Faut-il avoir vécu un événement pour le connaître ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
La
synthèse kantienne et la résolution du problème de la science historique.
L?antagonisme
des traditions matérialiste et idéaliste trouve sa résolution dans la théorie
kantienne de la connaissance. Pour Kant, on ne peut connaître qu?à deux
conditions. Il y a les conditions a priori, à savoir les structures du sujet
transcendantal (= formes pures et « innées » de l?esprit) comme les catégories
de l?entendement par exemple. Et il y a aussi les contenus sensibles de notre
expérience qui viennent remplir le quadrillage structuré mais vide de tout
contenu de l?esprit. Pour connaître, ces deux conditions sont nécessaires. Pour
connaître un événement, non seulement il faut l?avoir vécu, perçu mais le vécu
ne suffit pas : il ne fait sens et donc devient connaissance que grâce aux
formes a priori du sujet.
A partir de
cette théorie de la connaissance, qu?en est-il de la connaissance historique
(qui est le paradigme de la connaissance sans vécu) ? Une objection semble tout
d?abord s?imposer : même si il n?est pas la seule condition nécessaire de la
connaissance, le vécu est chez Kant un élément crucial dans le processus de
connaissance. On se heurte alors aux mêmes limites qu?avec la théorie
matérialiste.
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