Explication de texte Kant
Publié le 26/12/2014
Extrait du document
«
RENDA Mélissa T le
S5
En outre, ce juge n’est pas le produit de chaque individu, et ne varie pas selon les individus.
Comme le
souligne Kant, « cette puissance qui veille en lui sur les lois n’est pas quelque chose de forgé
(arbitrairement) par lui-même ».
Cette expression signifie d’une part que les commandements de la
morale, désignés ici par le mot « lois », ne sont pas inventés au gré des hommes, car cette conscience
l'homme ne l'a pas voulu, elle fait partie de lui contre son gré, mais plutôt inscrits dans la nature de
chaque homme.
D’autre part, la conscience morale qui veille sur ces lois, c’est-à-dire qui montre à
chacun quel est son devoir ne dépend pas du bon vouloir de chacun, ni de son éducation, de ses
origines, ou de son milieu.
En d’autres termes, Kant affirme, sur la lignée de Rousseau que l’homme
est dotée d’une conscience originale qui est essentielle et universelle.
Ce ne sont pas les hommes qui la
définissent (selon la culture, la religion ou autres…), c’est elle qui les définit.
La conscience est
constitutive de tout homme d’où l’image « elle le suit comme une ombre » (ligne 5), de même qu’on
ne peut pas détacher l’ombre d’un corps, de même pour la conscience d’un homme.
Kant objecte que
nous pouvons l’oublier grâce des plaisirs ou des distractions ou grâce au divertissement pascalien par
exemple, mais elle est permanente, elle est toujours là.
La conscience est une pensée qui pense
toujours.
De plus, on ne peut se duper soi-même.
Il objecte également que les hommes pourraient faire
preuve d’abjection à la ligne 9, mais nous dirions de ces personnes qu’elles sont immorales.
On peut conclure qu’il n’est pas possible à l’homme de s’affranchir de toute conscience morale,
puisqu’elle est la marque de son humanité.
Ignorer sciemment son humanité est un non-sens.
Ce qu’un
homme peut tout au plus faire, c’est ne pas écouter sa conscience, vouloir lui échapper, et même y
parvenir provisoirement, ou du moins le croire.
Mais y échapper vraiment ne lui serait possible qu’au
prix d’un abandon de soi: car on peut sans doute s’étourdir et s’endormir, mais on ne peut ni
complètement, ni définitivement éviter de se réveiller.
2.
»
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