Explication de texte: Rousseau, Du contrat social
Publié le 09/09/2018
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Expliquer le texte suivant :
Dans un État vraiment libre, les citoyens font tout avec leurs bras, et rien avec de l'argent ; loin de payer pour s’exempter de leurs devoirs, ils payeraient pour les remplir eux-mêmes. Je suis bien loin des idées communes ; je crois les corvées moins contraires à la liberté que les taxes.
Mieux l'État est constitué, plus les affaires publiques l'emportent sur les privées, dans l'esprit des citoyens. Il y a même beaucoup moins d'affaires privées, parce que la somme du bonheur commun fournissant une portion plus considérable à celui de chaque individu, il lui en reste moins à chercher dans les soins1 particuliers. Dans une cité bien conduite, chacun vole aux assemblées ; sous un mauvais gouvernement, nul n'aime à faire un pas pour s'y rendre, parce que nul ne prend intérêt à ce qui s'y fait, qu'on prévoit que la volonté générale n'y dominera pas, qu'enfin les soins domestiques absorbent tout. Les bonnes lois en font faire de meilleures, les mauvaises en amènent de pires. Sitôt que quelqu'un dit des affaires de l'État : Que m’importe ? on doit compter que l'État est perdu.
Rousseau, Du contrat social
1. Soins : tâches.
En d'autres termes, l'homme est-il citoyen d'abord, puis individu, ou est-il un individu qui remplit des fonctions de citoyen ? Lorsque Max Stirner souligne les exigences de la singularité, de l'« Unique », c'est pour faire valoir que toute formation collective (l'État, mais aussi la morale, la religion, le droit, etc.) est par définition aliénante : pour les théoriciens de l'anarchie, il va de soi que l'individu doit l'emporter sur le rôle social. D'un point de vue rousseauiste, la réplique peut facilement être imaginée : c'est que l'État auquel s'en prennent les anarchistes est précisément mauvais. Mais est-il si évident que la réalisation d'un « bonheur commun » conditionne positivement l'accès au bonheur privé ? Cela sous-entend que tous recherchent la même chose, et l'on peut se demander si une recherche aussi massivement commune ne témoigne pas d'abord d'une uniformité (de la pensée, des espoirs, des désirs) imposée par l'État dont l'histoire du xxesiècle a donné quelques exemples peu enthousiasmants.
«
•
Le prem ier exemple est« loin des idées commu nes" :les corvées sont
préféra bles aux taxes.
Il reste à ex pliquer pourquoi.
C'est parce que le s
corvées sont définies relativemen t aux « affa ires publ iques >>, et que
cel les-ci, dans l'É tat bien constitué, l'empor tent sur les priv ées.
• Cette partici pation au « public » est confirmée par l'engagement poli
tique de chaque citoyen, qui se sent toujour s in timem ent concerné.
Ana lyse du texte
Thèse soutenue par l'auteur : en ce qui concerne la par t relative devant
reve nir au « public >> et au « priv é >>, c'est le premier qui prédomine
(par ce qu'il conditionne le seco nd), pourvu que l'on examine un « État
vr aiment libre >>.
• Une fois celui- ci défi ni, on peut admettre que ses tâches l'emportent
en effet sur les tâches privées : cette priorité est com prise par chaque
citoye n.
C'est pourquoi il participe volontier s, non seu lement aux cor
vées, mais plus sérieusement aux assemblées.
• Le mauvais État, au contr aire, se déno nce lorsq ue ses citoye ns se
désintér essent de ce qu'il peut devenir .
Utiliser ses connaissances
• Rousseau lui-même: la vérita ble liber té est l'ob éissa nce à la loi qu'on
s'e st prescrite.
Le on désigne l'ensemble des citoyens réunis dans la
>.
• Thèses anarchistes (Stirner) :l'É tat est aliénan t par défi nition, puisqu'il
étouf fe le priv é sous les préoccupations du public .
Or, le privé (comme
>) est prio ritaire.
• Dans ce texte, il n'est question que deque le texte serait
désuet : on peut aisémen t transp oser son voca bulair e, et il retrouve alors
sa perti nence.
Élaborer un plan
1.
La réa lité plutôt que le symbo lique
Il.
Pu blic et priv é
Ill.
La par ticipati on des citoyens.
»
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