Exister, est-ce accepter LE TEMPS ?
Publié le 25/01/2020
Extrait du document

• Le temps est-il une suite d'instants? Bergson défend une autre conception, opposant le temps et la durée. Le temps des horloges est un temps mesurable homogène : une seconde est équivalente à une autre. Si quatre coups de cloche sonnent dans le lointain (Essaisur les données immédiates de la conscience), le nombre de coups se présente de deux manières, soit comme une intensité que je distingue par son aspect propre, comme je distinguerais une mélodie d'une autre dès la première mesure, par l'impression qu'elle me fait; soit je recompte les coups un par un, comme si je les juxtaposais en les visualisant dans l'espace, les uns à côté des autres. Dans le deuxième cas, j'ai transformé la durée en temps, en l'étalant dans l'espace.
• Le lien de mon passé avec mon présent ne devrait pas être pensé à l'image du rapport de deux objets distincts dans l'espace. Je ne peux comparer deux états de conscience l'un avec l'autre, mon amour d'hier et celui d'aujourd'hui : passé et présent s'organisent ensemble pour former une continuité, comme un flux sans découpages. Si je pouvais me concentrer et saisir ma vie dans sa continuité, le présent s'élargirait pour englober mon existence complète, comme une mélodie. Pour Bergson, exister, c'est ne faire qu'un avec la durée et rompre avec le temps des horloges.

«
Mais ainsi, malheureusement : «nous errons dans les temps qui ne
sont point nôtres, et ne pensons point au seul qui nous appartient»
(Pensées, 172).
Il est difficile de ne faire que sentir passer le temps,
1- ce qui rappelle notre propre disparition.
S'occuper, c'est remplir le
~ temps pour ne pas le percevoir dans toute sa nudité.
::> •Dans l'art de vivre d'Épicure, il faudrait être capable d'une véritable
Ul conversion au présent:« N'abîmons pas le présent en désirant ce qui
Ill est absent.
Considérons que ce présent aussi, nous l'avions désiré» .J (Sentences, 35).
Sommes-nous capable de cette éternité suggérée
•
· par Wittgenstein:« Celui-là vit éternellement qui vit dans le présent»
(Tractatus logico-phi/osophicus, 6.4311)? L'existence n'est-elle pas
le contraire de l'éternité? Dieu ou un triangle mathématique n'exis
tent pas car ils sont de toute éternité tout ce qu'ils doivent être, et
jamais dans l'imminence de leur disparition.
Ill.
Le temps ou la durée?
• Le temps est-il une suite d'instants? Bergson défend une autre
conception, opposant le temps et la durée.
Le temps des horloges est
un temps mesurable homogène : une seconde est équivalente à une
autre.
Si quatre coups de cloche sonnent dans le lointain (Essai sur les
données immédiates de la conscience), le nombre de coups se pré
sente de deux manières, soit comme une intensité que je distingue
par son aspect propre, comme je distinguerais une mélodie d'une
autre dès la première mesure, par l'impression qu'elle me fait; soit je
recompte les coups un par un, comme si je les juxtaposais en les
visualisant dans l'espace, les uns à côté des autres.
Dans le deuxième
cas, j'ai transformé la durée en temps, en l'étalant dans l'espace.
•Le lien de mon passé avec mon présent ne devrait pas être pensé à
l'image du rapport de deux objets distincts dans l'espace.
Je ne peux
comparer deux états de conscience l'un avec l'autre, mon amour
d'hier et celui d'aujourd'hui : passé et présent s'organisent ensemble
pour former une continuité, comme un flux sans découpages.
Si je
pouvais me concentrer et saisir ma vie dans sa continuité, le présent
s'élargirait pour englober mon existence complète, comme une
mélodie.
Pour Bergson, exister, c'est ne faire qu'un avec la durée et
rompre avec le temps des horloges.
> Flash bac P- 35.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Exister, est-ce accepter le temps ?
- Faut-il se résigner à exister dans le temps ? (philosophie)
- Peut-on accepter l'idée d'une nature humaine identique en tous temps ?
- Exister dans le temps
- Le temps est invention. Bergson