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EXPLICATION DE TEXTE de Nietzsche et le génie

Publié le 15/01/2023

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« EXPLICATION DE TEXTE DE PHILOSOPHIE Kant, dans son ouvrage “Critique de la faculté de juger”, publié en 1790, affirme que toute créativité artistique provient du talent naturel, du génie.

Nietzsche, cependant, affirme dans son texte ci-présenté que les grands artistes, et plus largement les grands hommes, sont de grands travailleurs.

Il s’oppose ainsi à la thèse que l’art est le produit de simples “inspirations”, qu’elles soient d’origine divine ou proviennent du souvenir de l’individu.

Le terme “art” renvoie de fait au savoir-faire, à l’activité des artistes, se liant à leur créativité, à leur capacités d’imagination.

On y retrouve l’ensemble de procédés, de connaissances mobilisés afin de créer un objet destiné à produire une réaction sensible chez le spectateur.

Le mot “travail” désigne l’activité volontaire, consciente, rattachée à un objectif spécifique.

Celui qui “travaille” fournit un certain effort, qui peut s’avérer difficile, voire pénible.

Quel est, selon Nietzsche, le rapport entre l’art, c’est-à-dire la créativité artistique, et le travail ? Le “génie” joue-t-il un rôle prépondérant dans la création artistique ? Comment devient-on véritablement un bon artiste ? Nietzsche commence par aborder la thèse adverse à la sienne, avec une réfutation de la légitimité de l’inspiration “divine” au sein du domaine de l’art (l.

1~4). Ensuite, il expose sa propre thèse : l’importance de l’imagination et du jugement (l.

4~9). Il conclut son raisonnement par une comparaison entre les "artistes improvisateurs” et les véritables “grands artistes” (l.

10~fin). On constate que l’auteur commence par énoncer la thèse adverse.

En faisant cela, il met en question pour une première fois la légitimité de “l’inspiration” dans le domaine de la création artistique.

En quoi réfute-t-il la légitimité de l’inspiration divine ? Nietzsche critique l’idée d’une inspiration naturelle, voire même divine.

On observe une mise en parallèle des “œuvres d’art” et “poèmes” (des créations artistiques) avec les “pensées de philosophie”.

L’auteur affirme que tous ces éléments cités ne “tombent pas du ciel comme un rayon de la grâce”.

L’expression utilisée implique une sorte de source divine à la création : elle proviendrait du “ciel”.

Exacerbé par l’usage du terme “intuitions soudaines”, l’expression met également en évidence la croyance que les créations artistiques n’émanent pas d’un mécanisme de travail, mais d’un éclairement, d’idées soudaines.

Nietzsche s’oppose à cette conception de l’art : selon lui, les pensées philosophiques et les créations artistiques ne proviennent pas de la “grâce” de Dieu, mais de fait d’un long processus de travail et de réflexion. Cette perception de la création artistique comme provenant de sources divines constitue depuis des siècles une conviction de l’opinion publique.

Dans le texte, l’usage du pronom personnel “on” désigne le public, l’ensemble des spectateurs des œuvres des artistes.

Cette conviction est mise en évidence par la renommée des individus considérés comme “prodiges”, des personnes qui semblent détenir un talent naturel, inné.

Un exemple connu de l’histoire est le compositeur autrichien Wolfgang Amadeus Mozart. Décrit comme un enfant prodige, exceptionnellement précoce dans le domaine de la musique, il est invité à jouer dans des cours royaux dans tout le continent européen dès ses sept ans.

Le peintre Pablo Picasso a également été considéré comme un enfant prodige : plusieurs témoignent qu’il a appris à dessiner avant de parler.

Plusieurs considèrent que ces artistes détiennent leur talent de la part de Dieu.

La renommée de tels prodiges amène sans doute à croire que tous les artistes sont nés avec une telle “aptitude naturelle”, qu’ils ont reçu de la part du ciel. Nietzsche désire mettre en évidence la fausseté de cette conviction que la création artistique est une “grâce”, un cadeau du ciel.

Il met l’accent sur l’importance du jugement et de l’imagination et affirme que l’activité de l’artiste constitue un véritable travail. Selon l’auteur, comment définit-on un vrai artiste ? En quoi la profession d’artiste constitue-t-elle un réel travail ? Nietzsche affirme que “l’imagination” est à l’origine de la création.

Le mot renvoie à la faculté qu’a l’esprit humain de créer des images, des représentations.

L’usage de ce terme constitue une forte opposition avec “l’inspiration”.

L’art, provenant de l’imagination, provient donc de l’intériorité, de la psyché de l’artiste lui-même, et non d’une inspiration venant du monde extérieur.

Cette idée que l’art provient de l’intériorité de l’artiste la met encore une fois en relation avec les “pensées philosophiques” : toutes deux émanent d’une réflexion personnelle.

On constate que l’imagination est à l’origine de toute création, qu’elle soit artistique ou technique.

Avant d’écrire la publication de la série, célèbre dans le monde entier, le monde de Harry Potter naît dans l’imagination de J.K. Rowling.

C’est de même pour le monde de Narnia de C.S.

Lewis, ou des peintures murales japonaises de dragons et de personnages fantastiques, anonymes et datant de plusieurs siècles.

Un artiste est donc, d’après Nietzsche, un individu qui crée une œuvre, une représentation à partir de ce qu’il a imaginé. Il existe cependant une autre étape fondamentale à la création artistique. L’imagination de l’artiste produit du “bon”, du “médiocre” et du “mauvais”.

Un bon artiste, selon l’auteur, les organise, les triera afin de ne conserver que les “bonnes” représentations, conceptions.

Voici l’étape du “jugement” : l’individu “choisit” et “combine” différents produits de l’imagination, différenciant ce qui est bon de ce qui est mauvais. C’est ici qu’intervient principalement la notion du travail.

On observe dans le texte l’usage d’un vocabulaire renvoyant à un certain exercice, à une habitude : “aiguisé”, “exercé”.

La création implique donc un effort considérable, qui peut représenter une difficulté pour l’individu.

C’est le cas pour les “Carnets” de Beethoven, exemple abordé dans le texte.

Le processus de composition est graduel, se faisant “peu à peu”.

Les morceaux et mélodies sont également “tirées d’ébauches multiples” : Beethoven s’engage dans un véritable projet, long et difficile.

La composition initiale, le plus probablement, est plusieurs fois plus longue que celle que l’artiste décide de publier : il ne cesse d’organiser et de réorganiser ses compositions, et de les modifier jusqu’à qu’il se sente un minimum satisfait de son œuvre.

Par son caractère méthodique, consciencieux et appliqué, la création artistique possède des liens étroits avec le.... »

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