Faut-il dire des sciences de l'homme qu'elles peuvent être « inhumaines » ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
DIRECTIONS DE RECHERCHE
? Si « l'homme » est l'objet de plusieurs sciences, cela ne signifierait-il pas
que « l'homme » n'est pas à proprement parler un objet scientifique ?
Il est sans doute bon en effet de se demander si l'instauration d'une
problématique proprement scientifique n'est pas solidaire de l'instauration
d'objet(s) scientifique(s).
? La constitution de « sciences humaines » n'aurait-elle pas eu comme condition
des déplacements conceptuels affectant ce qui est effectivement l'objet de la
recherche ?
? Quel est l'objet, en réalité, par exemple, de la linguistique, de la
psychanalyse, de l'économie politique de Marx, de l'ethnologie de Lévi-Strauss,
etc. ?
? Autrement dit, les sciences « de l'homme » ont-elles « l'homme » pour objet ou
la langue, l'inconscient, le mode de production, la parenté, etc. ?
Cf. Althusser et son « anti-humanisme théorique ».
? La notion d' « homme » peut-elle être un concept scientifique ou ne
renverrait-elle pas nécessairement à un champ idéologique particulier émergeant
à un certain moment ?
Liens utiles
- Est-ce aux sciences qu'il faut demander la vérité sur l'homme ?
- Faut-il dire des sciences humaines Qu'elles peuvent être inhumaines ?
- ARISTOTE: «Comme la politique utilise les autres sciences pratiques, qu'elle légifère sur ce qu'il faut faire et éviter, la fin qu'elle poursuit peut embrasser la fin des autres sciences, au point d'être le bien suprême de l'homme.»
- Dans quelle mesure cette formule de Rousseau vous semble-t-elle rendre compte du processus de constitution des sciences de l'homme : « Quand on veut étudier les hommes, il faut regarder près de soi; mais pour étudier l'homme, il faut apprendre à porter sa vue au loin ; il faut d'abord observer les différences pour découvrir les propriétés » ?
- Que faut-il entendre par sciences de l'homme ?