Explication de texte bac 2012 S
Publié le 27/11/2015
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On façonne les plantes par la culture, et les hommes par l'éducation. Si l'homme naissait grand et fort, sa taille et sa force lui seraient inutiles jusqu'à ce qu'il eût appris à s'en servir ; elles lui seraient préjudiciables, en empêchant les autres de songer à l'assister ; et, abandonné à lui-même, il mourrait de misère avant d'avoir connu ses besoins. On se plaint de l'état de l'enfance ; on ne voit pas que la race humaine eût péri, si l'homme n'êut commencé par être enfant. Nous naissons faibles, nous avons besoin de force ; nous naissons dépourvus de tout, nous avons besoin d'assistance ; nous naissons stupides, nous avons besoin de jugement. Tout ce que nous n'avons pas à notre naissance et dont nous avons besoin étant grands, nous est donné par l'éducation. Cette éducation nous vient de la nature, ou des hommes ou des choses. Le développement interne de nos facultés et de nos organes est l'éducation de la nature ; l'usage qu'on nous apprend à faire de ce développement est l'éducation des hommes ; et l'acquis de notre propre expérience sur les objets qui nous affectent est l'éducation des choses. Chacun de nous est donc formé par trois sortes de maîtres. Le disciple dans lequel leurs diverses leçons se contrarient est mal élevé, et ne sera jamais d'accord avec lui-même ; celui dans lequel elles tombent toutes sur les mêmes points, et tendent aux mêmes fins, va seul à son but et vit conséquemment. Celui-là seul est bien élevé. corrigé Voici comment peut se découper le texte : « On façonne les plantes par la culture, et les hommes par l'éducation. I- Si l'homme naissait grand et fort, 1) sa taille et sa force lui seraient inutiles jusqu'à ce qu'il eût appris à s'en servir ; elles lui seraient préjudiciables, en empêchant les autres de songer à l'assister ; et, abandonné à lui-même, il mourrait de misère avant d'avoir connu ses besoins. 2)On se plaint de l'état de l'enfance ; on ne voit pas que la race humaine eût péri, si l'homme n'êut commencé par être enfant. 3) Nous naissons faibles, nous avons besoin de force ; nous naissons dépourvus de tout, nous avons besoin d'assistance ; nous naissons stupides, nous avons besoin de jugement. Tout ce que nous n'avons pas à notre naissance et dont nous avons besoin étant grands, nous est donné par l'éducation. II- Cette éducation nous vient de la nature, ou des hommes ou des choses.1) Le développement interne de nos facultés et de nos organes est l'éducation de la nature ; 2)l'usage qu'on nous apprend à faire de ce développement est l'éducation des hommes ; 3)et l'acquis de notre propre expérience sur les objets qui nous affectent est l'éducation des choses. III-Chacun de nous est donc formé par trois sortes de maîtres. 1)Le disciple dans lequel leurs diverses leçons se contrarient est mal élevé, et ne sera jamais d'accord avec lui-même ; 2) celui dans lequel elles tombent toutes sur les mêmes points, et tendent aux mêmes fins, va seul à son but et vit conséquemment. 3)Celui-là seul est bien élevé. » Le texte n'est pas spécialement dur à comprendre. Les seules difficultés résident dans l'utilisation d'un temps auquel nous ne sommes plus habitués (le plus-que-parfait du subjonctif…mais vous l'aurez sûrement reconnu !). Dans la première phrase qui sert ici d'introduction à la réflexion (présupposé sans lequel on ne peut comprendre la suite), Rousseau oppose culture/éducation. Il faut entendre « culture » non comme culture générale mais comme agriculture. L'éducation qui va donc comprendre la culture générale est réservée à l'être humain. Notons enfin que l'éducation de l'homme est à prendre au sens large. Soph
«
corroborent ses réponses (PROSPER MÉRIMÉE, La Jacquerie,
1828, page 136 ).
La déposition du maréchal des logis, qui
figure au dossier, est corroborée par le témoignage du
lieutenant roumain (ROGER CRÉTIN, DIT ROGER VERCEL, Capitaine
Conan, 1934, page 82 ).
1.
[Le sujet désigne généralement le même genre de réalités
que le complément ou, plus rarement un objet] Les exemples
(...) qui corroborent cette hypothèse et justifient cette
analogie (BOURGET, Essais de psychologie, 1883, page 16) Une
(...) sensation de chaleur et de fièvre, que ne corrobore
point le thermomètre (CHARLES DU BOS, Journal, 1927, page
386 ).
Et le sourire de Mercier corroborait ses paroles
(SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 477) :
Ø 1.
Rien dans ce que nous allons dire ne dément et
n'infirme, tout au contraire corrobore ce que nous venons de
dire dans les pages qu'on a lues.
VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 483.
SYNTAXE : Un fait, une observation, une citation, une
interprétation, des inductions, une hypothèse, des paroles, un
témoignage, des découvertes, des exemples des arguments
corrobore (nt) une idée, un axiome, un système, une opinion,
des arguments a priori, des renseignements, un témoignage, un
raisonnement, des théories, une thèse.
· Être corroboré par ou, beaucoup plus rarement, de.
Par
votre témoignage corroboré de celui d'Antoine (HONORÉ DE
BALZAC, Paméla Giraud, 1843, II, 6, page 352 ).
L'accusation
de trahison se trouve corroborée par des lettres ignobles
(GEORGES CLEMENCEAU, L'Iniquité, 1899, page 380 ).
— Emploi pronominal.
· à valeur passive.
Cette hypothèse se corrobore de cent
faits nouveaux (Larousse du 19e.
siècle.
).
· réciproque.
Ces deux mensonges, au lieu de se couper, se
corroboraient (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale,
tome 2, 1869, page 144 ).
2.
[Le sujet désigne, plus rarement, une personne] Corroborer
quelque chose.
Demander à Mme.
Mathieu et au père Jacques de
corroborer ce récit (GASTON LEROUX, Le Mystère de la Chambre
jaune, 1907, page 130) :
Ø 2....
que l'on puisse citer un seul témoignage qui
démente cette affirmation.
Mais je pourrais, pour la
corroborer, énumérer des preuves innombrables et directes.
CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 567.
· Corroborer quelque chose par ou, beaucoup plus rarement,
de.
Je n'aurais pu corroborer mon système par la vue des
monuments (THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858,
page 151 ).
Rolland, qui corroborait parfois le récit de
Rébecca d'un fait que cette dernière ignorait (PIERRE-ALEXIS,
VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris,
tome 5, Les Exploits de Rocambole, 1859, page 388 ).
· Être corroboré par quelqu'un.
Cette opinion serait
corroborée par Aristote (HENRI DE MONTHERLANT, Les Olympiques,
1924, page 263 ).
Remarque : 1.
Dans quelques textes modernes, corroborer semble
avoir un sens peu précis, intermédiaire entre le sens A2 et le
sens B, parfois même plus proche du sens A2 que du sens B.
L'impulsion administrative venait corroborer les initiatives
privées (L'Histoire et ses méthodes (SOUS LA DIRECTION DE
2.
»
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