explication de texte conscience - L’imagination de Sartre

« Intro : Sartre, dans ces lignes de L’imagination, nous propose de montrer que la conscience n’existe pas comme une chose.

La diversité des présences au monde nous conduit à réfléchir sur la conscience.

On distingue en effet la conscience spontanée pour les animaux et la conscience réfléchie pour les hommes.

Peut-on toutefois admettre l’existence de deux types d’existences différentes ou bien ne faut-il pas au contraire réunir ces existences pour permettre à la conscience d’être un mode d’être ? Sartre entend ici montrer que la conscience n’est pas en soi mais elle est pour soi.

La conscience est en effet bien plus qu’une faculté de l’esprit mais c’est une manière d’exister, un mode d’être qui permet d’être présent au monde et à soi-même.

C’est la capacité de l’homme à faire retour sur soi-même.

Ainsi, après avoir expliqué la présence des qualités de la feuille blanche, Sartre explique que la conscience ne peut être une chose comme la forme inerte de la feuille car c’est un être pour soi. I) II) A travers sa première démarche, Sartre fait apparaitre deux caractéristiques communes des qualités : elles sont présentes et inertes. 1) Tout d’abord, elles sont présentes.

A partir de l’exemple de la feuille blanche, Sartre analyse la perception d’une chose.

La feuille est perçue grâce à ses qualités : « sa forme, sa couleur, sa position ».

Elles sont présentes, il n’y a plus qu’à les constater.

En effet, exister c’est être là, c’est la présence des choses en soi.

« Elles sont pour moi » permet de distinguer la chose de soi : la feuille existe en étant là mais c’est « moi » qui la visualise, la regarde.

« Elles ne sont pas moi » permet de comprendre que « je » est le sujet du rapport à la chose qui se trouve en face : un objet.

Etant « pour moi », la feuille n’est pas « moi », en effet, « pour » installe une distance entre la feuille et « moi ». 2) Ensuite, elles sont inertes.

L’inertie de la chose est opposée à la spontanéité.

Sartre la caractérise par « l’existence en soi ». A l’inverse, la conscience renvoie à la spontanéité.

Ainsi, la conscience c’est prendre conscience qu’on a conscience de la feuille.

Toute conscience d’objet même spontanée est consciente dans la mesure où elle est en puissance.... »