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Explication de l'extrait d'aristote Ethique à Nicomaque Livre IX Chap 4 1166 a-b

Publié le 22/03/2015

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Explication du texte d'Aristote L'amitié pour Aristote, dans son livre philosophique Ethique à Nicomaque, prend deux dimensions. Elle est "à la fois entretenir envers soi-même des dispositions amicales et devenir pour autrui un ami". Le texte présenté repose sur une démonstration négative de l'amitié, en effet l'auteur utilise l'image de l'Homme "méchant". Cet extrait relève une difficulté car Aristote tend à rapprocher une valeur vertueuse telle que l'amitié à un individu vicieux et immorale. Avec cet exemple Aristote soutient la thèse que aucun Homme ne peut partager une "amitié véritable" s'il n'est pas d'abord apte à s'aimer soi-même. Autrement dit tout Homme a besoin d'un ami, mais l'Homme méchant est incapable d'être un ami pour autrui car il doit d'abord être apte à ressentir de l'amitié pour lui-même. Ce sujet pose donc la question du bonheur, et Aristote va montrer comment l'Homme méchant est-il un ennemi pour lui-même. Dans un premier temps l'Homme méchant a besoin d'un ami pour son interêt personnel. Son incapacité à être un ami pour autrui vient de sa révolte intérieure: le conflit qui l'empeche de s'aimer soi-même, qu'il doit combattre pour connaitre l'amitié véritables. Enfin il faut donc combattre son "âme révoltée" pour connaitre l'amitié véritable.       "Les méchants" pour Aristote sont tourmentés par le vice et la perversité, leurs idées sont tournées vers le mal. Ne constituant pas la majorité des individus, ils semblent être des êtres à part. Pourtant Aristote leur rapproche un attrait commun: le besoin d'avoir un ami. Car même les méchants recherchent l'amitié. Mais l'auteur relève leur égoïsme quant à avoir un ami. Car conscients de leur manque de vertu, les méchants che...
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« qu'ils sont censés se compl éter mutuellement. Selon Aristote l'h étérog énéité des communaut és   concern ées n'emp êche pas la richesse du concept.En effet les deux conditions strictes d'Aristote   pour parler de "philia" sont : il faut d'abord que l'on veuille du bien  à l'autre; Il faut ensuite que   cette volont é soit r éciproque (ce qui distingue la philia de la simple bienveillance). Or le m échant   ne veut que du bien pour lui­m ême.                                                         À ces deux conditions s'ajoute celle qui s'en d éduit selon Aristote et qui d étermine   tout sentiment d'amiti é: la cause qui rapproche l'Homme par l'affectif est l'amabilit é. Et le m échant   est d épourvu de celle­ci. N' étant pas aimable il n' éprouve aucune affection pour lui­m ême, aucune   estime, ni aucune confiance en ses id ées puisqu'elles sont souvent emprisonn ées par des id ées   noires. Il cherche donc  à vivre et penser au travers de son ami. Mais Aristote vient soulever ici un   conflit. Si le m échant n'est pas apte  à s'aimer soi­m ême il ne pourra jamais entretenir une amiti é   bas ée sur la bienveillance et la r éciprocit é. L'auteur tente d'expliquer comment le m échant est en   conflit avec lui­m ême. Aristote d éfinit cet individu comme souffrant de "r évolte dans son  âme".

  C’est­ à­dire que l' âme du m échant est partag ée entre plaisir et souffrance, et chacune de ses   parties peut interagir avec l'individu en m ême temps. La souffrance a une emprise sur le plaisir de   cet homme qui se traduit int érieurement par des remords et ext érieurement par de la m échancet é.

  Les vilains gens ne ressentent aucune affection pour eux m ême  à cause de l'emprise int érieure de   leur  âme par le mal sur leur bonheur. Ils souffrent mais par eux m ême, c'est en ce sens que l'on   peut dire qu'ils sont leur propre ennemi. Leur  âme est " écartel ée" entre plaisir et souffrance car,   une partie les emm ènent vers le bonheur mais l'autre, peut­ être inconsciente, les rempli de   remords. Chaque moment de joie est imm édiatement suivi de rancœur. Le m échant oubli son  âme   lorsqu'il est en pr ésence d'autrui.  Aristote propose donc au m échant de combattre ses vices, sa m échancet é, de fuir la perversit é   au profit de vertu telle que l'honn êtet é. Celui­ci passe donc d'un besoin d'amiti é par inter êt   personnel  à la capacit é psychologique de s'aimer lui­m ême, en luttant contre les forces oppos ées   de son  âme. C'est ainsi que tout homme d énu é de vertu peut alors  être v éritablement un ami pour   autrui. Car avoir un ami, ce n'est pas seulement l’aimer, ce n'est pas seulement lui vouloir du bien,   c'est aussi agir pour lui en faire.                                  L'extrait de l’ Éthique  à Nicomaque nous permet de mieux comprendre la   conception de l’amiti é selon Aristote, ainsi que l’importance qu’elle a dans la vie des hommes,   notamment pour la r éalisation du bonheur. La philia est v éritable lorsqu’elle concerne des  . »

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