explication de texte corrigé , Rousseau: Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
Publié le 16/02/2022
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Quelle est l'origine des inégalités? À ce problème, Rousseau répond dans le Discours sur !'origine et
les fondements de l'/11égalité parmi les hommes que l'état de nature, où les hommes vivent s1: uls, est
un état de simplicité car ils se contentent de peu. La civilisation est due à deux choses : les hommes
découvrent l'entraide et ils se rendent compte de l'avantage que représentent la surproduction et la
possession de surplus. En d'autres termes, ils développent une certaine avidité qui les pousse à vouloir
plus. Selon Rousseau, le passage à l'état civilisé est donc la cause du malheur de l'homme. Cependant,
la civilisation émerge de conditions qui sont extérieures à l'homme (augmentation de la population,
baisse des ressources) et il n'y a pas de lien de nécessité entre elle et l'avidité, dans le sens où l'homme
devrait être capable de contrôler ses propres passions. D'un côté, la société fait émerger en l'homme
ce qu'il Y a de pire. D'un autre côté, si la société est une nécessité pour la survie de l'homme, elle n'est
pas forcément responsable de son incapacité à lutter contre ses pires penchants. Pourquoi la société
serait-elle la cause des inégalités sociales si l'homme est le seul responsable de son avidité 7
D' abord, Rousseau fait l'éloge de l'état de nature (1.1 à 10). Puis, il décrit le passage à la
civilisation et ses méfaits (1.10 à 15). Enfin, il expose les deux techniques qui permettent la naissance
de la société et la fin de l'état de nature (1.16 à 7).
Dans un premier temps, Rousseau se livre à une description élogieuse de l'état de nature dans lequel
l'homme a d'abord vécu. L'une des principales caractéristiques de cet état de nature est la simplicité,
notamment au niveau des techniques employées. C'est ce que montre l'adjectif« rustique » (1.1) qui
désigne l'état des cabanes, où le confort et l'élégance sont inexistants, car elles sont réduites à leur
principale utilité d'abri et de protection. On voit que les vêtements sont aussi simples, car ils ne sont
composés que de ce que l'homme tire de sa chasse. Il n'y a pas de volonté de manifester une
supériorité de richesse par l'apparence, ce qui est confirmé par l'usage de plumes, de coquillages et
de peinture pour embellir le corps. Les hommes dans l'état de nature n'ont pas conscience de
l'importance de l'image physique qu'ils renvoient. Ils sont en parfait accord avec leur environnement,
avec lequel ils se confondent en utilisant des éléments naturels sur leur corps. Cette simplicité dans la
manière dont ils conçoivent leur corps, leur personne et leur possession se double d'une faiblesse
technique, dans le sens où ils utilisent des outils très rudimentaires(« épines»,« arêtes » (1.2), « arcs
et flèches » (1.4), « pierres tranchantes» (1.5), « grossiers instruments de musique » (11.5-6)), ce qui ne
leur permet pas d'avoir des ressources en abondance, mais uniquement ce dont ils ont besoin pour
survivre. On se doute que les arcs ne permettent pas de tuer beaucoup de gibier, même chose pour
les canots de pêcheurs taillés avec des silex, qui ne vont pas en haute mer, mais très près du rivage du
fait de leur fragilité.
Cet état de simplicité s'explique par deux raisons: d'abord, ils ne réalisent que des tâches où
leur solitude suffit. Dans l'état de nature, les hommes sont solitaires. lis ne vivent pas en groupe et ne
se croisent presque jamais. Puisqu'ils n'ont que leurs besoins à satisfaire, ils n'ont pas besoin d'avoir
des moyens techniques élaborés, et ils n'ont pas non plus de notion de vanité, car ils ne se confrontent
pas à d'autres membres de l'espèce humaine. Ils ne sont pas, par exemple, en compétition avec
d'autres pour séduire les femmes d'un groupe. Ils n'ont pas non plus à manifester une quelconque
supériorité sociale par le luxe de leur apparence, de leurs vêtements ou de leur demeure. Mais la
deuxième raison qui explique la simplicité de cet état de nature est la manière dont l'homme se
rapporte à sa situation, comme le montrent les verbes« se contentèrent » (1.1), « se bornèrent » (1.2).
Cela présuppose que les êtres humains ont conscience de la simplicité de leur état et qu'ils l'acceptent
comme tel. Le fait d'ailleurs qu'ils s'embellissent avec des objets naturels comme des coquillages ou
qu'ils jouent de la musique prouve que l'état de nature n'est pas un état d'animalité. L'être humain
reste un être humain qui a des facultés supérieures, du point de vue de l'intellect comme de
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