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EXPLICATION texte de Kant Le devoir moral

Publié le 04/11/2016

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Explication d'un extrait de Fondements de la métaphysique des mœurs, Kant “Être bienfaisant, si on le peut, est un devoir […] sa valeur morale véritable » On s'accorde à dire qu'une personne qui fait son devoir est un individu moral. Aussi le texte de Kant peut paraître paradoxal lorsqu'il annonce qu'il ne suffit pas d'agir conformément au devoir pour être moral. C'est que Kant soutient que nos actions, pour être morales, doivent être guidées par le devoir, c'est-à-dire “en dehors de toute inclination” personnelle, en renonçant à ses propres désirs ou besoins . Nous verrons donc dans un premier temps comment Kant expose cette thèse et sur quels exemples il s'appuie pour affirmer ce point de vue. Et dans une seconde partie nous nous interrogerons sur les limites de la pensée de Kant sur ce sujet en examinant dans quelle mesure le fait de n'agir qu'au nom d'un devoir universel pose le problème d'une certaine renonciation de sa propre singularité. Des la première ligne de ce texte Kant annonce que faire le bien est un devoir, c'est-à-dire un commandement de la morale, la morale étant un système de valeurs qui différencie le bien du m...
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« Dans la seconde partie de l'extrait (lignes 14 à 22) Kant nous donne un exemple d'action d'un individu qui agit par devoir et donc dont l'action possède une véritable valeur morale.

Il s'agit d'une personne « philanthrope » qui renie ses propres désirs et besoins pour faire le bien d'autrui et qui « mène à bien son action en dehors de toute inclination ».

Ce qui veut dire que cet individu bienfaisant fait le bien au détriment de son propre confort ou bien-être, par exemple une personne qui donnerait toute sa fortune a une association humanitaire et qui serait ensuite obligé de vivre dans la précarité, ou encore quelqu'un qui accepterait de perdre son travail pour le donner a un autre au risque de se retrouver dans le besoin.

On voit bien que ces cas de figure constituent une exigence abstraite qui n'a pas de base dans la réalité.

Ainsi, l a thèse de Kant a ses limites.

En effet d ans sa théorie ou l’être bienfaisant agit « par devoir » et donc en respectant la valeur morale de l'action, les individus doivent s'oublier eux-mêmes dans leur particularité pour ne vouloir que ce qui est bien pour l'ensemble.

Autrement dit, l'individu selon lui doit agir au détriment de sa sensibilité individuelle, particulière, dont il doit entièrement faire abstraction (ses désirs ne doivent pas entrer en compte).

Et alors, une dimension de l'homme (sa dimension sensible, sa particularité) est donc complètement sacrifiée.

Or l’être humain a des devoirs, certes, mais il a aussi des droits.

Il n'est pas concevable de penser une société ou les individus n'auraient que des devoirs sans qu'on leur accorde des droits en tant qu'individus particuliers.. »

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