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Extrait sur "La Démocratie en Amérique", d'Alexis de Tocqueville

Publié le 05/12/2012

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Commentaire de texte extrait de La Démocratie en Amérique, volume 2, 1ère partie, chapitre 2 (De la source principale de croyance chez les peuples démocratiques), pages 18 à 19 (à partir de la phrase « de cette omnipotence politique de la majorité « jusqu'à la fin du chapitre), selon l'édition de G. Flammarion. Introduction Alexis de Tocqueville (1805-1859) écrit sa plus robuste et plus célèbre oeuvre sur le thème complexe et vaste - et à son époque, en quelque sorte, « embryonnaire « - de la démocratie. « Démocratie « dans son sens le plus large : non seulement sa nature et son fonctionnement, mais aussi ses effets sur la société, ses conséquences pour l'individu, son influence dans la plus large histoire humaine, ses avantages et désavantages, sa position vis-à-vis les autres types de régimes, ses attentes possibles, ses promesses, mais aussi ses contradictions, les sacrifices impliqués, ses faiblesses, ses points à développer. Lorsque que cet auteur français écrit, à l'occasion d'un voyage aux Etats-Unis, sa Démocratie en Amérique, il divise son texte en deux tomes. Le premier se concentre autour de l'analyse des lois et des moeurs du peuple américain et le deuxième volume se spécifie sur lr rôle des sentiments et des opinions de ce peuple de fondement démocratique. Le lecteur européen contemporain de Tocqueville est plus familiarisé aux traditions de l'Ancien Régime, de la monarchie et du despotisme, contrairement au citoyen de la démocratie américaine, un régime qui s'oppose à des telles valeurs et à des concepts comme ceux de « droit divin « ou « pouvoir héréditaire «, ne reconnaissant que la légitimité populaire dans le pouvoir qu'il met en place. Ainsi, des systèmes qui institutionnellement certains membres de la société comme des nobles ou des autorités et d'autres comme des sujets, des plébéiens, des sujets soumis à des castes ne trouve ni de place ni de justification dans un régime tel que le démocratique, dont le propre fondement présuppose des citoyens libres et égaux en droit. Dans le passage dont il est question dans notre commentaire les grands traits générale de son oeuvre s'y trouve toujours présents : la démocratie, la servitude, l'égalité, la liberté, et à ceux-ci on pourrait ajouter la question de l'intelligence. C'est dans le jeu d'équilibre de ses valeurs et dans la façon complexe dont ils interagissent (et par la tendance qu'elles ont de s'annuler ou de s'imposer les unes les autres) qui gagne forme le régime démocratique (et toutes les diverses ...
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« Dans son entreprise analytique, Tocqueville pose de questions fondamentales sur le régime existant en Amérique, tout en construisant des analogies importantes avec les anciens régimes du « Vieux Monde ».

Par exemple, il s’interroge : est-ce la démocratie, « le régime de la majorité », vraiment préférable aux autres régimes ? Prise globalement, vaut-elle la peine quand comparée avec ces autres formes de gouvernement ? D’ailleurs, peut-on, au fait, la comparer aux régimes qui traditionnellement impliquent la servitude de l’homme ou du citoyen ? Si oui, quel est le bilan final de cette étude comparative? Ces questions visent, en fin de compte, dévoiler les avantages et désavantages de la démocratie. Tocqueville cherche à comprendre le mieux possible la nature et le fonctionnement de la société démocratique et comment ce système influence et interagit avec la société des hommes, c'est-à-dire le collectif, d’une part, et l’individu, d’un autre.

La conclusion à laquelle il aboutit vise à conduire les penseurs démocratiques, surtout ceux qui s’opposent de manière plus radical à la catégorie de despotes, à réviser une opinion, voire même à renoncer à une de ses présupposés, à savoir : que le gouvernement démocratique, contrairement aux despotiques, contribueraient seulement pour libérer l’individu et l’esprit humain et que l’égalité et la liberté sont forcément plus grandes et plus répandues dans une démocratie que dans d’autres régimes.

Une telle idée, pour lui, risque de reposer sur des faux principes car elle ne voit pas que la raison humaine individuelle termine pour se soumettre à une nouvelle et très puissante forme de servitude développée dans la démocratie : celle de l’opinion publique. Au moment que Tocqueville écrit, à l’exception des Etats-Unis d’Amérique la plus part du monde (voire le monde tout entier) ne vit pas sous le régime de la démocratie (ou d’une démocratie accomplie), y compris l’Europe et sa France natale.

Si, par contre, Tocqueville prévoit une inévitable ascension de la démocratie partout dans le futur, il veut aussi l’analyser jusqu’à ses dernières conséquences afin de la déchiffrer entièrement et de prévenir les individus et les nations de tous ses effets, bien ou mauvais, et en quoi elle se différencie des autres régimes (comme par exemple ceux qui sont dirigés par des dépotes).

Le passage que nous traitons cherche de manière plus spécifique à expliquer la nouvelle forme et nouvelle force que l’opinion commune gagne dans les régimes démocratiques, et pourquoi, selon Tocqueville, cela n’est pas forcement quelque chose de bien pour l’esprit humain, n’étant en fait, dit-il, qu’une forme variée de servitude. Critique de l’égalité : le fardeau de l’opinion publique dans une démocratie L’égalité et la liberté institutionnalisées, To cqueville veut démontrer, ont aussi des effets négatifs pour l’esprit et pour la raison humaine.

Le pouvoir de la majorité est (ou peut être) lui aussi un pouvoir essentiellement despotique ou fondamentalement tyran.

L’opinion publique, l’opinion commune, exerce un pouvoir trop grand dans la démocratie, et cela porte des conséquences négatives sur l’individu.

Ce constat révèle la possible contradiction de l’excellence humaine avec les idées de liberté et égalité, contraire aux convictions des défenseurs de la démocratie. Selon lui, l’égalité ferait l’homme surestimer le pouvoir de la raison humaine et aller chercher ceux qui l’entourent pour trouver la vérité.

Les gens passeraient à se douter de l’opinion d’un seul homme ou d’un seul groupe, mais seraient totalement disposés à faire confiance à l’opinion publique, i.e.

l’opinion commune.

Puisque tous sont considérés comme également capables de connaitre la vérité, les gens termineraient par assumer logiquement que la vérité se trouve dans la majorité.

Même la force de la religion, rappelle Tocqueville, est fondée principalement sur l’opinion publique.. »

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