EXPOSE : ROUSSEAU DU CONTRAT SOCIAL
Publié le 16/01/2023
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«
PLAN
INTRODUCTION........................................................................................
2
I.
Clarification conceptuelle..................................................................3
II.
Explication du thème à travers l’ouvrage et selon Rousseau.............3
III.
Résumé des chapitres du livre 1......................................................4
1.
Chapitre I « Sujet de ce premier Livre ».........................................4
2.
Chapitre II « Des premières Sociétés »...........................................4
3.
Chapitre III « Du droit du plus fort ».............................................5
4.
Chapitre IV « De l'esclavage ».........................................................5
5.
Chapitre V « Qu’il faut toujours remonter à une première
convention »..........................................................................................
6
6.
Chapitre VI « Du pacte social ».......................................................6
7.
Chapitre VII « Du Souverain »........................................................7
8.
Chapitre VIII « De l’État civil ».......................................................7
9.
Chapitre IX « Du Domaine réel »....................................................7
CONCLUSION............................................................................................
8
I-
EXPOSE : ROUSSEAU DU CONTRAT SOCIAL
1
INTRODUCTION
Le citoyen est un membre d’une cité disposant du droit de suffrage dans les assemblées
publiques.
Il participe aux décisions de la cité relatives aux lois, à la guerre, à la justice, à
l'administration.
Le thème ''Citoyen'' évoqué dans l'ouvrage de philosophie politique '' Du
Contrat Social'', pensé et écrit par Jean Jacques ROUSSEAU, publié en 1762, est le sujet
principal développé dans notre exposé.
Mais que développe ?? A travers notre exposé, nous
ferons un essai de développement de ce thème.
EXPOSE : ROUSSEAU DU CONTRAT SOCIAL
2
1.
Clarification conceptuelle
Le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, paru en 1755 est
le travail de Rousseau pour répondre à la question posée par l'académie de Dijon en 1753
"Quelle est l'origine de l'inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi
naturelle ?".
La nature de l'homme, avant que l'Histoire et les types de société de l'altèrent,
est pour Rousseau une hypothèse qui lui donne le moyen de comparer et de statuer sur les
différents types d'organisation de la société.
Rousseau définit donc l'état de nature, qui n'est
pas un "état sauvage" mais une fiction philosophique à comprendre comme une hypothèse
heuristique, présupposant un état obtenu par abstraction en soustrayant ce que la société a
apporté à l'homme.
Il décrit ensuite la façon qu'a eue l'homme de s'organisée en société, à
partir de la pratique de l'agriculture et du droit de propriété qui en advient inévitablement.
Le
Discours traite de la légitimité de ses sociétés et des types de pouvoirs, et il expose ce que
seront les fondations politiques du Contrat social.
2.
Explication du thème à travers l’ouvrage et selon Rousseau
C’est bien un problème qui est l’objet du Contrat social : peut-il y avoir, ou non, « dans l’ordre
civil… une règle d’administration légitime et sûre ».
L’idée de possibilité est susceptible ici
d’une double compréhension : dans l’ordre théorique, la possibilité c’est le caractère a priori
pensable d’une idée ; du point de vue de la pratique, c’est son caractère réalisable qui sera
considéré.
Les deux adjectifs « légitime et sûre » renvoient à ses dimensions.
Est légitime ce
qui est conforme aux principes du droit.
Une règle d’administration légitime sera donc un
principe de législation et un principe de gouvernement fondé en droit.
Est sûr est ce à quoi on
peut se fier, qui aura de la solidité et qui, pour cette raison, sera réalisable.
Il faut donc se
défendre de l’utopie qui ne tient pas compte de « ce que les hommes sont », c’est-à-dire de ce
qui gouverne leurs comportements, et de « ce que les lois peuvent être », c’est- à-dire de ce
qui peut constituer un système de législation viable.
Ces deux impératifs doivent être pris ensemble.
À la différence des « conseillers du prince »
qui ne se préoccupent que de l’efficacité (qui est toujours aux yeux d’un gouvernant
l’obéissance des sujets), il faut faire prévaloir la légitimité.
Mais, à la différence de ceux qui
voudraient déduire la politique de la morale, il faut reconnaître que, dans leurs rapports au
sein de l’état civil, les hommes sont déterminés par leur intérêt.
On remarquera d’ailleurs que
ces deux principes qu’il faut « allier »ne jouent pas le même rôle.
Le droit permet, c’est-à-dire
qu’il autorise : une forme de législation sera admise si elle respecte les principes du droit.
L’intérêt prescrit : c’est à lui que revient le rôle moteur, parce que c’est l’intérêt qui motive les
comportements sociaux.
C’est dans la mesure où leur intérêt pourra s’y satisfaire que les
hommes pourront se retrouver dans une communauté politique.
Le problème qui se pose au droit politique, on devrait même dire le problème du droit
politique, est donc de savoir s’il est possible qu’une société politique respecte le droit, donc
soit légitime, et simultanément satisfasse l’intérêt, et soit donc réalisable.
Or le point de vue
du citoyen est à la fois celui à partir duquel cette question peut être posée et peut être résolue.
Parce que, comme membre du souverain, le citoyen participe à la prise des décisions
(l’établissement des lois, la constitution du gouvernement), il est un acteur politique et parce
que, soumis aux lois et devant obéir aux gouvernants, il doit veiller au respect de ses droits.
Pour le dire d’une formule simple : le citoyen est celui qui a intérêt au droit.
Le droit
politique, c’est le point de vue du citoyen sur la politique.
Dans la sixième des Lettres écrites
de la montagne (1764), Rousseau dira que ce point de vue est de nature « critique ».
Par
critique il faut entendre non le dénigrement mais cette démarche de l’esprit qui met à
l’épreuve des principes.
C’est un devoir du citoyen que la critique du politique.
EXPOSE : ROUSSEAU DU CONTRAT SOCIAL
3
3.
Résumé des chapitres du livre 1
L’étude du Livre I est essentielle car c'est là que Rousseau définit les fins du Contrat Social
: « Je veux chercher si, dans l'ordre civil, il peut y avoir quelque règle d'administration
légitime et sûre (...) ».
Rousseau se demande donc à quelles conditions le pouvoir politique
pourra être légitime, c’est-à-dire un type de société dans lequel l’homme ne sera pas aliéné.
Il
prendra cependant constamment « l'intérêt » en compte voulant dire par là qu'il voudra décrire
un pouvoir politique légitime et qui en outre correspondra aux intérêts de tout homme.
Ce livre I porte sur la question de la légitimité de l’organisation sociale et donc du droit.
Il est
composé de 9 chapitres :
Le chapitre 1 appelle à la révolte contre les oppresseurs de la liberté.
Le chapitre 2 estime que la légitimité politique ne peut être fondée sur la famille ou
plus largement sur la nature.
Le chapitre 3 rejette une légitimité fondée sur un pseudo-droit du plus fort.
Le chapitre 4 s’en prend à ceux comme Hobbes qui conçoivent une autorité politique
légitimée sur un pacte de soumission.
Les chapitres 5 à 9 présentent ce que Rousseau estime comme le fondement de la légitimité
politique.
4.
Chapitre I « Sujet de ce premier Livre »
« L’homme est né libre et partout il est dans les fers ».
Par ce célèbre aphorisme de départ,
Rousseau constate l’incapacité de l’homme à être libre alors qu’il se croît naître en société.
Cette aliénation sociale est un fait millénaire et Rousseau ne prétend pas l’expliquer, mais il
propose de chercher ce qui pourrait être producteur de légitimité dans l’ordre politique.
S’il
admet que l’on puisse, dans la pratique, vivre dans une obéissance aliénante, Rousseau
évoque la possibilité de changer la vision de cette obéissance afin de retrouver une certaine
liberté politique et civile, après avoir perdu notre liberté naturelle en entrant en société.
La
légitimité de cette liberté ne sera pas d’ordre naturel, elle émanera de conventions humaines à
établir : c’est le projet du contrat social.
5.
Chapitre II « Des premières Sociétés »
Jean-Jacques Rousseau considère comme premier modèle de société politique « la plus
ancienne et la seule naturelle » : la famille.
La cohésion d’une telle société est garantie par la
dépendance des enfants vis-à-vis de leur père, d’ordre naturel : les enfants obéissent au père
parce que le père subvient à leurs besoins.
Quand les besoins cessent, les enfants obtiennent
leur indépendance, et si les membres d’une famille restent ensemble c’est par convention
sociale, d’ordre volontaire.
La nature de l’homme veut qu’il s’occupe d’abord de sa propre
conservation, tant dans la dépendance que dans sa propre maîtrise.
On observe ainsi le
premier processus d’aliénation sociale où l’on octroie sa liberté contre des services pratiques ;
et si les liens de la famille sont marqués par l’amour du père pour ses enfants, les liens entre
l’État et le peuple sont motivés par la jouissance du pouvoir chez l’État.
Rousseau cite
Grotius et Hobbes, qui pensent le droit comme le fait de la domination des plus forts sur
les plus faibles ; les plus faibles ayant intérêt à se soumettre aux plus forts pour leur
conservation.
Et cela irait de pair avec l’idée que le chef est d’une nature supérieure à ceux
qu’il domine.
Avant eux, Aristote pensait que certains étaient naturellement faits pour la
domination et d’autres pour l’esclavage.
Seulement pour Rousseau, c’est confondre l’objet et
la cause : un esclave naît esclave et « perd tout jusqu’au désir d’en sortir », donc s’il veut
rester esclave c’est parce qu’il l’est déjà, et non par une libre décision ou par une
EXPOSE : ROUSSEAU DU CONTRAT SOCIAL
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prédisposition naturelle à être esclave.
L’aliénation en question, l’esclavage, ne provient que
d’un acte social et non d’un état de nature (même si l’on naît souvent esclave de par les
normes sociales, on ne choisit jamais naturellement de le devenir).
De même, tout homme
fictif ayant été le premier ou le seul de sa condition humaine pourra toujours se considérer
comme maître parce que le fait lui fait croire à sa liberté (comme Adam le premier homme ou
Robinson seul sur son île).
6.
Chapitre III « Du droit du plus fort »
Soumettre la puissance au droit et faire que la justice soit forte implique une démystification
de l’expression mal formée « droit du plus fort » qui aligne deux ordres hétérogènes : celui de
la réalité physique et celui de la moralité.
Pour Rousseau, nul n’est vraiment maître en raison
de la réalité physique, on doit s’appuyer sur la réalité morale : « transformer la force en droit »
et « l’obéissance en devoir ».
L’expression « droit du plus fort » est un oxymore : la force ne
peut relever du droit car obéir à la force n’est ni volontaire ni moral mais nécessaire voire
prudent.
A supposer que la force soit un droit, aucun ordre politique ne serait possible puisque
la force ne tire sa légitimité que d’elle-même et de son avantage sur une autre force.
Ainsi
l’obéissance stricte à la force nous détourne de tout sentiment de devoir moral, donc de tout
droit et de toute citoyenneté (ou du moins de tout sentiment d’appartenance à un État).
«
Convenons donc que force ne fait pas droit, et qu’on est obligé d’obéir qu’aux puissances
légitimes ».
Ce chapitre est une continuation critique des Pensées de Pascal (art 298-299), où l’auteur
justifiait l’usage de la force si elle a une cause juste : « Ne pouvant faire que ce qui est juste
fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste ».
Mais si Pascal se place du point de vue de la
force juste, Rousseau se place du point de vue de l’obéissance à la force, comme obligation ou
comme contrainte.
7.
Chapitre IV « De l'esclavage »
Jean-Jacques Rousseau a prouvé précédemment qu’aucun homme n’a d’autorité morale....
»
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