Explication de texte de Kant
Publié le 22/02/2012
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«
de modestie puisqu'il ne prétend pas mieux savoir que les autres : « Ainsi la connaissance de notre ignorancesuppose que nous ayons la science et du même coup nous rend modeste » A l'opposé, celui qui ne sait pas qu'ilignore et qui croit qu'il sait, exerce une ignorance vulgaire et parle, se vante de savoir : «alors qu'au contraires'imaginer savoir gonfle la vanité.
» … Puisqu'il croit savoir … Ainsi, comme le dit aussi Victor Hugo, il y a deuxmanières d'ignorer les choses : la première, c'est de les ignorer ; la seconde, c'est de les ignorer et de croire qu'onles sait.
La seconde est pire que la première.
Dans ce texte, Kant se pose la question du savoir, de la connaissance.Que sait-on ?… Il y évoque 2 types d'ignorance, l'ignorance savante (scientifique) et l'ignorance vulgaire .
Cetteidée peut nous paraitre tout à fait nouvelle, cependant, elle n'est pas plus innovante que ça puisque Montaigne lui-même l'avait déjà évoqué dans ses essais deux siècles auparavant : « L'ignorance qui se sait, qui se juge et qui secondamne, ce n'est pas une entière ignorance : pour l'être, il faut qu'elle s'ignore soi-même.
» Cette phrase signifieen effet, qu‘il existe 2 types d‘ignorance, « l‘ignorance qui se sait, qui se juge et qui se condamne » ( l'ignorancesavante de Kant ) et l'entière ignorance, qui « s'ignore soi-même » ( l'ignorance vulgaire de Kant ) … Mais encorebien avant Montaigne et Kant, c'est Socrate qui découvre le premier, ce principe avec sa célèbre phrase « Je nesais qu'une chose c'est que je ne sais rien » … Face aux sophistes qui se présentent comme des savants, et commedit Jasper, qui « se nomment savant » , Socrate revendique son absence de savoir.
Est-ce dire que Socrate n'estqu'un ignorant ? Non, il sait une chose, la chose la plus précieuse à savoir son ignorance.
A ce moment, il distinguealors l'ignorance qui se sait de l'ignorance qui s'ignore … L'ignorance savante et l'ignorance vulgaire de Kant.
Nouspouvons donc dire que ces philosophes évoquant et distinguant ces deux types d'ignorance, supposent qu'il n'existepas de savoir absolu … (du moins chez l'homme puisque Dieu lui, est sensé posséder ce savoir … Et rappelons qu‘àces époques, l‘existence de Dieu n‘était pas officiellement remise en question).
Cette étude de texte nous mène àpenser que l'homme est condamné à l'ignorance … L'ignorance est ainsi peut être la nature même de l'hommepuisque s'il n'était pas ignorant, son savoir serait comme absolu et donc égal au savoir divin, l‘humain équivaudraitainsi à Dieu lui-même.
Ce qui fait qu'un humain est un humain est donc, en conclusion, son ignorance.
Victor Hugodit que le savant "sait qu'il ignore".
Ainsi, le savant, par sa réflexion, tente de trouver une réponse à sonquestionnement; de combler son ignorance.
Il désire donc d'y mettre fin.
Mais, ce désir peut il réellement s'averercomblé, assouvi ? … Non, car nul homme ne peut acquérir le savoir absolu ! Nous pouvons donc en déduire que lesavant est un être qui n'arrivera jamais à un aboutissement complet de lui même.
Le philosophe (celui qui aime lesavoir ), lui, sait pertinemment qu'il n'aboutira jamais à un savoir absolu mais continu tout de même sa chemin versle savoir, puisque, comme dit Jasper : « faire de la philosophie c'est être en route ».
Nous venons de voir quel'ignorance était la nature de l'homme pourtant, qui n'a jamais dis « je sais » ? Comment se fait il que l'homme,continu de clamer qu'il sait alors qu'il ne sait pas … ? Ce sont nombre de questions que je me suis posé une fois lalecture du texte terminée et qui me montre que ce texte est tout de même malgré son époque, terriblementd'actualité, surtout que l'idée de deux ignorance date en réalité de l'antiquité … Mais les réponses sont encoremalheureusement trop peu claires dans ma tête, je vais tout de même tenter d'y répondre par écrit.
En effet,l'homme est bien trop souvent dans l'ignorance vulgaire, il clame sans arrêt qu'il sait alors qu'il ne sait pas … Jepense que c'est le problème du vrai.
Chaque personne croit savoir ce qui est vraisemblable alors qu'en vérité, elleest incapable de démontrer les choses … Or, si on ne démontre pas quelque chose qui n'est que vraisemblable,comment peut on dire, affirmer que c'est vrai ? Donc, l'homme qui est dans l'ignorance vulgaire clame des chosesqu'il croit vraies, alors qu'il ne les comprend pas … Les gens, sont tellement fainéant de comprendre dans le monded'aujourd'hui que le vraisemblable leur suffit … Avec internet, notre société sombre dans l'immédiateté, l'hommes'habitue à tout « savoir » tout de suite et dès que quelque chose demande de trop réfléchir, il abandonne et selaisse persuader par le vraisemblable.
Dans certains domaines heureusement cette attirance pour la facilité duvraisemblable diminue.
En effet, les scientifiques actuels remplace les lois par des hypothèse … Une théoriescientifique est maintenant qualifiée de « valide » et non de vrai … Dans ce texte, Kant expose dès le départ sathèse pour le moins paradoxale et étonnante (Ignorance savante) mais fini par convaincre avec brillot le lecteur dela justesse de sa thèse, par divers exemples et par une argumentation simple mais clair … Ce texte est tout demême fascinant puisqu'il attise véritablement la curiosité du lecteur avec son début étonnant et un thème qui estinaltérable dans le temps puisque le sujet est encore d'actualité alors que cette idée d'ignorance savante etd'ignorance vulgaire apparait dès l'antiquité avec Socrate et est reprise encore aujourd'hui au XXI° siècle par desauteurs contemporains.
Le texte débouche grâce à la question de l'ignorance sur la possibilité du savoir et du vrai..
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