaux qui passent, il lit même
la Bible.
Mais malgré toutes ces tentatives de recréer et de s'attacher à un environnement qu'il connait, la
présence d'autrui va lui manquer.
Peu à peu le personnage se déshumanise sans la présence d'autrui pour le
conforter, dialoguer et apporter des nouveautés, ce qui lui aurait permit d'évoluer.
Qu'il s'agisse du moine et sa retraite ou du solipsisme de Robinson Crusoë, les deux cas sont extrêmes dans
leurs relations à autrui.
En effet le regard d'autrui est indispensable pour penser et être seul permet de se
remettre en question sur ses opinions personnelles sans aucunes influences mais il faut trouver la bonne
distance entre c'est deux extrêmes qui sont de se retrouver seul complètement et d'être aveuglé par les
illusions que nous propose autrui.
.
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