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Exister, est-ce simplement vivre ?

Publié le 12/01/2004

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L'homme seul serait un existant ; à quel titre l'est-il ?I - L'existence comme un autre nom pour la vraie viea) Dès lors qu'il s'agit de l'homme, la philosophie a toujours distingué une vie simplement animale, biologique, restreinte à la satisfaction des besoins, et une vraie vie, une vie véritablement humaine, une vie digne d'être vécue.Ainsi Aristote, dans la Politique, oppose-t-il le vivre et le bien-vivre. C'est dans le bien-vivre (dans la cité) que l'homme est véritablement un homme et réalise la fin qui lui est propre.Ainsi Kant condamne-t-il avec Juvénal ceux qui, pour sauver leur vie (pour survivre) perdent ce qui rend la vie digne d'être vécue : propter vitam vivendi perdere causas.b) L'homme est donc un être tel qu'il ne suffit pas que la vie soit naturellement donnée (et conservée) pour qu'il soit assuré de vivre vraiment. La vie comme survie, même si elle ne souffre d'aucun manque vital (si tous mes besoins sont satisfaits), ne me paraît pas complète en elle-même : toujours j'aspire à une autre vie, qui ne m'est pas donnée, que je ne suis pas certain d'obtenir, mais qui serait la vraie vie.c) Dès lors, cette question se pose : l'opposition de la vie et de l'existence est-elle une nouvelle expression de l'opposition de la vie immédiate et de la vie vraie ?Je me plains de ma vie en disant qu'elle n'est pas la vraie vie ; puis-je au même sens dire : « cette vie, ce n'est pas une existence » ? Et ne pourrais-je pas dire tout aussi bien : « cette existence, ce n'est pas une vie » ?
L'homme s'agite en pure perte car il ne se contente pas de simplement vivre. La sagesse lui enseigne de ne pas être l'esclave de ses désirs et passions. Il ne devrait chercher qu'à satisfaire ses besoins vitaux et immédiats. MAIS, l'homme a d'autres besoins que de se nourrir. Doué de pensée, il est en quête de satisfactions autres. L'homme a besoin tout autant d'art, de philosophie et de science et pas seulement de vivre tel un animal.

« III — Infinité et liberté a) L'exister est alors révolte contre la vie.

L'humanité de l'homme apparaît simplement comme un détour et une rusede la vie pour la vie en général, pour la survie.

Nous sommes des jouets de la vie, pour des fins qui sont en véritéles siennes et non les nôtres : puisqu'elles nous sont données, et que nous ne les avons pas absolument choisies.Cela vaut même pour le bonheur. b) Or je suis donné à moi-même, confié à moi-même, et donc en ce sens abandonné à moi-même.

Pour moi, monsort a donc une importance infinie.

Il me faut décider de moi et de mon être dans la contingence la plus radicale.C'est ainsi que se découvre l'existence.c) Selon l'existence, rien n'est donné.

A l'opposé, la vie, c'est ce que je reçois.

Il y a donc une passivité qui est lepropre du vivant.

Au contraire je ne reçois pas l'existence, je la choisis.

Ainsi je me choisis voleur ou honnête.

Jechoisis mon destin, ou, même si je conçois mon destin comme fixé, je choisis au moins la manière de vivre ce destin,le style de mon existence. « S'il est impossible de trouver en chaque homme une essence universelle quiserait la nature humaine, il existe pourtant une universalité humaine decondition .

Ce n'est pas par hasard que les penseurs d'aujourd'hui parlent plus volontiers de la condition de l'homme que de sa nature.

Par condition ilsentendent avec plus ou moins de clarté l'ensemble des limites a priori qui esquissent sa situation fondamentale dans l'univers.

Les situations historiquesvarient : l'homme peut naître esclave dans une société païenne ou seigneurféodal ou prolétaire.

Ce qui ne varie pas, c'est la nécessité pour lui d'êtredans le monde, d'y être au travail, d'y être au milieu d'autres et d'y êtremortel...

Et bien que les projets puissent être divers, au moins aucun ne mereste-t-il tout à fait étranger parce qu'ils se présentent tous comme un essaipour franchir ces limites ou pour les reculer ou pour les nier ou pour s'enaccommoder.

» SARTRE Conclusion Même si la différence terminologique n'est pas toujours fixée, l'existencesemble différer de la vie en ce qu'elle ne prend pas appui sur une nature, ence qu'elle me donne à improviser mon être, au lieu qu'il consiste dansl'accomplissement de fins naturellement fixées.

L'existence est donc unenégation de la naturalité.. »

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