Expliquez au moyen d'exemples ce que vous entendez par les termes ''faute'', ''défaut'', ''vice'' et corrélativement par le terme ''vertu''.
Publié le 14/05/2012
Extrait du document
«
devant la question posée, il reste court ...
Une idée lui vient : son livre est là, dans son pupitre; s'il profitait d'une distraction du surveillant.
Mais sa conscience proteste : la tromperie, le tort fait aux camarades ...
Il
hésite, discute avec lui-même, puis cède à la suggestion mauvaise : faute morale de déloyauté.
Il avait pourtant bien promis, au début de l'année, de travailler assi dûment : il en avait compris la nécessité, le devoir, pour remplir son rôle
d'écolier et plus tard d'homme : mais telle occasion est venue : et tel
jour, sa mollesse naturelle aidant et s'en rendant parfaitement compte, il a volontairement perdu son temps, négligé une leçon, un devoir : faute
morale due à 1 'inconstance et qui, d'ailleurs, par la faiblesse intellectuelle qu'engendre sa répétition, a mis notre étudiant sur le chemin de la déloyauté de tout à 1 'heure : tout se tient dans la vie morale.
La faute morale, au sens formel et complet du mot, c'est donc un acte
libre et volontaire, reconnu par la conscience comme opposé à la loi morale (c'est-à-dire Yiolant 1 'ordre qui mène notre nature à la perfection
qu'elle réclame, ordre imposé à nous comme tel par Dieu Législateur
Suprême, et manifesté par la conscience).
Elle est à la fois objective et subjective : si le second élément manquait,
elle ne serait qu'une faute matérielle; et s'il existait seul, ce serait le résultat d'une conscience mal éclairée ou mal formée.
B.
Ces fautes morales, on peut déjà le soupçonner par ce qui vient d'être dit, sont souvent engendrées dans tel ou tel individu par une mauvaise disposition naturelle, innée, qui tient au caractère primitif, au tempéra ment : cette tendance à tel acte moralement défectueux est le défaut; inconstance ou déloyauté natives, qui, en elles-mêmes, ne constituent pas une culpabilité morale, mais peuvent être la cause de défaillances plu~ ou
moins nombreuses et volontaires.
C.
Mais il est à craindre que des fautes morales répétées sur un point
ne viennent à engendrer une habitude mauvaise, le vice correspondant.
Cette tendance acquise est le résultat d'actes de déloyauté ou d 'incons
tance volontairement acceptés ou insuffisamment désavoués; d'où ses carac tères essentiels :
t 0 elle porte avec plus de facilité, de force, de fréquence; 2° vers un désordre moral, un excès, connu et accepté comme tel; :l0 elle constitue ainsi, par son origine, une mise en réserve volontaire d'énergie, une vitesse acquise vers une direction mauvaise.
C'est pourquoi
des actes de déloyauté fréquemment réitérés, une infidé
lité sans cesse renouvelée à des résolutions prises, donnent mr la valeur morale et l'avenir d'un enfant de bien plus grosses inquiétudes que quel
ques défaillances passagères, parce que cela dénote en lui un potentiel en baisse.
D'où la nécessité de
combattre ces vices et de les remplacer par les vertus opposées.
II.
-
ACTE BON, QUALITÉ, VERTU
A.
Si notre écolier, au lieu de se laisser séduire par le désir de réussir sans faire l'effort correspondant, avait mis à chaque occasion en pratique sa résolution de travail pour cultiver généreusement et constamment ses.
»
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