Existe-t-il en l'homme un sens moral ?
Publié le 05/01/2012
Extrait du document
«
2/4
universelle.
De plus, la bonne volonté, même si elle anime régulièrement notre esprit, n’est pas
toujours constante.
D'ailleurs l’instinct n’est pas déterministe : l’intention de bien faire n’indique
pas comment procéder.
La deuxième est la bienveillance naturelle que nous portons à nos proches.
Pour Hutcheson,
philosophe écossais (1694- 1746), il convient d'affirmer qu'existe en nous « une certaine
détermination de notre nature à s'appliquer au bonheur d'autrui, ou un inst inct, antérieur à toute
raison d'intérêt, qui nous porte à aimer autrui » (Recherche sur l'origine de nos idées de la beauté et
de la vertu ).
Le sentiment d'obligation dont procède le soin des parents pour leurs enfants ne peut
être réduit à des motivation s qui seraient exclusivement égoïstes, dans l'attente d'une réciprocité
l'âge venue ou la volonté d'éviter le sentiment de déplaisir qu'engendre le spectacle de leurs peines.
Le paradigme que fournit l'amour des parents pour leurs enfants, et le soin qu'ils prennent d'eux, est
le type même de l'affect de bienveillance qui n'est mû par aucun calcul de l'avantage ou du profit,
qui n'est pas conditionné par la réciprocité du don.
Même s'il n'exclut pas pareille réciprocité,
comme la possibilité d'un retour dans l'avenir, celle- ci n'est ni la condition ni la cause de la
sollicitude parentale, laquelle se déploie en dehors de toute visée calculatrice d'un dédommagement
ou d'une récompense.
De plus, l 'obligation morale de la bienveillance jaillit du fond de notre
intériorité, et la première condamnation à laquelle s'expose le manquement d'y répondre vient de soi,
dans le sentiment de malaise, d'inquiétude qu'il fait surgir.
Finalement, on peut voir qu'il existe une morale naturelle dans le fait que le mal ne peut s e
concrétiser totalement .
En effet, si la morale humaine était inférieure à la violence humaine, à
l'envie de génocide, celui -ci serait déjà parvenu à exterminer des peuples tout entiers et donc
finalement à s'exterminer lui- même.
Néanmoins, malgré la hai ne et malgré le désir de vouloir
écarter l'autre de son monde, il résiste et résistera jusqu'à ce que la paix universelle se soit installée.
Le mécanisme de transformation de l'animal en humain s'accompagne de la perte progressive des
instincts au profit des valeurs.
De la même façon, l'être humain, en quittant le royaume des pulsions,
remplace progressivement l'instinct morale par les valeurs morales et les lois humaines qu'on lui
inculque.
Toute conception morale a pour but de distinguer les fins bonnes des fins mauvaises, ce qui permet
d’opposer de "bonnes mœurs" et de "mauvaises mœurs".
Néanmoins, dès l’Antiquité, on constate
que les philosophes sont en désaccord sur la nature des principes qui nous invitent à bien agir : il y a
notamment opposition entre les partisans de l’eudémonisme, pour lesquels la fin ultime est le
bonheur, et ceux de l’hédonisme, qui considèrent que le plaisir suffit.
Mais, on peut constater une
universalité de la conscience.
C’est d’abord sous l’influence du christianisme que se manifeste
l’exigence de conduites universelles : puisque tous les hommes sont égaux devant Dieu, c’est de la.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- dissertation sur l'homme agit-il dans un but moral ou par intérêt?
- Rapports du physique et du moral de l'homme de CABANIS (résumé et analyse)
- RAPPORTS DU PHYSIQUE ET DU MORAL DE L’HOMME de Georges Cabanis
- Vouloir revenir a un mode de vie naturel a t'il un sens pour l'homme?
- nietzche_verite et mensonge au sens extra moral