Explication de texte Freud (extrait du chapitre 6) "L’avenir d’une illusion » 1927
Publié le 07/04/2022
Extrait du document
«
Explication de texte : Freud
Le texte étudié ici est un extrait du chapitre 6 provenant du recueil de Freud « L’avenir d’une
illusion » écrit en 1927.
La religion témoigne de l'effort des hommes afin de donner un sens à leur existence.
Dans cette extrait Freud étudie la religion dans son essence et non pas en la critiquant.
En effet celui-ci
affirme que la religion est omniprésente dans notre société.
Il nous explique son origine et son impact sur les
hommes.
La religion semble avoir permis la mise en place de la civilisation ainsi que sa perpétuation.
L’humanité peut-elle alors se passer de religion ?
Le texte se découpe en 3 grande parties : Tout d’abord, Freud nous fait part de son propos selon
lequel la religion est une illusion (l.1 à 4 jusqu’à « […] désirs.
».
Ensuite Freud explique que ce besoin chez
l’homme de croire découlerait de l’enfance (l.5 à 8 jusqu’à « […] il est vrai.
») ; Puis pour finir, l’auteur nous
présente la religion comme un apaisement, une sorte de protection contre les angoisses humaines mais aussi
comme un moyen de maintenir l’ordre au sein des sociétés humaines en dépit de son irrationalité (l.8 à partir
de « Du fait que […] » jusqu’à la fin)
Nous procéderons tout d’abord à l'explication de ce texte dans l'ordre de ses parties, puis nous
envisagerons une critique de ses propos et de ses implications.
Dans cette première partie Freud affirme de manière claire sa thèse : La religion est une illusion
puisqu’elle ne tire pas sa force de nos croyances, mais bien de nos désirs, de nos penchants les plus profonds
comme il le dit « elles sont désillusions, l'accomplissement des désirs les plus anciens, les plus forts, les plus
pressant de l’humanité.
» (l.2 à 3).
Une personne qui se fait des illusions peut même parfois réussir à les
rendre réels ou les satisfaire.
Cependant, certaines illusions sont tellement irréalisables qu'elles relèvent
d'idées délirantes complètement opposées aux discours rationnels de la religion qu'on pourrait croire.
Alors,
beaucoup de gens croient en cette religion toute puissante par croyance mais aussi d'autres y croient juste par
respect de la famille qui elle, y croient.
Cette religion vient du fait qu'on y croit énormément pour tout (bonheur, santé, argent...) alors qu’au final
non.
Dieu ne nous amènera rien si ce n'est qu'un moment d’espérance, et c'est bien ce que dit Freud : qu'elle
n’est crée que par nos désirs et non par la réalité des choses.
Qui peut prouver que cette religion est réelle et
par quels moyens ? A ce que l'on en sait aujourd'hui, en aucun cas on ne peut dire que la religion est bien
réelle et crée par elle-même.
Alors on ne peut pas dire que Freud est anti-religion, mais celui-ci essaye de
nous prouver par sa morale que la religion est fondée par nos propres désirs et que c'est grâce à nous qu'elle
continue de s'éveiller et par aucun autre moyen.
Dans la première partie de son texte, l’auteur affirme que les représentations religieuses sont finalement que
des illusions.
Dans la deuxième partie, celui-ci va proposer une explication par laquelle le besoin de
l’homme de croire en quelqu’un ou quelque chose émanerait de l’enfance.
Freud va tout d'abord expliquer ce besoin du religieux par la « détresse infantile ».
On sait que
l'enfant a un besoin vital au sens d'être protégé et aimé.
La détresse infantile correspond au désarroi de celuici lorsque ses parents lui apprennent à faire la différence entre plaisir et réalité.
L’enfant va se sentir
abandonné ou plus aimé par ses parents.
C’est ce désir de non abandon que la religion va supporter.
Dieu
exaucera tous les désirs de cet homme dans une autre vie après sa mort, à condition qu’il se conduise bien,
comme une sorte de récompense.
De toute façon, l'enfant est trop faible pour survivre seul sans modèle, tout
comme l’adulte.
C’est une sorte de continuité de cette faiblesse enfantine qui se manifeste aussi à l’âge
adulte.
Donc c'est pour cela que l’enfant et l'adulte doivent être entourés afin de garantir leur santé, leur
protection et leur épanouissement : « l'impression d'effroi liée au désaide de l'enfant à éveiller le besoin de
protection » (l.5).
Cette origine comme le répète Freud vient du côté paternel lorsqu'il parle du besoin
infantile.
Il est vrai, le père est bien associé au rôle de protecteur pour son enfant : « besoin de protection […]
auquel le père a répondu par son aide » (l.5 à 6).
Mais lorsque l’enfant devient adulte, il est soumis à une
autonomie, c’est à dire qu’il est responsable de lui même et que son père n’a normalement plus besoin de
s’occuper de lui.
Le problème rencontré par l’enfant, devenu grand est qu’il a été habitué à cette présence
protectrice paternel et ne peut ainsi se passer vraiment de cette figure : « la cause du ferme attachement à
l'existence d'un père » (l.6).
Alors selon Freud, ce sentiment d'abandon et de solitude qui émane de l'enfance
pourrait être consolé par la foi en un ou plusieurs Dieux.
Dans ce cas là tout se passe comme si les religions
s’adressaient en chacun de nous, à celui qui, comme l'enfant a besoin d'un père (mais cette fois plus puissant)
pour veiller sur lui, lui apporter soins et attentions, éloigner les dangers menaçant, lui donnant ainsi un
salutaire sentiment de sécurité..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Analyse du texte de Freud L'avenir d'une illusion Chapitre IX
- Commentaire de texte de Freud: chapitre 6 - « L’avenir d’une illusion »: « elles sont des illusions, la réalisation des désirs les plus anciens, les plus forts, les plus pressants de l’humanité »
- Explication de texte autour d'un extrait de l'ouvrage Le poète et l'activité de la fantaisie, de Sigmund Freud
- Introduction Ce texte de Bergson, extrait du chapitre IV de L’Evolution créatrice, a pour objet d’exposer la racine d’une illusion trop répandue en ce qui concerne notre rapport au réel.
- Explication de texte L'Avenir d'une illusion