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Faut-il avoir peur du progrès technique ?

Publié le 16/12/2012

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Il est fréquent de penser que l'usage que l'on fait du progrès technique est associé à une progression, une amélioration, un perfectionnement de la technique et des connaissances selon un point de vue pouvant être d'ordre social, économique ou encore politique. Néanmoins, cette idée peut présenter un caractère paradoxal. En effet, d'origine latine progressus, le progrès rapporte à l'action d'avancer, aller vers une amélioration qui amène à être non-seulement qualitativement meilleure mais aussi quantitativement meilleur de part l'augmentation de connaissances,de diversification, d'efficacité. Dans ce cas, le terme de progrès technique renverrait donc à l'idée de progrès moral pour l'Homme. Et malgré ces métamorphoses bien observables de notre société, l'homme s'est doté d'un sentiment de puissance et est devenu dépendant de ces innovations dont il ne peut rarement se passer, ce qui peut justifier ce paradoxe.   Les répercussions dans le temps et dans l'espace étant de plus en plus fortes et de plus en plus rapide effraient et amènent à se poser des questions autour du progrès technique et sur ses impacts en particulier. En plus de cette rapidité extravagante, le caractère politique de ces répercussions, c'est-à-dire l'évocation du contrôle quasiment total des individus par l'homme, amène à éprouver de la peur pour certains. Ce sentiment à caractère psychologique ressenti face à un danger ou une menace , réel ou imaginaire, est aussi considéré comme un moyen de fuite, d' échappement , qui permet ainsi de ne pas affronter la réalité sans faire d'efforts pour régulariser les problèmes pouvant être engendrés par tous ces changements.   Le verbe « falloir « de l'intitulé du sujet évoque entre autres une certaine peur, une crainte, obligatoire que nous devrions avoir. Mais la peur est-elle un impératif moral ? Ou faut-il seulement rester sur ses gardes, prendre des précautions et être alors méfiant, non apeuré par l'innovation ?   On cherche alors à savoir : une éthique de la peur constitue-t-elle le remède efficace contre les méfaits, réels ou supposés, du progrès technique ou faut-il substituer à la peur une réflexion responsable, lucide, sur eles enjeux politiques et moraux du progrès technique ?   De façon à apporter des réponses pertinentes, nous nous demanderons dans un premier temps s'il est vraiment naturel de ressentir ce sentiment naturel qu'est la peur envers le progrès technique, puis nous essaierons d'en faire ressortir les différentes raisons afin de pouvoir enfin adopter une réflexion sur les enjeux moraux et politiques de cette évolution technique.     ***     À l'origine de sa création, l'homme serait un être libre et n'aurait rien à faire, seulement profiter. Cependant, il a dû développer des capacités en se servant de ses connaissances pour avoir ce qu'...
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«   On cherche alors à savoir : une éthique de la peur constitue-t-elle le remède efficace contre les méfaits, réels ou supposés, du progrès technique ou faut-il substituer à la peur une réflexion responsable, lucide, sur eles enjeux politiques et moraux du progrès technique ?   De façon à apporter des réponses pertinentes, nous nous demanderons dans un premier temps s'il est vraiment naturel de ressentir ce sentiment naturel qu'est la peur envers le progrès technique, puis nous essaierons d'en faire ressortir les différentes raisons afin de pouvoir enfin adopter une réflexion sur les enjeux moraux et politiques de cette évolution technique.     ***     À l'origine de sa création, l'homme serait un être libre et n'aurait rien à faire, seulement profiter.

Cependant, il a dû développer des capacités en se servant de ses connaissances pour avoir ce qu'il a besoin grâce à la technique.

Dérivée du mot grec technê, celle-ci est synonyme d'art, de savoir-faire et aboutit à un résultat déterminé.

C'est dans un premier sens que la technique désigne l'ensemble des moyens permettant à l'homme de réaliser efficacement ce résultat se devant d'être utile, innovant et à caractère spécifique, ce qui correspond à une utilisation, une application de connaissances acquises provenant de la nature elle-même.   D'après la Genèse, l'homme est originellement nu et vulnérable.

Dépourvu des qualités animales offertes par Epiméthée tels l'instinct ou les moyens de survie et de défense naturels, il est condamné à développer ses techniques s'il veut pouvoir réduire l'effort à faire, se parachever et survivre comme le démontre Platon dans le Mythe de Protagoras.. »

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