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Expliquer le texte suivant :Platon, Banquet - Le mortel et l'immortel

Publié le 12/02/2019

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platon

Expliquer le texte suivant :

 

Quand on dit de chaque être vivant qu’il vit et qu’il reste le même -par exemple, on dit qu’il reste le même de l’enfance à la vieillesse -, cet être en vérité n’a jamais en lui les mêmes choses. Même si l’on dit qu’il reste le même, il ne cesse pourtant, tout en subissant certaines pertes, de 5 devenir nouveau, par ses cheveux, par sa chair, par ses os, par son sang, c’est-à-dire par tout son corps.

 

Et cela est vrai non seulement de son corps, mais aussi de son âme. Dispositions, caractères, opinions, désirs, plaisirs, chagrins, craintes, aucune de ces choses n’est jamais identique en chacun de nous ; bien au  contraire, il en est qui naissent, alors que d’autres meurent. C’est en effet de cette façon que se trouve assurée la sauvegarde de tout ce qui est mortel ; non pas parce que cet être reste toujours exactement le même à l’instar de ce qui est divin, mais parce que ce qui s’en va et qui vieillit laisse place à un être nouveau, qui ressemble à ce qu’il était. Voilà par 15 quel moyen, Socrate, ce qui est mortel participe de l’immortalité, tant le corps que tout le reste.

 

Platon, Banquet.

Il y a, affirme le texte, « ressemblance » entre les différents états de l’être soumis au temps. Cette « ressemblance » pourrait s’interpréter comme une homologie en géométrie : toutes les qualités d’un corps sont modifiées, mais il demeure homologue à son état antérieur, parce que sa constitution maintient une structure globale constante. Elle est aussi bien « mémoire » : ce qui aujourd’hui ressemble à hier en ravive le souvenir et suggère qu’une même réalité se poursuit entre hier et aujourd’hui. Les modifications subies confirment simultanément l’altération et le maintien.

 

C'est de la sorte que le mortel « participe de l'immortalité » : il en recueille comme un écho déformé par le temps lui-même. L’immortalité réelle ou complète signifie en effet, « à l'instar de ce qui est divin », que l’être échappe à toute modification : il s’affirme comme « restant toujours exactement le même ». Au contraire, le mortel n’est que « partiellement » le même, puisqu'il se 

platon

« • Pièges à éviter - n n'e st pas nécessaire d'illustrer chacun des éléments changean ts (cheveux, chair, os ; dispositions.

caractères, opinions, etc.) évoqués dans Je texte : essayez de traiter cet aspect de manière synthétique.

- Ce n'est pas Socrate qui parle ici : cette conception de l'immortalité relative peut donc ne pas être celle de Platon.

N'en profitez pas pour réci­ ter sans attendre ce que vous pouvez connaître de cette dernière ! - Attention à ne pas remplacer cette participation à l'immortalité par l' étern ité : la première concerne bien «ce qui est mortel», et qui ne sau­ rait donc être éternel.

CORRIGÉ [Introduction] Il ne faut guère une longue malurité pour qu'une personne constate q u' ell e est soumise à de multiples transformations, tant physiques que mentales.

qui lui enseignent l'écoulement du temps.

Vivre, c'est vieillir, et vieillir, c'est éprouver la modification de son apparence en même temps que de sa perso nnalité .

Malgré ces chang em ent s, l'individu conserve le sentiment d'être semb la b le à lui-m ême , il se sent toujours être. »

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