Explication de la troisième maxime de René Descartes
Publié le 15/09/2012
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«
ce qui n’est pas accessible tout de suite ne pourra jamais l’être.
Désirer l’impossible
serait alors humain dans le sens où cette impossibilité ne nous apparaît pas comme telle.
Descartes quand à lui
s’oblige à se vaincre lui même et tente de ne pas désirer ce qu’il ne pourra jamais posséder pour
parvenir à atteindre le bonheur.
Est alors heureux tout homme qui parvient à renoncer à ses désirs improbables
et inaccessibles, par conséquent il est capable de maîtriser son désir et l’orienter vers des objets
possible à acquérir.
Le désir est toujours contradictoire, en effet les désirs vains, ceux qui sont créés par
l’imagination et non par le sens du toucher, seront toujours insatisfaits car en contradiction avec eux
même.
Un homme qui désire être immortel se condamne à ne pas assouvir son désir car l’immortalité
est contradictoire en elle-même puisque l’homme est éphémère, son désir lui permet de se sentir vivant
grâce aux chimères de l’esprit, mais se sentir vivant sous-entend qu’il sait que tout le conduit à
la mort ; ainsi l’immortalité est tout à fait inaccessible et par conséquent ce n’est pas la mort qui
est funeste c’est plutôt désirer y échapper qui est inconcevable.
La nature du bonheur n’est
alors pas de désirer possèder des biens merveilleux mais inaccessibles, le bonheur consiste plutôt à poser
comme désirable ce qui l’est.
Car désirer ce qui n’est pas désirable c’est se rendre
malheureux, dans le sens où l’individu pense que la satisfaction de son désir dépend de quelque chose
qu’il ne pourra jamais obtenir.
Pour être heureux il ne faut pas désirer des choses impossible à obtenir.
Descartes nous dit qu’il faut être capable de changer ses désirs lorsque l’on est en conflit entre
notre moi et « la fortune » que nous apporterait le satisfaction de ce vain désir.
Il oppose dans son texte le réel
au désir, effectivement le réel est fixe, non modifiable tandis que le désir l’est, l’homme doit
alors avoir la capacité de modifier ce désir pour parvenir à la félicité.
« M’accoutumer à croire
qu’il n’y a rien qui soit entièrement en notre pouvoir que nos pensées» est l’unique
condition nécessaire au bonheur, car pour changer mes désirs, il faut nécessairement que je possède un
pouvoir sur moi-même.
De ce fait, seules les pensées sont en notre pouvoir contrairement aux choses
extérieures qui sont inscrites dans l’ordre du monde et donc ne dépendant pas de nous.
Le désir étant
lié aux pensées, il peut alors être modifié au gré de notre volonté.
En ce sens René Descartes nous démontre
qu’il est bien plus judicieux de chercher à atteindre le bonheur en renonçant à certains désirs qui ne.
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