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Exposé David Hume

Publié le 24/02/2023

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« Hume, l’empirisme : I- Introduction 18ème siècle : Les Lumières 1)contexte historique : Le XVIIIe siècle va être surnommé le "siècle des Lumières", en référence au mouvement d'idées qui parcourt toute l'Europe à cette époque.

Pour le résumer en une phrase, il se caractérise, dans le fond, par une foi dans le progrès des connaissances (exemples : L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert) et de la société (Le Contrat Social de Rousseau), et dans la forme par une expression philosophique plus littéraire que technique (Les œuvres de Voltaire, de Diderot, etc.). 2)contexte politique : Au 18ème siècle, deux modèles politiques différents se distinguent : celui de la France, monarchie absolue et fille aînée de l’Eglise dirigée par Louis 14 (roi absolue) Le roi est un prince sacré, il a reçu l’onction de Dieu lors de son sacre en la cathédrale de Reims, il est donc ministre de Dieu sur terre.

Il est la source de tout pouvoir et de toute autorité. Et celui de l’Angleterre, monarchie parlementaire et contre modèle.

Ce système politique est un modèle en Europe et les philosophes comme Voltaire et Montesquieu l’admirent.

Ce dernier écrit en 1729 : « L’Angleterre est le pays le plus libre qui soit au monde, je n’en excepte aucune république.

» 3)contexte scientifique : Le 18e siècle préfigure l’âge de la science moderne.

Les sciences connaissent un essor sans précédent grâce aux nombreuses publications de vulgarisation, aux salons ou encore aux très nombreuses sociétés académiques qui naissent dans les grandes villes.

Tous les champs disciplinaires sont concernés (mathématique, astronomie, physique, chimie, sciences naturelles et médecine) et les progrès réalisés permettent progressivement à l’homme de mieux appréhender le monde dans lequel il vit. II- Biographie David HUME (1711-1776) Jeunesse : vers la rédaction du Traité David Hume naît en 1711 à Edimbourg en Ecosse, dans une famille de petite noblesse.

Il étudie au collège de la ville pour faire des études de droit.

Il lit les poètes latins, les philosophes grecs, en particulier les stoïciens et les sceptiques, et des auteurs modernes comme Descartes. A 23 ans, il traverse une crise spirituelle : il décide de se consacrer entièrement à la philosophie et de manière plus générale, au savoir. Il part en France 3 ans, pendant cette période d’intense activité intellectuelle, il rédige son ouvrage fondamental, le Traité de la nature humaine.

Ce chef d’œuvre de l’empirisme anglais(def), qui exercera une profonde influence sur la philosophie anglo-saxonne, n’as pas grand succès. Def empirisme : Théorie philosophique selon laquelle la connaissance que nous avons des choses dérive de l'expérience. Hume, très affecté par cet échec, décide de ne plus s’exprimer que dans des essais plus courts. Maturité : voyage et autres essais A 30 ans, il rencontre le succès avec la publication de ses Essais moraux et politiques, traitant de sujets aussi divers que la liberté de la presse, les partis de Grande-Bretagne, ou le contrat originel (rejeté comme une fiction). Mais ce succès lui attire des ennemis : il fait l’objet d’attaques de certains penseurs, l’accusant de scepticisme (def) et d’athéisme, et sa candidature au poste de professeur à l’université d’Edimbourg est refusée, malgré ses dénégations. Def scepticisme : Doctrine selon laquelle l'esprit humain ne peut atteindre aucune vérité générale= esprit de doute(s'oppose à dogmatisme). En 1746, il quitte l’Ecosse pour l’Autriche et l’Italie : secrétaire du général Saint-Clair, il trouve le temps libre pour rédiger un nouvel ouvrage, l’Enquête sur l’entendement humain.

Pourtant, quelques dizaines d’années plus tard, Kant dira de ce livre qu’« il l’a tiré de son sommeil dogmatique ». Kant évoqua Hume comme le « Newton du monde moral » A quarante ans, il rejoint Edimbourg et publie ses Discours politiques.

Ceux-ci rencontrent un certain succès, et il commence à avoir une certaine réputation dans les milieux savants de Grande-Bretagne. Les dernières années : une activité débordante Il songe à se retirer de la vie publique, mais est nommé à l’Ambassade de France à Paris.

C’est le début d’une période exaltante pendant laquelle il rencontre plusieurs penseurs français des Lumières (en particulier avec Rousseau).

Il rentre en Angleterre où il travaille en tant que sous-secrétaire d’Etat, pendant trois ans. Pendant ses dernières années de vie, il finit de travailler sur certains ouvrages qui ne paraîtront que de manière posthume, comme ses célèbres Dialogues sur la religion naturelle. I) Théorie de la connaissance : A) L’origine des idées D’où procède notre connaissance ? Tout d’abord, Hume divise les représentations – qu’il nomme perceptions, en deux catégories : -d’une part il y a les impressions : impressions de sensations (couleurs, sons, ect) ou impressions de réflexion (joie, peine, plaisir, douleur, ect) -d’autre part il y a les idées, qui ne se distinguent des impressions que par leur moindre degré de vivacité. Hume tire la conclusion que les idées sont comme des traces mentales, les copies des impressions sensibles.

Celle-ci constituent donc le matériau primitif, originaire, de notre connaissance. Selon lui, en effet, toute idée est représentative d'une impression, qui la précède et qu'elle se borne à reproduire.

Il prend les impressions comme des données, et ne cherche pas d'où elles proviennent : elles sont pour lui, si l'on peut dire, l'absolu du problème.

En revanche, l'examen porte sur les idées, en particulier sur les idées de relation.

Mises à part les relations spatiales et temporelles, dont Hume admet qu'elles sont purement données à l'esprit, les relations lui apparaissent comme n'ayant rien d'objectif, et comme reposant sur les tendances du sujet, tendances se révélant elles-mêmes comme accessibles à l'analyse psychologique. De plus, l’imagination contribue à l’origine des idées : En effet, nos idées sont les produits de la mémoire (lorsque nous nous rappelons d’une impression passée) ou de l’imagination (lorsque nous formons en notre esprit l’image d’un objet existant ou possible).

L’imagination est donc l’essence de la pensée.

Elle nous permet premièrement d’inventer de nouvelles idées, en combinant entre elle des idées déjà données : je peux ainsi former l’image d’une montagne d’or ou d’un animal fabuleux ; mais l’imagination rend compte du processus d’abstraction et de la production des idées générales, qui sont des combinaisons d’idées particulière auxquelles on a joint un nom en général. Enfin l’imagination est selon hume ce qui permet d’anticiper les évènements futurs. B) L’association des idées Comment l’esprit procède-t-il pour raisonner et construire des connaissances nouvelles ? L’imagination a donc pour faculté de combinaison et d’association des idées. Ainsi, hume définit trois lois d’attraction entre les idées qui permettent de structurer l’imagination : -La ressemblance : un portrait me fait penser à l’original -La contiguïté dans l’espace et dans le temps : devant un couple uni, l’idée de l’un conduit à penser à l’autre -La causalité : sois que devant un effet je pense à sa cause : un livre fait penser à son auteur.

Soit à l’inverse, que devant la cause, je pense à l’effet : le soleil fait penser à la chaleur. Hume se demandait qu’est ce qui nous fait associer à un phénomène l’idée de son effet et nous permet ainsi d’anticiper l’expérience future ? Elle consiste dans la connexion nécessaire entre la cause et l’effet. Hume établissa une réponse face à cela : l’habitude.

Il disait à ce sujet que si, il n’avait jamais observé la conjonction constante entre le soleil et la chaleur, la perception du premier n’aurait jamais entrainé l’attente de la seconde. La causalité amène donc la pensée à passer d'une cause donnée à un effet encore non donné, mais seulement attendu. .Selon le rationalisme classique, l'idée de connexion nécessaire est ramenée à celle d'un rapport logique entre deux termes : la cause contient la raison suffisante de l'effet.

Hume montre au contraire que, le phénomène cause étant seul donné, il serait impossible d'en déduire a priori l'effet : de l'idée du refroidissement de l'eau, je ne tirerai jamais l'idée de sa solidité, de sa transformation en glace.

En fait, c'est entre des phénomènes hétérogènes et intellectuellement séparables que nous affirmons le lien de causalité. C) LA validité des Idées Enfin, la troisième question que se posait Hume est : Comment savoir que-t-elle représentation correspond à une connaissance véritable et n’est pas une chimère ? Hume propose une réponse à ces trois questions : l’expérience Premièrement notre connaissance toute entière en dérive.

Deuxièmement, l’association des idées n’est pas fondée sur des principes.... »

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