Explication d'un texte philosophique - Lavelle et la connaissance de soi
Publié le 06/11/2012
Extrait du document
«
lui montre et peut par ces distinctions que nous avons tous, approprier des caractères à
chacun.
« L'homme manifesté » s'oppose donc à « l'homm e que je veux être ».
On peut
aussi simplifier cette opposition par l'homme qu'on perçoit de l'extérieur et celui qu'on est à
l’intérieur.
L'homme, selon Lavelle est sans cesse traversé par un désir de changement,
d'amélioration de lui-même et c'est à caus e de cette recherche perpétuelle qu'il n'est pas
apte à se considérer objectivement.
A la ligne 8, « j'éprouve indéfiniment en moi la
présence d'une puissance qui n’à point été employée.
» fait office d'exemple.
Nous avons
tous déjà été confronté à la sens ation d'être capable de faire quelque chose sans y
parvenir mais en gardant l'extrême conviction que cela est dû à un manque d'ambition.
Egalement, face à une « espérance qui n'a point été déçue » nous sommes aveuglés par
ce qu'on attend puisque l'on est d ans l'imagination et dans l'idéalisation de ce que nous
recherchons.
Et c'est en étant aveuglés que nous cherchons le meilleur de nous-même
sans même savoir qui nous sommes réellement.
Alors comment peut-on vouloir se
perfectionner si l'on ne sait pas quoi changer ? Lavelle, seul autrui le peut puisqu'il est la
condition de cette connaissance.
Et même si l'homme est très motivé dans son
introspection, il restera toujours ancré dans sa subjectivité qui l'empêche de voir au-delà
de ce qu'il souhaite voir.
La subjectivité empêche de se poser les bonnes questions sur
nous-même et permet surtout d'accroître l'amour-propre plus ou moins développé que
nous avons.
Cependant, Lavelle soulève un problème majeur : si autrui est la condition de ma
connaissance, co mment peut-il en tant qu'être subjectif me donner un regard objectif sur
ma personne ? Et comment peut-on accepter de croire autrui puisqu'il ne voit que ce que
je lui montre en passant ainsi à côté de mes intentions.
Mais l'homme est trop complaisant
avec lui-même, un fossé se crée alors entre la perception qu'il peut avoir de lui-même et
celle qu'il a des autres.
On a tendance à s'idéalise en se donnant des excuses, et pourtant
quand il s'agit des autres on néglige instantanément la partie cachée qui nous sera
probablement jamais révélée.
La seule et unique chose qui peut remédier à ce sentiment
est l’amitié.
En effet, le mot « parenté » peut faire référence à ami.
Malgré cela, Lavelle
nous précise bien que la connaissance de soi par rapport à autrui, ici par rapport à nos
amis fait partie d’un travail ardu sur soi-même puisque nous devons leur laisser voir tous
ce qui se rapporte à nous, tous ce qui est personnel.
Pourtant si nous parvenons à créer
cette relation de confiance il est possible que nos amis p uissent nous donner un bon
jugement de nous-même.
L’amitié, est une relation de confiance camouflée
inconsciemment comme une « muette coopération » qui nous destine à mieux nous
connaitre.
En conclusion, nous pouvons dire que la connaissance de soi n’ est pas quelque chose
d’aisé.
Nous devons, pour parvenir à notre but, nous frayer un chemin entre nous-même
et les autres.
Il faut donc faire attention à tous les éléments subjectifs qui pourraient nous
éloigner de cette quête.
2.
»
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