Explication de texte Epictète: liberté et désir

« [INTRODUCTION] Cet extrait de texte d’Épictète s’intéresse à la liberté et au lien qu’elle entretient avec le désir. Il rapporte un dialogue qu’il aurait eu avec un « fou », lui donnant l’occasion d’interroger sa propre définition de la liberté.

La liberté est-elle, comme on le pense communément, que « tout arrive comme il nous plaît » ? Si la liberté consiste dans la réalisation de tous nos désirs, alors il semblerait qu’elle ne soit qu’une vaine illusion car il est impossible que tout ce dont nous rêvons se réalise effectivement.

En effet, les désirs peuvent se développer sans aucune référence au réel, c’est ainsi que l’on peut désirer l’impossible, au mépris des lois naturelles et de l’ordre des choses.

Cette conception de la liberté serait donc tout à fait absurde et déraisonnable car elle entretiendrait les individus dans une quête irréaliste. L’auteur semble donc au contraire affirmer que la vraie liberté n’est pas de vouloir que les choses arrivent comme nous les désirons mais de vouloir les choses telles qu’elles arrivent.

Ainsi, la conformité entre le désir et les événements réels est-elle assurée.

Aucun obstacle ne pourra plus interférer entre le désir et la réalité puisque l’homme libre ne désire que ce qui arrive. Selon l’auteur, la liberté ne pourrait se concevoir sans la raison.

Elle impliquerait de conformer son jugement et sa volonté à l’ordre des choses.

Il s’ensuit qu’il faudrait gagner en connaissance et en sagesse pour gagner en liberté. Pour défendre cette idée, l’auteur commence (ligne 1 à 4) par rapporter la définition de la liberté donnée par le « fou ». Dans une seconde partie (lignes 5 à 13), il s’attache à critiquer cette opinion afin de développer sa propre définition de la liberté. Puis (l.

13 à 17), il éclaire ses propos à l’aide de plusieurs exemples. Enfin (ligne 17 à 20), Épictète présente sa thèse et nous éclaire sur la valeur qu’il accorde à la notion de liberté. ( éléments importants première partie) Dans un premier temps (ligne 1 à 4), l’auteur nous définit l’opinion de la liberté développée par celui qu’il appelle “ le fou” l.3.

Par cette désignation, il disqualifie d’emblée celui qui prononce le discours car il suggère que ses paroles sont dénuées de raison.

Pourtant, « le fou » semble présenter l’opinion commune de la liberté, c’est-à-dire la définition que la majorité d’entre nous donnerait de la liberté.

Il semblerait donc par là que le « fou » n’est pas une exception et que nous pourrions nous reconnaître dans cette figure lorsque notre discours n’est pas en accord avec la raison.

De fait, spontanément, la définition la plus commune de la liberté n’est autre que faire ce qui nous plaît.

L’Homme libre serait donc celui à qui « tout arrive comme il le désire » l.2.

La liberté serait l’absence d’obstacle entre nos désirs et leurs réalisations.

Ainsi, je me sens libre lorsque personne ne m’empêche d’aller où je veux lorsque je désire m’y rendre, lorsque je mange ce qui me plaît… La liberté semble donc bien s’opposer aux obstacles et à la contrainte. [Saute une ligne ou fais un alinéa pour la transition] L’auteur a donc commencé par qualifier de « fou » tout ceux qui développent l’opinion commune de la liberté comme la réalisation extérieure de tous nos désirs.

Or, ainsi définie, la liberté n’est-elle pas illusoire et déraisonnable ? Dans un second temps l’auteur critique l’opinion commune concernant la définition de la liberté. (éléments importants deuxième parties) Or, si tel est le cas, la liberté est une illusion car l’autonomie des désirs qui se développent sans aucune référence au réel implique que certains d’entre eux seront irréalisables.

En effet, s’il faut attendre que tous mes vœux soient exaucés pour être libre, et que mon.... »