Faire l’histoire, est-ce juger ?
Publié le 13/01/2020
Extrait du document
• Un passé qui est le nôtre
Nous sommes souvent d'autant plus tentés de porter des jugements que nous reconnaissons le passé étudié comme nôtre. Nous pouvons nous contenter d'une connaissance purement descriptive du passé de civilisations éloignées, mais il semble important de porter des jugements sur un passé dont notre présent est tributaire. En étudiant la Seconde Guerre mondiale, nous ne pouvons mettre sur le même plan Résistance et collaboration.
• Un jugement trop facile ?
On peut cependant se demander ce que vaut un jugement porté sur une époque révolue : il peut sembler trop facile de juger de loin une époque dans laquelle nous ne sommes pas engagés et de reprocher à certains de n'avoir pas eu le recul dont nous disposons à présent.
II. Les limites du jugement
Cette restriction nous invite à examiner de plus près ce que nous entendons lorsque nous parlons de « juger le passé ».
• La question du « recul »
«
~
~ 1 1
on risque alors de retomber du côté de la légende ou de
l'épopée.
Celle d'une connaissance purement objeaive? Mais
on risque alors de perdre tout intérêt pour un amas de faits
dont /'aspea proprement humain n'apparaît plus.
Celle d'une
compréhension « neutre » ? Mais alors n'est-il pas scandaleux
d'observer d'un même œi/ un génocide et /'avènement d'une
démocratie ?
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BIBLIOGRAPHIE
R.
ARON, Dimensions de la conscience historique, Plon.
CD Corrigé
Plan détaillé
Introduction
Nous avons coutume, lorsque nous considérons des actes humains, de
leur attribuer une valeur, de les juger comme bons ou mauvais, justes ou
injustes, lâches ou courageux.
Cela vaut-il également pour les actes que nous
étudions lorsque nous faisons de l'histoire? Cette recherche consiste-t-elle
à juger le passé ?
Après avoir examiné les motifs qui nous incitent à juger le passé, nous nous
demanderons si cette attitude correspond véritablement à la démarche de l'his
torien; enfin nous nous demanderons s'il est véritablement possible de pen
ser une approche historique objective au point de suspendre tout jugement.
I.
Faire de l'histoire, c'est juger le passé
Les différentes époques de notre histoire sont souvent accompagnées de
qualificatifs qui montrent que nous portons à leur égard des jugements de
valeur; il semble que cette activité de jugement fasse partie de notre intérêt
pour le passé.
• Pourquoi le passé nous intéresse
Pourquoi se passionne-t-on pour l'histoire? Parfois pour le simple inté
rêt de la connaissance des événements passés, souvent parce que ces
Syje't national .
[>hilosophie 83.
»
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