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Expliquez cette pensée d'un philosophe de notre temps: Le pur sentir n'est pas sentir. Sentir, c'est savoir qu'on sent, et savoir, c'est percevoir.

Publié le 13/10/2011

Extrait du document

temps

- La sensation, donnée la plus élémentaire du rapport de

l'homme au monde, correspond à une excitation sensorielle provoquée

par une qualité (théoriquement isolable) d'un objet déterminé.

La psycho-physique (lois de Weber concernant le seuil à

partir duquel une excitation devient sensible....

temps

« -Quant à la perception, elle désigne le processus mental par lequel un individu pose un objet, distinct de lui, dans l'espace.

La perception est de ce point de vue un faisceau de sensations organisées et rapportées à un même objet, dont on saisit cons­ ciemment la réalité objective.

La sensation pure n'est qu'une donnée théorique, puisqu'elle résulte d'une analyse concrète des différents éléments de l'objet perçu, et de la manière dont il peut m'affecter .

- Sur le rapport entre sensation et perception, deux grandes écoles se sont affrontées: a) la théorie intellectualiste, qui affirme que toute une cons­ truction mentale est nécessaire pour que les multiples sensa­ tions s'organisent en une perception d'objet (cf.

la définition que donne Lalande de la perception dans son Vocabulaire de la philo­ sophie, Éditions des Presses universitaires, page 754 de la deuxième édition); b) la «psychologie de la forme» (Gestalt Theorie) affirme que la perception est d'emblée structurée et qu"à cet égard le travail mental d'élaboration et de composition des sensations n'est qu'une fiction.

Une forme perçue est d'emblée saisie dans sa structure; il n'y a pas de construction artificielle .

Du même coup, la sensation n'est pas isolable de la perception.

Elle ne peut plus en être distinguée.

Il ne peut y avoir de «sensation pure» puisque toute expérience perceptive est d'emblée structurée et «informée» (au sens propre du terme: porteuse d'une forme); c) la phénoménologie, appliquée à l'étude de la perception, reprend la théorie de la forme, et se refuse à distinguer les trois moments que la psychologie intellectualiste traditionnelle sépa­ rait (sensations multiples en désordre, élaboration et organisa­ tion de ces sensations, perception comme savoir synthétisant la diversité des sensations) .

Pour la phénoménologie comme pour la psychologie de la forme, le «Sentir», le usavoir» et le upercevoin ne sont qu'une seule et même réalité .

Il n'y a pas de pur sentir, pas plus qu'il n'y a de savoir surimposé au sentir, et de perception séparée de la sensation (reprendre la citation pro­ posée).

- Pour approfondir la réflexion sur la phrase proposée, on se reportera à la Phénoménologie de la perception, de Merleau­ Ponty, Éditions Gallimard, collection TEL.

- Pour développer une approche complémentaire et critique, on pourra se reporter à l'ouvrage de Francès, paru dans la collec­ tion «Oue sais-je?» (P.U.F.) et intitulé La perception.

(On lira. »

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