Faut-il dire radicalement que l'homme est, ou n'est pas, libre, c'est-à-dire capable d'agir et de choisir ou vouloir indépendamment de toute contrainte ? Ou bien est-il plus exact de dire qu'il peut se libérer à travers une progression, ce qui sous-entend des étapes à franchir ? Ces deux positions, en fait, se contredisent-elles ?
Publié le 15/09/2014
Extrait du document
«
• Reformulation :
Faut-il dire radicalement que l'homme est, ou n'est pas, libre, c'est
à-dire capable d'agir
et de choisir ou vouloir indépendamment de toute
contrainte ? Ou bien est-il plus exact de dire qu'il peut se libérer à
travers une progression, ce qui sous-entend des étapes à franchir ?
Ces deux positions, en fait, se contredisent-elles ?
• Démarche Possible :
Envisager la notion-clé dans son sens le plus commun pour
en tirer des conséquences par rapport au sujet.
Le plus souvent
on parle de liberté au sens de capacité de faire ce que l'on désire ou ce
què l'on veut.
Cette capacité de faire suppose l'absence de contraintes
extérieures.
Ces contraintes peuvent être, soit les lois de la nature
physique ou biologique, soit les lois de la société.
La liberté est mesu
rée par ces lois.
Elles en déterminent les limites de telle sorte qu'à
l'intérieur de ces limites on est libre, et qu'à l'extérieur de ces limites
on n'est pas libre.
Donner deux exemples.
Mais si les lois de la na
ture s'imposent universellement et sont identiques pour tous, par con
tre les lois de la société imposent des limites plus ou moins larges,
elles
sont plus ou moins contraignantes, selon le système de lois auquel
l'individu est soumis.
Tirer une première conclusion.
On peut donc
dire que les hommes sont plus ou moins libres au regard du système
de législation propre à leur société, ce qui est changeant selon le temps
et l'espace.
Donner un exemple.
Il n'empêche que si l'on considère
l'individu
en lui-même, placé dans une situation précise, il est libre
de faire ou il ne l'est
pas; il n'y a pas de degrés dans le respect dû à la
loi, à moins que la loi elle-même envisage des conditions particulières
de son application.
Mais même dans ce cas, à l'intérieur de ces condi
tions, l'homme
peut agir ou ne le peut pas.
Ainsi cette première ré
flexion nous
amène à distinguer, d'une part, les hommes pris généra
lement qui peuvent être plus ou moins libres selon la sévérité des lois
de
leurs sociétés respectives, et, d'autre part, les hommes pris indivi
duellement dans leur situation concrète où les contraintes de la loi
s'imposent catégoriquement et sans degrés.
Envisager l'autre sens de la notion-clé.
La liberté n'est pas seu
lement capacité de faire -ce qui limiterait son sens au domaine essen
tiellement politique -, elle est aussi et plus fondamentalement pou-
163.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- « Expliquez et discutez ce texe de Coménius : « Nous désirons que ce ne soient pas seulement quelques hommes qui puissent être instruits encyclo-pédiquement mais, tous les hommes. Et qu'ils soient instruits, non seulement de ce qu'on peut savoir, mals aussi de ce qu'il faut faire et expliquer par la parole. Nous désirons qu'ils se distinguent le plus possible des animaux, justement par les dons qui les différen¬cient d'eux, c'est-à-dire par la raison, la parole et la liberté d'agir...
- FAUT-IL DIRE DE L'HOMME QU'IL EST LIBRE OU QU'IL SE LIBÈRE?
- Faut-il choisir entre être heureux et être libre ?
- Faut-il choisir entre être heureux et être libre ?
- Lettre à Schuller (extrait) Baruch de Spinoza Définition du conatus J'appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ; contrainte, celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir d'une certaine façon déterminée.