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Extrait des Fondements de la métaphysique des mœurs, Deuxième Section, éd. Delagrave, p.156-157 (commentaire)

Publié le 01/05/2013

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PHILOSOPHIE - DEVOIR COMMUN TS - CORRIGÉ DE L'ÉTUDE PHILOSOPHIQUE D'UN TEXTE KANT- Extrait des Fondements de la métaphysique des m?urs, Deuxième Section, éd. Delagrave, p.156-157 [INTRODUCTION] [Thème:] Ce texte aborde la recherche philosophique (métaphysique) du principe de la moralité. [Thèse:] L'auteur soutient que le principe de la moralité ne peut pas être empiriquement établi. [Thèse adverse:] Il constate et explique l'échec de toutes les tentatives philosophiques précédentes qui ont vu « l'homme lié par son devoir à des lois « extérieures (positives). Ces tentatives ont été nécessairement infructueuses car elles ont cherché à expliquer le devoir (l'obligation intérieure) à travers l'intérêt (soumission de la volonté à un mobile étranger). [Fonction:] La démarche kantienne s'oppose à toutes les approches empiristes de ceux qui affirment que le « devoir être « peut être expliqué par « l'être « (tentatives psychologiques, sociologiques, théoriciens du sens moral ?). [Enjeu:] Cela permet à Kant de concevoir l'homme dans sa duplicité naturelle comme animal sensible (déterminé par le besoin et le désir) mais aussi comme sujet moral libre (dont la volonté est déterminée par la seule représentation rationnelle de la loi). [Annonce de l'articulation logique:] Ce texte est articulé selon trois mouvements. Tout d'abord, le philosophe pose le problème de la recherche du ppe de la moralité et affirme l'opposition méthodologique entre recherche empirique et recherche métaphysique (« mais « l.3). Dans un deuxième temps, l'auteur explique l'erreur de ses adversaires (réfutation) qui manquent nécessairement « le principe suprême du devoir « et procède à une critique de leur méthode. Enfin, la conclusion logique découle (« donc ? « l.13), le principe suprême de la morale est nommé « principe de l'AUTONOMIE « puisqu'il ne dépend d'aucun mobile extérieur au sujet moral rationnel. [Questions philosophiques en jeu - Problème:] L'auteur aborde le problème du fondement de la moralité: comment l'être humain, que l'intérêt conduit le plus souvent, peut-il aussi s'obliger lui-même et négliger cet intérêt? Comment met-il en place sa propre législation individuelle et pourtant universelle ? Quelle est l'autorité morale interne qu'il accepte de suivre ? [ANALYSE DE L'ARGUMENTATION DU TEXTE] [Première partie (l.1à l.6 « législation universelle«):] Dans un premier temps, Kant constate l'échec des recherches empiriques du principe de la moralité d'où son opposition méthodologique. Ses prédécesseurs ont cru pouvoir atteindre ce principe en affirmant que « l'homme est lié par son devoir à des lois « alors que Kant soutien que celui-ci renvoie à la soumission du sujet moral « à sa propre législation «.  Les lois socio morales sont données, elles sont posées par la société à laquelle l'individu appartient et, en ce sens, sont particulières, propres à chacune des communautés. En revanche, la législation morale est « universelle «, tout homme serait capable de la trouver en lui-même grâce à sa raison pratique ; elle ne dépend ni de l'époque, ni de la culture à laquelle on appartient, elle est donnée par la nature (« destination de la nature « l.6), nature qui doté l'homme de raison. Cela soulève la question de l'existence d'un droit naturel, droit métaphysique renvoyant à une universalité de la loi morale qui permet de distinguer la légitimité des lois et leur légalité de fait. [Deuxième partie (l.6 à l.13 « un certain intérêt.«):] [Troisième partie (l.13 à l.15 «HÉTÉRONOMIE «):] A cette nouvelle « métaphysique des m?urs « correspond une nouvelle terminologie : le principe de l'auto-nomie (du grec autos - soi-même - et nomos - norme, loi) est le seul principe de la moralité ; toute intervention de l'intérêt (par attrait passionnel ou par contrainte légale ou physique) sera mise au compte de l'hétéro-nomie (du grec heteros - autre). [DISCUSSION CRITIQUE] [CONCLUSION] [Bilan de l'analyse du texte:] [Bilan de la discussion critique:] [Élargissement:] REPÈRES CONCEPTUELS particulier / universel : ce qui est universel s'applique à tous les êtres sans exception, par exemple, l'être est une propriété universelle, commune par définition à tous les êtres. On dira aussi que les vérités mathématiques sont universelles dans la mesure où elles ne dépendent pas des cultures mais s'imposent logiquement à tout être humain. Ce qui est particulier, c'est ce qui n'appartient qu'à certains individus d'une espèce considérée, voire à un seul, par exemple les intérêts particuliers. contrainte / obligation : une ...

« En logique, un principe est l’hypothèse qui sert de base à mon raisonnement : les anciens mathématiciens distinguaient ainsi les axiomes (vérités autosuffisantes), les postulats (que l’on demande d’admettre pour permettre la démonstration) et les définitions (que l’on pose).

Ce sont là trois types de principes, à partir desquels on va démontrer les propositions mathématiques plus complexes, notamment les théorèmes. En physique, on peut parler aussi de principes, comme lorsque l’on parle du principe d’un mouvement pour désigner ce qui cause le mouvement, la gravité terrestre par exemple.

Le mobile moral, l’hypothèse rationnelle, la cause physique sont des principes de types très différents, mais qui ont en commun d’être à l’origine de conséquences morales, logiques ou physiques.

Descartes a cherché s’il n’y aurait pas un principe de tous les principes, un ppe sur lequel reposerait toute la connaissance, qu’elle soit logique, physique ou morale.

C’est le célèbre « cogito ».

contingent / nécessaire : le contingent c’est « ce qui peut ne pas être » ; le nécessaire c’est « ce qui ne peut pas ne pas être ».

Dans une conception déterministe du monde, comme celle de Leibniz, tout ce qui arrive se produit de manière nécessaire, tout a une cause et il n’y a pas de hasard dans le monde, i.e.

pas de contingence : si je jette trois dés, il y a un ensemble de causes qui se réunissent (angle de jetée, irrégularités de la table…) pour je j’obtienne ces trois numéros là, et pas autre chose.

C’est pourquoi on peut calculer et prévoir le résultat de phénomènes dont on connaît les règles de fonctionnement.

Se pose aussi le pb de la liberté car si tout est nécessaire, y a-t-il une place pour la liberté de l’homme ? Dans la vie courante, on admet l’existence de contingences : il y a des choses qui se produisent et dont on a l’impression qu’elles auraient pu ne pas se produire (pourquoi ai-je eu un accident tel jour ?). MÉTHODE DU COMMENTAIRE DE TEXTE PHILOSOPHIQUE COMPRENDRE LE TEXTE : - Déterminer le thème précis du txt et le pb que l’auteur pose, ou s’efforce de résoudre. - Comprendre la fonction du txt : - démontrer une thèse ; - réfuter une thèse opposée ; - soulever un pb ; - mettre en évidence une aporie (une difficulté insoluble, l’impossibilité de trancher entre deux thèses opposées) ; - définir un concept ; - problématiser une conception généralement admise ; - critiquer une opinion commune (doxa)… - Définir la thèse du txt , l’idée générale qu’il avance et dont la nature dépend de la fonction du txt : démonstration, critique… - Comprendre la structure de l’argumentation en distinguant les arguments et les exemples. - Faire apparaître et définir les concepts clefs du txt , les oppositions sur lesquelles il est construit. - Comprendre les présupposés et les enjeux du txt : - pourquoi poser le pb de cette manière ? - de quelle conception de son objet (nature, histoire, liberté, passion, science…) relève-t-il ? - quelle conception de l’homme, du monde, implique cette thèse ou cette analyse ? ORGANISER LE DEVOIR : - C’est une dissertation.

La dissertation sur texte obéit aux mêmes exigences formelles de présentation et de rédaction.

Cela exclut la présentation schématique, sous forme de plan ou l’explication phrase à phrase.

Il faut construire le commentaire, rédiger des paragraphes suivis dans lesquels on s’appuie sur des membres de phrases limités du txt, cités entre guillemets, et ménager des transitions logiques entre les parties.

- En introduction , amenez le pb du txt , ne partez pas d’une présentation de l’auteur.

- L’analyse ordonnée exclut la paraphrase, la pure réptétition du txt .

Expliquer n’est pas redire , c’est d’abord rendre clair le sens, définir, et ensuite montrer pourquoi l’auteur adopte cette position et utilise ces concepts.

- L’étude est ordonnée , on peut donc, soit adopter l’ordre du txt, soit construire un plan qui corresponde à la problématique dégagée en introduction.

CONSTRUIRE LA DISCUSSION CRITIQUE : L’analyse ordonnée a permis de restituer et d’expliquer la problématique de l’auteur dans le txt.

Elle se prolonge dans une problématisation critique : mise en évidence des difficultés qu’il ne résout pas, dépassement de sa manière de poser le pb, critique de la thèse ou des arguments… Cette réflexion critique peut relever de la réflexion personnelle ou s’appuyer sur d’autres auteurs. RÉDIGER LA CONCLUSION : La conclusion rappelle les enjeux du pb et les lignes de force du devoir.

Elle résume l’intérêt philosophique du txt (analyse et discussion).. »

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