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explication de texte philo hegel et la double existence

Publié le 27/12/2022

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« La spécificité de l'homme par rapport au monde naturel, qu'il soit inerte, végétal ou animal, est, pour bon nombre de religions et de philosophies, la pensée qui nécessite la conscience.

Celle-ci nous est tellement inhérente que nous pouvons ne jamais l'apercevoir, mener une vie entière sans jamais avoir Accr le mouvement de recul réflexif nous faisant connaître que nous sommes des êtres qui ne reçoivent pas simplement des perceptions de l'extérieur mais qui ont, de surcroît, la lucidité, la conscience ou la connaissance de ces représentations.

Quels moyens proposer donc à autrui et à soi-même pour connaître sa nature la plus profonde, pour réaliser que notre conscience nous définit en tant qu'individu? Nous pouvons penser, de prime abord, que le retour sur soi, l'observation de son intériorité, l'attention portée aux données de notre esprit, est la meilleure façon de réaliser que nous sommes des êtres conscients et non aveugles.

L'introspection semble être à première vue la voie royale de la connaissance de soi : comment se connaître sinon en s'observant ? Ce regard orienté vers notre intérieur et la distinction d'entre nos perceptions, les choses extérieures et nous-mêmes en tant que substances pensantes n'est pas des plus aisées, et l'on peut se demander si l'on ne trouverait pas trace et connaissance de soi non à l'intérieur mais l'extérieur.

La perception des objets matériels est en effet plus spontanée que celle de la distinction entre la conscience perceptive, immédiate, de la matière, et la conscience réflexive, mon ego, qui est une conscience de second ordre : perception de nos perceptions.

L'homme impose sa marque sur la matière, par ses œuvres, son travail et ses actions : il aime transformer la nature, pour la rendre plus belle et plus vivable.

Nous pouvons le remarquer et trouver notre signature sur la matière aisément : nous n'arrêtons pas d'agir, de construire, de détruire, de déformer et transformer ce monde malléable.

Est-ce, en définitive, l'introspection ou la modification de la nature qui joue le meilleur intermédiaire dans la rencontre avec nous-mêmes? . ? L'enjeu de cette question est, entre autre, de déterminer si nous devons faire effort pour répondre à la question « Qui suis-je ? », devons changer le monde, ou bien si nous mirer confortablement dans le miroir de notre esprit y suffit.

La conscience de soi requiert-elle un mouvement physique et nêcessite- t-elle, par ailleurs, un autre que moi, la matière transformée, ou bien est-elle autonome et ne nécessite-t-elle qu'un mouvement spirituel ? est un pour-soi en plus d'un (en-soi) et édicte donc ce dont nous devons prendre connaissance pour nous connaître.

La deuxième phrase présente une première façon de prendre conscience de soi celle, théorique, de l'introspection.

La troisième partie du texte montre comment nous pouvons nous trouver d'une deuxième manière, en regardant l'extérieur reflétant l'intérieur, et avance que la suivre est un jeu d'enfant. La distinction entre la nature et la culture est canonique en philosophie et Hegel la reprend à son compte dès la première phrase en opposant « Les choses de la nature » d'avec « l'homme ».

Cellesalqu'il est esprit, a une double existence » (ligne 2).

En effet, la nature n'a pas conscience d'elle-même, végétal et animal se contentent d'être au lieu d'exister c'est-à-dire sont là, présents dans l'univers. sans s'en apercevoir, sans avoir le recul réflexif leur permettant de réaliser qu'ils sont.

Hegel écrit que « les choses de la nature » existent « immédiatement » (ligne 1) car il leur manque précisément la médiation de l'esprit pour mener une deuxième existence, celle de la prise de conscience de la ¿didile première.

L'homme, poursuit Hegel, « existe d'une part au même titre que les choses de la nature » (lignes 2 et 3) : il reconnaît que l'humain n'est pas que spiritualité mais aussi un corps, fait partie lui aussi de la nature par la matière qui le compose, à savoir son corps, cet ensemble d'organes.

Les ot/ anges, les esprits, les fantômes peut-être, ne sont faits que d'une substance spirituelle, peut-on penser, contrairement à l'homme qui tient l'intermédiaire entre ces êtres célestes et la nature : moitié indiat corporel, moira spirituel.

« il existe aussi pour soi » ligne 3) continue Hegel, c'est a-alle Uii se meut dans le monde avec conscience, connaissance de son existence, quand la nature n'existe qu'en-soi, que d'une seule et unique existence.

Cette distinction entre l'être de la nature, dépourvue de conscience, qui serait le domaine de l'en-soi, et l'être de l'homme, du pour-soi, est importante dans la philosophie de Hegel.

Nous voyons que le philosophe allemand n'est pas un matérialiste de l'esprit, C'est-à-dire qu'il ne réduit pas l'âme au matériel, à une ou plusieurs parties du cerveau, contrairement. par exemple, à Epicure, d'Holbach et Diderot.

Des caractéristiques de la conscience nous sont Quant données par Hegel : « il se contemple, il se représente à lui-même, se pense » (lignes 3 et 4).

Nous lapit reconnaNTe emplone n ciesi a dire nous nous regard ons dans le miroir de la consolence, poivons reconnaître ou nous « représenter » les perceptions qui nous traversent comme nôtres.

L'esprit n'est pas quelque chose de passif mais une « activité » (ligne 4) écrit Hegel, c'est-à-dire qu'il requiert notre engagement, est volontaire, et n'existe pas malgré nous.

Nous sommes auteurs de nos pensées, c'est nous qui les choisissons et les créons.

Il y a là une distinction latente dans le texte entre, d'une part, les perceptions sensitives, qui relèvent de notre passivité, qui surviennent malgré nous, sans que nous le décidions (nous ne choisissons pas de voir, de sentir, ou d'entendre tout ce que nous percevons) et, d'autre part, les pensées qui elles sont choisies, des « activités » de l'esprit (nous méditons et formons petit à petit, par la réflexion, nos pensées). Après avoir, dans la première partie du texte, montré, par une distinction d'avec la nature, quelle est la nature de l'homme, nous pouvons nous demander à présent de quelle manière nous pouvons connaître notre essence ou notre esprit.

Nous avons vu dans la problématique de notre introduction que cela n'est pas toujours aisé et que des hommes traversent une vie entière sans savoir qui ils sont. La « conscience de soi » peut être « acquise » ligne 5) non pas d'une mais de deux manières écrit Hegel en ouverture de la deuxième partie du texte.

Il commence par analyser la conscience « théorique » (ligne 5) de soi, et l'on pressent déjà que la seconde sera, elle, pratique, ces deux concepts étant des antonymes.

L'homme doit d'abord « se pencher sur lui-même » (ligne 6) pour connaître qui il est, orienter son attention sur son intérieur, le monde mental ou l'immanence de l'esprit, au lieu de se focaliser sur le monde extérieur ou transcendant.

On comprend aisément Hegel: une première façon de connaître notre esprit n'est-il pas de le regârder en face, de retourner notre conscience sur nous-mêmes, notre monde intérieur, au lieu d'être appâtés par l'extériorité ? C'est, peut-on dire, par la méditation que nous prenons conscience de nous-mêmes, en mettant entre parenthèses le monde extérieur, en l'oubliant momentanément, que nous réalisons le mieux quels sont « tous les mouvements, penchants et replis du cour humain » (lignes B et 7), c'est-2-dire nos perceptions et nos pensées, et que nouS réalisons que nous sommes espris.

La conscience ta 30 demande cet effort de concentration sur notre intériorité.

ce pourquoi beaucoup ne l'acquiert janale. Tout accaparés par le monde extérieur et son tumulte qu'ils sont.

Aujourd'hul encoro, des exercicas de méditation sont conseillés par beaucoup pour prendre conscience de notre « essence » ligne B.). Nous pouvons deviner que.... »

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