Faut-il craindre le regard des autres ?
Publié le 21/04/2013
Extrait du document
« (traits d'unions indiquent que m on rapport à l'autre n'st pas une dim ension accidentelle de m on être). E tre pour autrui veut dire que m on être a pour dim ension essentiel m on rapport aux autres, que je ne suis pas sans eux. O n com prend des lors que le regard des autres soit redoutable. Si en effet j'existe pour autrui pour autrui, si tous les autres hom m es ne peuplent pas m on extérieur m ais m e constituent, m e font être, m on existence tout entière se trouve fragilisée. j'attends tout d'autrui m ais j'ai aussi tout à craindre d'autrui : il a la puissance de m e nier et cette puissance de négation ne trouve jam ais m ieux à s'exprim er que par le regard. Q uand on est rien pour l'autre, on est soism êm e plus grand chose. L e dram e de l'am our non partagé est que l'on est rien aux yeux d'autrui ou de celui ou celle pour qui on voudrait être tout m ais surtout ce que relève le regard des autres sur m oi c'est que m on statut de sujet est toujours précaire : le regard de l'autre com porte toujours la possibilité de m e réduire à l'état d'objet Q u'en estil par exem ple du regard am oureux ? O u finit le regard qui désir ? O u com m ence celui qui fait d'une personne le sim ple objet du désir ? SA R T R E S a m ontré que ce qu'il y'a a craindre dans le regard des autres c'est le regard des autres en tant que tel, lequel com porte la m enace perm anente de réduire le sujet que je suis à l'état passif d'objet vu par autrui à une situation de « regardé ». le sentim ent de la honte correspond au fait de vivre en perm anence, du sim ple fait de la présence des autres, dans la situation de « regardé ». L a honte est selon Sartres la reconnaissance de ce que je suis bien cet objet qu'autrui regarde et juge. le regard d'autrui fait que je ne peux plus m e prouver en toute innocence com m e étant absolum ent sujet : je suis toujours déjà en m êm e tem ps objet pour les autres. « m a chute originelle c'est l'existence de l'autre » II. L e regard et le visage le regard est donc plus que le regard en lui passe m a liaison fondam entale avec autrui m ais précisém ent n'accordetil pas trop au regard ? N e le chargetil pas d'une interprétation casi paranoïaque de m on rapport aux autres ? C ette philosophie ne m ènetelle pas à la diabolisation d'autrui ? C om m e en tém oignerait la fam euse phrase prononcée par au personnage de huisclos « l'enfer c'est les autres » ? le regard d'autrui signifie avant tout qu'il est la « nécessaire m édiation de m oim êm e à m oim êm e » Sartres ne conclut donc pas qu'il faut craindre le regard d'autrui. L e regard des autres sur m oi est pour Sartre l'illustration concrète que je suis séparée de m on propre être par tout une dim ension de néant, et ce néant c'est la liberté d'autrui, dont rien ne m e distingue en tant qu'hom m e, sinon qu'il est bien précisém ent autre que m oi, un autre sujet si le regard est si im portant dans la philosophie de Sartres, c'est que celuici se représente m a relation aux autres com m e celle d'un sujet en face d'autres sujets. D e ce fait les autres sont toujours déjà pris avec m oi dans un rapport de confrontation, qu'ils lim itent m a liberté en m 'appréhendant com m e un objet, ou qu'ils m e volent le m onde pour em ployer une form ule de l'être et le néant. O r on peut m ettre en question cette représentation fondam entale de m on rapport à l'autre : pourquoi cette valorisation du regard ? A trop insister sur le regard et sur la situation d'être regardé, on finit par oublier : qui est regardé, le sujet lui m êm e. O r que regardeton en l'autre. »
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