Faut il donner des droit aux animaux ?
Publié le 31/03/2014
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Faut-il reconnaître des droits aux animaux ? Selon Claude Bernard, il faut faire des expériences sur les animaux, puisqu’il faut tester avant, pour le bien de l’humanité. L’animal est objet. Il est réduit à une machine vivante (idée typiquement cartésienne). Claude Bernard revendique une forme d’aveuglement volontaire (« il ne voit plus le sang qui coule »…). Animaux servent l’Homme. Le scientifique fait taire sa sensibilité. Selon Victor Hugo (poème : Le Crapaud), l’animal est plus humain que les humains. Le poète nous montre la dignité de l’animal (l’âne est le seul qui entend la voix de la bonté). Le prêtre (lisant sûrement la Bible : Homme supérieur à tout), la femme (contraste entre la beauté extérieure et la beauté morale), enfants (représentant une cruauté, une cruauté qui s’ignore). Le poète nous restitue une nature sensible. Mais en même temps, le poète se nourrit, se soigne, et a besoin de la science, donc des animaux « machines ». Proposition de loi de 2008 : proposer de donner le choix aux étudiants de disséquer ou non. Proposition de loi refusée. Instruits par l’Histoire, avertis par les sociétés protectrices des animaux, nous serions tentés de reconnaître des droits aux animaux. Qui a croisé le regard d’un grand singe ne saurait le considérer comme un simple « animal machine ». Ne faut-il pas défendre les animaux familiers contre la cruauté de certains maîtres, protéger certaines espèces ou règlementer les expérimentations animales ? Comment pourrait-on mieux protéger les animaux que par la loi, en leur reconnaissant des droits permettant de sanctionner les atteintes à la vie animale ? Mais l’animal doit-il être ainsi rapproché de l’Homme ? N’y a-t-il pas un propre de l’Homme ? Etendre les droits, ou certains droits de l’Homme aux animaux, n’est-ce pas remettre en question les fondements de notre civilisation humaniste ? Et avec quelles conséquences pour l’Homme ? Et enfin leur conférer des droits, est-ce la meilleure façon de protéger les animaux ? Faut-il proclamer les droits de l’animal quand les droits de l’Homme, déjà, sont si peu respectés ? 1) Des droits de l’Homme aux droits de l’animal a) L’animal et la loi. L’animal n’est-il qu’un objet appropriable ? L’animal n’est pas absent des législations européennes, mais il n’est jamais sujet de droit (à être titulaire de droits et d’obligations). Loi : page 165 Attention : contrainte supprime la liberté. Vient de l’extérieur. Obligation : dans la liberté. Vient de nous-mêmes. Domaine moral. Code civil de 1804 : animal compris comme un des éléments agricoles. Englobé dans les instru agricoles. Animal : objet, simple instru. Petit à petit, l’animal va devenir aux yeux du monde un être sensible (code pénal et code rural). Code pénal de 1992 ne fait plus figurer les atteintes aux animaux dans le même chapitre de celui réservés aux atteintes aux biens. 2005 : ministère de justice favorable au statut juridique de l’animal de compagnie dans le but de le distinguer d’un simple bien. Evolution, mais très lente et difficile, du statut de l’animal dans le droit européen. b) L’obstacle cartésien de « l’animal machine » Texte Schopenhauer : antijudaïsme (critique du judaïsme, du christianisme, langue allemand (méprise l’animal en distinguant les activités identiques humaines et animales, puis critique de Descartes qui a mis en place une différence absolue entre animal ...
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la meilleure façon de protéger les animaux ? Faut-il proclamer les droits de l'animal quand les droits de
l'Homme, déjà, sont si peu respectés ?
1) Des droits de l'Homme aux droits de l'animal
a) L'animal et la loi.
L'animal n'est-il qu'un objet appropriable ?
L'animal n'est pas absent des législations européennes, mais il n'est jamais sujet de droit (à être titulaire de
droits et d'obligations).
Loi : page 165
Attention : contrainte supprime la liberté.
Vient de l'extérieur.
Obligation : dans la liberté.
Vient de nous-mêmes.
Domaine moral.
Code civil de 1804 : animal compris comme un des éléments agricoles.
Englobé dans les instru agricoles.
Animal : objet, simple instru.
Petit à petit, l'animal va devenir aux yeux du monde un être sensible (code pénal et code rural).
Code pénal de
1992 ne fait plus figurer les atteintes aux animaux dans le même chapitre de celui réservés aux atteintes aux
biens.
2005 : ministère de justice favorable au statut juridique de l'animal de compagnie dans le but de le
distinguer d'un simple bien.
Evolution, mais très lente et difficile, du statut de l'animal dans le droit européen.
b) L'obstacle cartésien de « l'animal machine »
Texte Schopenhauer : antijudaïsme (critique du judaïsme, du christianisme, langue allemand (méprise l'animal
en distinguant les activités identiques humaines et animales, puis critique de Descartes qui a mis en place une
différence absolue entre animal et humaine).
« L'allemand [...] pour le manger, le boire, la conception, l'enfantement, la mort, un cadavre, quand il s'agit des
bêtes, a des termes spéciaux, tant il craindrait d'employer les mêmes mots pour les hommes. »
Examen de la thèse de Schopenhauer :
1) la langue : la langue allemande serait contaminée par la distinction Homme-animal.
Exemple : manger à
essen/fressen - boire à trinken / saufen..
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