faut-il craindre la technique ?
Publié le 22/12/2013
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Faut-il craindre la technique ? DM1 Une définition s'impose, « faut-il » implique une nécessité, et est à la troisième personne du singulier, c'est-à-dire à une consonance impersonnel, universel. « Craindre » invoque l'idée de peur à l'égard d'un objet, comme si elle était indépendante de notre volonté. La « technique » est un mot dérivé du grec, « technê », qui est d'abord synonyme d'art, au sens de savoir-faire. La technique vise toujours l'efficacité, elle est élaborée pour atteindre un but (Scopos) précis et prédéterminé. Selon le sens commun, la technique nous permet au quotidien de mieux vivre, d'être libre, mais il s'agira de comprendre au fil de notre raisonnement en quoi la technique créer un lien de dépendance. Nous devrons alors examiner la possibilité que la technique en soi est positive, mais qu'une ambivalence du progrès technique perturbe cette fin positive, alors, peut-être comprendrons-nous quel est le véritable pouvoir de l'homme, son éthique. La technique en soi est positive. L'homme ne doit pas craindre la technique, car elle lui permet de sans cesse renouveler ces aptitudes pour diminuer les contraintes naturelles. Grâce à la technique, l'homme a pu se protéger contre une nature hostile. C'est tout d'abord dans un but primaire et vital que l'homme a élaboré la technique. Le mythe de Prométhée explique en fiction la faiblesse physique des hommes. Car l'homme, tel que rapporté par Platon dans Le Protagoras, fût le seul être mortel oublié au cours de la distribution des qualités aux vivants. D'après ce mythe, l'homme est donc à l'état naturel un être démuni (nu, sans chaussures, sans couvertures et sans armes). Le nom Prométhée signifie : "celui qui pense avant". Celui-ci, symbolise la rupture avec l'ordre naturel, c'est la "culture" qui nie et qui dérègle la nature. C'est donc lui qui apporte la technique (le feu et les arts), en la volant aux dieux et en la donnant aux hommes pour qu'ils puissent s'adapter et survivre dans le monde en développant leurs compétences. L'homme, par la technique, peut donc appréhender et concevoir un outil. Puis cet outil servira à le nourrir, l'abriter, le vêtir, etc. L'homme a su mettre à profit sa morphologie (ses mains, premier outil : l'opposition nette du pouce et des autres doigts permettent d'avoir une prise sur les objets). Les mains de l'homme deviennent successivement « griffes, serre, corne ou lance, ou épée, ou toute arme ou outil » (Aristote, Traité Des Parties des animaux). C'est son ingéniosité (représentation technique, choix des matériaux, élaboration de l'outil) qui fait de lui un &...
«
au réel, pour facilité l'action.
Depuis Aristote, de nombreux philosophes ont analyser la
dépendance étroite entre technique et intelligence de l'homme.
La technique, comme le
langage, est indissociable de la pensée, donc de l'humanité.
L'homme ne peut être un homme
vivant sans technique.
De même, la technique ne peut être sans l'homme.
Ils sont
indissociables.
La technique ne doit pas être remise en cause.
Mais c'est l'utilisation que les hommes font de
la technique qui pose problème.
Puisque la technique est d'ordre pratique, qu'elle vise à
produire quelque chose dans le monde, et que les hommes s'en servent comme un moyen de
satisfaire leurs besoins, ou désirs, elle est par-nature soumise à l'intentionnalité de l'homme.
C'est ici, qu'un problème naît car la technique peut se révéler menaçante.
Cette ambivalence du progrès technique soulève de nombreuses craintes, nous allons
voir en quoi ces craintes sont avérées.
Tout d'abord, les conséquences du développement de la
technique a fait de sérieux ravages sur la planète.
La forêt amazonienne (le poumon de la
Terre) est gravement exploitée par l'homme.
Les pôles Sud et Nord ont vu une fonte des glace
incroyablement inquiétante dues aux activités humaines (pollution), de même pour les Monts
ordinairement éternellement enneigés.
Un septième continent de sac plastiques, bouteilles,
ordures en tout genre s'est créé depuis quelques années dans les mers qui s'étendrait
maintenant sur 3,43 millions de km², soit un tiers de la superficie de l'Europe ou encore six
fois la superficie de la France ! Avec l’émergence des problèmes écologiques, de nouvelles
définitions de l’homme apparaissent comme celle de Yves Paccalet pour qui l’homme est :
« un ravageur imprévoyant ; (…) un saccageur qui n’a d’autre préoccupation que son intérêt
immédiat ; une espèce violente envers les autres comme envers elle-même ; un danger ».
Le
premier grand défaut de l’homme est son égoïsme : « nous ne lâcherons aucun de nos
avantages personnels pour sauver notre mère la Terre… Nous préférons la voir crever que de
renoncer à nos privilèges ».
Le monde occidental est habitué à un niveau de vie élevé vers
lequel tendent les autres populations.
Personne n’est prêt à renoncer à son bien-être matériel.
L'homme, sous couvert de technique, asservit totalement la nature.
Elle devient « redevable »,
et doit donner toutes ces ressources.
Dans un autre aspect, l a technique est synonyme de p ouvoir .
L'homme a donc tout intérêt à la
contrôler, pour acquérir ce p ouvoir .
Celui qui détient la technique, détient le pouvoir.
À
travers la modernité, on s'aperçoit que la technique est devenue de plus en plus pointue, de
plus en plus globale (mondialisation) .
Son but s'est alors redéfinit : l'économie trône au cœur
de la société moderne.
Qui dit technique, dit économie.
Dans la société du XIXème siècle, la
technique est utilisée par le capitalisme comme Karl Marx le dénonce.
En effet, les hommes
inventent grâce à la technique des machines-outils qui « exploitent » le potentiel humain.
Certains hommes accèdent au rang de chef, tandis que d'autre exécutent.
L'employ é , au
travers de son ouvrage, n'est plus le possesseur du bien qu'il produit (les tâches sont
découpées, divisées).
L'homme n'est plus qu'alors un maillon dans une chaîne de production.
Dans une société capitaliste, il vend sa force de travail.
La technique a été pervertie, elle
devient une force d'aliénation.
La technique devient l'instrument de l'exploitation de l'homme
par l'homme.
De même, les travaux où les biens de consommation sont périssable s (tel que la nourriture)
doivent être aidé par des machines.
Les ouvriers seraient moins « abimés » par les tâches
auxquelles ces métiers, souvent difficiles, font appellent.
Mais, malheureusement, la
contribution des machines va au-delà de ce secteur.
La société de consommation, induite par
la sur-production de technologies, implique de relancer sans cesse le besoin des.
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