Explication de texte de Freud
Publié le 20/01/2013
Extrait du document


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Le scepticisme de l’auteur est presque palpable, en effet, il suppose énormément.
C’est ce qu’il fait à
la ligne 6 avec une question qu’il ouvre par un « si ».
En supposant donc que la foi serait à l’origine
d’un « évènement intérieur » que vivrait le croyant ; il se demande alors quel rôle, quelle place donner
aux individus qui n’ont pas eu cette « illumination ».
Il montre que la religion n’apporte pas l’égalité.
En effet elle serait inégale car certain aurait la capacité à trouver la foi contrairement à d’autres.
Freud
pense que la foi n’a aucune valeur universelle, ce qui n’est pas le cas d’un élément rationnel.
En
d’autres termes, lorsque l’on sait de façon objective quelque chose, on le sait par des moyens que tous
les autres hommes peuvent partager et reconnaitre communément.
On peut citer par exemple des
preuves matérielles ou des démonstrations logiques.
Il apparait donc ici clairement, au vu des propos
de Freud, que la validité des doctrines religieuses, reposant sur la foi, ne dépasse pas le cercle des
croyants et des religieux.
Sa seule valeur reposerait seulement pour l’Eglise.
Lorsque Freud dit de la ligne 7 à la ligne 8 « On peut réclamer de tous les hommes qu'ils se
servent du don qu'ils possèdent, de la raison » il affirme une idée commune à tous : les Hommes
normalement constitués ont et possèdent la raison, faculté qui nous donne la possibilité de faire des
choix, et qui nous permet d’éviter l’emportement de nos passions-sentiments difficilement gérables.
Etre raisonné, c’est aussi être responsable.
L’homme raisonné doit être responsable.
C’est sous cette
condition que les hommes pourront montrer une certaine satisfaction intellectuelle et morale car ils
auront à la fois la capacité de juger s’ils ont bien agi ou non, mais également la capacité de voir s’ils
possèdent une véritable connaissance.
Cependant, à l’inverse, la croyance les laissera toujours
insatisfait intellectuellement et moralement car elle n’est pas un savoir, elle reste incertaine.
Le psychanalyste poursuit en disant de la ligne 8 à la ligne 9 « on ne peut établir pour tous une
obligation fondée sur un facteur qui n'existe que chez un très petit nombre d'entre eux ».
Le facteur
dont il est question ici, c’est la foi, qui désigne (au sens théologique), la confiance absolue que l’on
accorde à Dieu même lorsque la raison n’y saurait donner un quelconque appui.
Par ailleurs on sait
tous que pour qu’il y ait foi, il faut qu’il y ait des raisons pour y croire .
L’auteur répète à nouveau que
personne n’a le pouvoir ou le droit de « forcer » des individus à devenir croyant, et surtout lorsque ces
mêmes personnes représentent une minorité.
Ce qui est une façon de dire que la religion ne peut en
aucun cas, fixer une loi obligatoire pour l’homme, la religion n’a aucune autorité légitime pour tous les
hommes.
A l’opposé des connaissances fondées rationnellement, car la raison, nous fait connaître ce
qui est exact et indiscutable, sans nous contraindre comme le ferait un pouvoir « extérieur » mais à
partir d’une sorte d’obligation interne, puisque la raison est ancrée, innée, en chacun de nous.
Enfin, Freud finit en se demandant quel intérêt à l’autre de savoir que l’on a « acquis
l’inébranlable conviction de la vérité réelle des doctrines religieuses ».
Il veut dire par là,
ironiquement, que justement les croyants n’apportent peu aux autres car leur conviction – opinion,
principe auxquels on croit fermement – n’est pas fondée sur la raison et la vérité qu’ils revendiquent
pour « leur doctrine » n’est qu’un sentiment subjectif, nullement un fait objectif.
Freud semble ironique car il utilise des expressions telles « au cours d’une extase » ou encore
« l’inébranlable conviction », ainsi que « la vérité réelle ».
Lorsque l’on est en extase, c’est ne pas
savoir gérer ses sentiments, car l’extase c’est l’état d’une personne qui se trouve comme transportée
hors du monde sensible par l’intensité d’un sentiment mystique, c’est donc un terme « péjoratif » dans
ce contexte car, le mystique relève de phénomènes que l’on ne peut expliquer rationnellement.
Par
ailleurs, l’utilisation du terme « inébranlable » montre le croyant tel un être têtu, entêté, persuadé que
ce qu’il affirme lui, est vrai.
Freud est également ironique lorsqu’il parle de « vérité réelle », en effet, il
n’y a pas de vérité réelle, personne n’a le pouvoir de détenir cette vérité réelle sauf peut-être, une force
ou un être supérieur à nous, mais certainement pas un individu quelconque.
Les hommes font des
suppositions, ils ne détiennent en aucun cas de « vérité réelle ».
Ce texte de Freud, a une portée philosophique car il pose la question de la religion, thème à
valeur universelle.
Freud y fait une critique de la religion.
Il oppose la raison à la religion, deux formes
apparemment contradictoires.
Il affirme que la raison est la source même de la vérité.
Pour lui, « Il
n’est pas d’instance au-dessus de la raison ».
En dehors de la raison, il n’y a rien de sûr ou d’avéré,
sans elle nous sommes dans le flou.
A l’inverse, la religion serait donc floue, incertaine, car elle.
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