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[Exercice du corps et usage d'outils]

Publié le 27/02/2008

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[Exercice du corps et usage d'outils] «Le corps de l'homme sauvage étant le seul instrument qu'il connaisse, il l'emploie à divers usages, dont, parle défaut d'exercice, les nôtres sont incapables ; et c'est notre industrie qui nous ôte la force et l'agilité, que la nécessité l'oblige d'acquérir. S'il avait eu une hache, son poignet romprait-il de si fortes branches ? S'il avait eu une fronde, lancerait-il de la main une pierre avec tant de raideur ? S'il avait eu une échelle, grimperait-il si légèrement sur un arbre ? S'il avait eu un cheval, serait-il si vite à la course ? Laissez à l'homme civilisé le temps de rassembler toutes ces ma¬chines autour de lui ; on ne peut douter qu'il ne surmonte facilement l'homme sauvage. Mais, si vous voulez voir un combat plus inégal encore, mettez les nus et désarmés vis-à-vis l'un de l'autre ; et vous reconnaîtrez bientôt quel est l'avantage d'avoir sans cesse toutes ses forces à sa disposition, d'être toujours prêt à tout évènement, et de se porter, pour ainsi dire, toujours tout entier avec soi.» J.-J. Rousseau

« La scienceNombre d'inventions importantes sont le produit d'applications de recherches désintéressées. Le hasardDe grandes inventions ont eu lieu par hasard (la pénicilline par exemple) Une raison ontologique et existentielleLe progrès technique serait dû au désir de l'homme d'échapper aux limites de l'individualité et de la consciencede soi.

On pourra méditer à ce sujet texte suivant de Jean Brun :«Ce n'est pas le faber qui a fait l'homo, mais l'homo qui a fait le faber : l'agriculture et la métallurgie sont lesdémarches selon lesquelles s'est déployée l'inquiétude l'homme d'être lui-même, habitant de cette Terre, livré àl'espace et au temps ; pour ainsi dire poignardé par des points d'interrogation l'assaillant de toutes parts,cherché à s'unir à la terre, qui a si peu de lieux précis qu'elle a donné son nom à planète humaine, afin departiciper aux mystères de l'existence, de devenir le malt.

de ces secrets et de se dissoudre en s'exaltant dansle "sacre du printemps", le chai de la terre" ou dans des "noces chimiques" enivrantes.Les techniques de l'agriculture et de la métallurgie furent d'abord des démarches: identiques sondant la matricede la Terre afin de coïncider, au moins partiellement, avec les rythmes vitaux du Grand Tout.

Aujourd'hui nousles avons réinvesties dans la notion extatique de Progrès dont l'apparence scientifique cache la détressemétaphysique qui en attend tout et masque le vide immense qu'elle contient» (Jean Brun, Les masques dudésir, pp.

27-28) ROUSSEAU (Jean-Jacques). Né à Genève en 1712, mort à Ermenonville en 1778. Il n'est pas dans notre propos de résumer la vie de Rousseau, sou séjour aux Charmettes chez Mme de Warens, àMontmorency chez Mme d'Épinay, ses travaux de musique, sa persécution par les catholiques comme par lesprotestants, son voyage en Angleterre après sa fuite de Suisse ou l'hospitalité du marquis de Girardin à Ermenonville.Non plus que la mise à l'Assistance Publique des cinq enfants qu'il eut de Thérèse Levasseur, ou sa brouille avecGrimm et Diderot.

Jean-Jacques Rousseau fut seul, chassé de partout, et c'est en méditant sur son existencemalheureuse, qu'il a pu énoncer sa doctrine de philosophe.

Sa philosophie n'est pas un système, mais une vision dela condition humaine.

— Contrairement aux Encyclopédistes, l'homme, pour Rousseau, est naturellement bon etjuste.

Il fut heureux lorsqu'il vivait sans réfléchir, au milieu de la nature, uniquement préoccupé des soins matérielsde la vie quotidienne.

Puis, il a cherché à paraître, à dominer.

Il a inventé la propriété.

Sont venus l'inquiétuded'esprit, le goût du luxe, l'ambition, l'inégalité, les vices, la philosophie.

La société a corrompu l'homme, en l'élevant àla moralité.

La vie idéale n'est pas le retour à l'état de nature ; mais elle doit se rapprocher le plus possible de la vienaturelle.

C'est le coeur qui fournit à l'homme la preuve des vérités morales et religieuses, qui lui permet de goûteraux plaisirs de la générosité, de la bienfaisance, de l'amitié.

L'enfant, naturellement bon, doit être éduqué de façon«négative».

Il faut laisser libre cours à son propre développement.

Rousseau prône les vertus de l'intuition et del'émotion.

— Le fondement de toute société, c'est le contrat social, par lequel chaque contractant renonce à sapropre liberté au profit de la communauté, et se soumet à la volonté générale.

Rousseau pose ainsi le principe de lasouveraineté populaire.

Tant en littérature qu'en philosophie ou en politique (la Révolution française le revendiqua),l'influence de Rousseau fut considérable.

Il a véritablement transformé la sensibilité humaine.. »

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