« Faut-il être inconscient pour être heureux ? »

« Mais l’Homme serait-il toujours Homme s’il n’avait pas souvenir de son passé, conscience de son avenir et vivrait en permanence dans l’oubli, dans l’insouciance, l’indifférence ? N’est -ce pas justement ce qui le différencie de l’animal ? C’est donc la contrepartie nécessaire à l’existence de l’Homme tel qu’il est : ne pas pouvoir accéder au bonheur pour pouvoir conserver sa conscience de lui -même.

Le bonheur ne reste qu’une quête inatteignable, mais dont la recherche permanente prodiguera joie et plaisir aux hommes. Est-il au moins possible d’accéder à un bonheur pur et parfait ? L’accomplissement du bonheur, l’exauçassions de tous nos désirs est -elle une fin en soit ? L’Homme est -il sensé vivre en totale satiété de désirs ? Si tout les désirs de l’Homme sont accompli, l’homme n’aura donc plus de désir.

Or, qu’est ce qui motiverait un Homme à vivre s’il n’éprouve plus aucuns désirs pour rien ? « Être heureux » n’est donc pas une fin en soi, c’est un objectif qui n’a pas pour but d’être atteint, mais dont le cheminement dans l’illusion de pouvoir un jour y accéder créé joie et plaisirs. C’est alors qu’intervient l’inconscient.

On ne peut être conscient de quelque chose qui n’existe pas, on en est donc inconscient.

Et en ce sens, il faut être inconscient pour avoir accès au bonheur.. »