Faut-il désirer l'impossible ?
Publié le 13/09/2005
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Nous voyons ici encore une fois que le désir de l'impossible permet une bonne chose, telle que la création biologique.Nous avons vu dans cette seconde partie, que dans certains cas le désir de l'impossible pouvait être nécessaire que ce soit pour que l'homme se surpasse , pour la construction de sa personnalité ou encore pour la création biologique. Nous allons maintenant découvrir qu'en fait le mieux serait de désirer ce qui est possible.Pour son bonheur, l'homme devrait pouvoir maîtriser ses désirs. Faisons donc la distinction entre volonté et désir. La volonté est un exercice de la raison qui permet le bonheur et la liberté, les désirs font partie de l'irrationnel. La volonté permet de contrôler les désirs et par la même de sélectionner les désirs réalisables plutôt que ceux irréalisables. Et ainsi le problème d'une insatisfaction perpétuelle n'a plus lieux d'être. Et l'homme devient par la même raisonnable.Les désirs restent tout de même quelque chose de nécessaire pour l'épanouissement de l'homme, sans désir l'homme ne crée plus rien.
Chateaubriand, écrivain français du XIXe siècle, dans son roman René, met en scène un jeune homme qui souffre énormément, celui-ci ait aimé de sa propre soeur. La jeune femme décide de se retirer dans un couvent, étant parfaitement consciente que cet amour est impossible, les deux protagonistes vivent un profond désarroi. Il semble que pour l'auteur il ne faudrait pas désirer l'impossible car cela peut conduire au malheur. Au sens courant des termes: « Falloir « désigne une nécessité, ce qui est impératif; « Désirer «correspond à une envie souvent associée au manque, une tension qui recherche le bien-être; « L'impossible « est ce qui ne peut pas exister, qui est irréel, qui est de l'ordre de l'imagination. Désirer l'impossible est-ce une fatalité humaine synonyme de faiblesse ou au contraire est-ce une nécessité qui se traduit par une force dans l'homme lui permettant de se dépasser? Dans certains cas, désirer l'impossible peut conduire à une grande souffrance néanmoins dans d'autres cas cela permet à l'être humain de se surpasser, en fait l'homme devrait se contenter de désirer ce qui est possible.
«
irréalisables.
Et ainsi le problème d'une insatisfaction perpétuelle n'a plus lieux d'être.
Et l'homme devient par lamême raisonnable.Les désirs restent tout de même quelque chose de nécessaire pour l'épanouissement de l'homme, sans désir l'hommene crée plus rien.
André Gide, dans son roman Les nourritures terrestres, écrit: « Je te le dis en vérité, Nathanaël,chaque désir m'a plus enrichi que la possession toujours fausse de l'objet même de mon désir.
» Nous voyons ici quele désir est plus fort que la possession , et est également une nécessité pour le bien être de l'homme.L'idéal serait en fait une juste mesure, sans excès.
Il faudrait conserver certains désirs et en rejeter d'autres parl'intermédiaire de la volonté.
Épicure, philosophe grec du IIIe siècle avant JC, dans la Lettre à Ménécée, propose defaire un calcul entre le plaisir obtenu par le désir et la quantité de souffrance ressenti.
Ainsi il est nécessaire devivre quelques désirs pour être heureux.
« Nous disons que le plaisir est la fin de la vie, nous ne parlons pas desplaisirs des hommes débauchés ni de ceux qui consistent dans la jouissance,comme l'imaginent certaines gens, mais nous entendons le plaisir commel'absence de douleur pour le corps, l'absence de trouble pour l'âme.
Car ce nesont ni des beuveries et des festins à n'en plus finir, ni la jouissance dejeunes garçons ou de femmes, ni la dégustation de poissons et de bonnechère que comporte une table somptueuse, qui engendrent la vie heureuse,mais c'est un entendement sobre et sage, qui sache rechercher les causes detout choix et de toute aversion et chasser les opinions fausses, d'où provientpour la plus grande part le trouble qui saisit les âmes.
Or le principe de toutcela, et par conséquent le plus grand bien, c'est la prudence.
Et voilàpourquoi la prudence est une chose plus précieuse que la philosophie elle-même ; car c'est elle qui donne naissance à toutes les autres vertus, en nousenseignant qu'il est impossible de vivre heureusement sans vivre avecprudence, honnêteté et justice, comme il est impossible de vivre avecprudence, honnêteté et justice sans vivre par là même heureusement.
»
Epicure.
Remarques préliminaires.
Comme il est d'usage en son temps, la doctrine d' Epicure concerne tous les aspects du savoir : à la fois, une théorie de la connaissance (atomisme etsensualisme), une physique (mécaniste) et une morale (hédoniste).
C'est cette dernière qui est encore évoquéeaujourd'hui sous le nom d'épicurisme, mais avec un contresens habituel, puisque la notion d'épicurisme, malgré lavulgarisation qui en est faite par Lucrèce, est généralement associée à l'idée d'une recherche effrénée des plaisirs.
Le texte présenté est extrait de la « Lettre à Ménécée ».
L'expression « vie heureuse » apparaît trois fois dans ce texte.
L'objectif d' Epicure est donc de définir les conditions d'une vie heureuse.
Le lecteur remarquera aussi que le plaisir est ici défini de manière négative comme absence(« absence de trouble pour l'âme », « absence de douleur pour le corps »).
C'est à l'entendement de discerner les vaines opinions (les désirs vains) des vrais.
La vertu la plus haute est donc lz prudence permettant l'usage correctde l'entendement.
Modèle.
1) La thèse soutenue par Epicure est que « le plaisir est la fin [au sens de finalité] de la vie .
»
2) Encore faut-il s'entendre sur ce qu'est cette notion de plaisir.
Il est absence de douleur pour le corps,absence de trouble pour l'âme.
3) C'est à l'entendement d'opérer les bons choix et de chasser les opinions fausses.
4) Il y faut de la prudence, chose plus précieuse que la philosophie elle-même, source de toutes les autresvertus, conditions de la « vie heureuse ».
1) La thèse d' Epicure est que « le plaisir est la fin de la vie ».
Cette définition de la fonction du plaisir est une position qui ne lui est pas personnelle mais qui renvoie plus généralement à la doctrine philosophique del'épicurisme (« nous »).
Quant à la « fin » de la vie, il faut entendre la finalité, à la fois le but et l'objet.
Non pas ce qui est lointain, ou ultime, mais qui peut se réaliser dès maintenant, à condition de suivre certaines règles,que prescrit la philosophie.
Ce n'est pas dans un au-delà, mais sur terre que nous pouvons trouver la vie heureuse.
Quand il s'agit de vie, c'est la vie heureuse qu'il s'agit.
Epicure insiste.
Par trois fois il emploie l'expression.
2) Que l'objectif d'une vie heureuse ne provoque pas d'objection, cela va de soi.
Mais quant à s'entendre sur lanotion de plaisir, il n'en est pas de même.
D'où, d'abord, la nécessité d'écarter (« nous ne parlons pas ») des conceptions erronées mais pourtant répandues (« comme l'imaginent certaines gens »).
D'abord le plaisir lié à la.
»
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