Exemple De Dissertation Rédigée Niveau Terminale
Publié le 30/10/2012
Extrait du document
«
donnerait à la vie toute sa signification.
Il compare ainsi l’homme à un « condamné à mort qui
se prépare bravement au dernier supplice, qui met tous ses soins à faire belle figure sur
l’échafaud, et qui entre temps est enlevé par une grippe espagnole».
( L’être et le
néant ).
L’imprévisibilité de la mort participe ainsi de son absurdité, remettant en question la
nécessité de la réflexion sur son sens.
En effet, on peut s’interroger sur une telle nécessité.
Pourquoi penser à la mort si la
mort est impensable ? Est-ce réellement une nécessité ? Si nous étudions l’étymologie du
terme « nécessité » qui est le latin « necessitas » nous pouvons nous rendre compte que sa
signification implique une exigence logique.
Ce qui voudrait dire que s’il faut penser la mort
ce serait par nécessité logique, ce qui semble difficile d’après ce que nous avons constaté
précédemment.
Ainsi, ce qui nous pouvons affirmer dans un premier temps c’est qu’il n’y a
simplement pas de sens à penser l’impensable et que par conséquent la pensée de ne la mort
n’est pas nécessaire.
Néanmoins dans ce cas pourquoi y pensons-nous effectivement ?
****
La pensée de la mort comme nous l’avons constaté précédemment ne semble pas avoir
d’objet, et donc semble, pour cette raison, être aussi absurde.
Mais le fait est que l’homme y
pense indubitablement, nécessairement et que s’il n’est pas témoin de sa propre absence, il
l’est en tous cas de celle des autres.
S’il ne semble pas logique de penser à la mort, tout
simplement parce qu’elle est inconnaissable, reste qu’il existe d’autres types d’exigences qui
font que nous pensons à la mort.
La première est sans doute que les hommes ne supportent pas le mystère .
Alors à
défaut d’expliquer la mort, ils essaient de l’interpréter.
Ainsi, dans la religion elle est la
conséquence d’une transgression : le péché originel.
La mort serait une sanction invérifiable.
Les hommes manifestent par leurs interprétations de la mort un désir de rendre logique ce qui
leur est incompréhensible.
Ainsi il faut penser la mort pour la raison que nous y sommes
contraints car nous avons conscience de notre propre mort.
Mais le problème est qu’en
pensant à la mort de cette manière nous ne faisons que formuler ce dont nous avons
conscience de n’être que des interprétations ou des croyances.
Mais si nous pensons
objectivement à la mort en elle-même (et non pas à ce que nous croyons qu’elle signifie) le
problème reste le même : nous ne savons toujours pas s’il faut penser à la mort dans la mesure
où cette pensée ne fait que nous introduire au néant.
Pour régler ce problème, il faut nous interroger sur ce que signifie réellement cette
pensée de la mort par-delà les croyances sur son sens et sa justification.
Pour ce faire nous
pouvons nous interroger sur les différents sens de cette pensée de la mort.
Selon Descartes,
l’activité de la pensée a un sens large : elle est toute l’activité de l’esprit, y compris le vouloir.
Penser c’est effectuer une opération de la volonté, de l’entendement, du sens ou de
l’imagination.
Le philosophe affirme « par le nom de pensée, je comprends tout ce qui est
tellement en nous que nous en sommes immédiatement conscients ».
Selon une telle
définition, il est clair que la pensée de la mort nous est inévitable.
L’homme est directement confronté à la mort.
Mais comme nous l’avons exposé
précédemment cette posée de la mort pose problème puisque la mort en tant qu’objet de
pensée ne possède pas de contenu positif.
Elle est hors de l’expérience.
A quoi pensent donc
les hommes lorsqu’ils songent à la mort ? Pour apporter des réponses à cette question, il
faut distinguer la pensée de la mort de la mort elle-même et son contenu nul.
Lorsque nous
songeons à la mort ce n’est pas systématiquement pour songer à ce néant décrit par Sartre ou
au point hors sensation d’Epicure.
La pensée de la mort récapitule aussi celle de l’existence
finie.
C’est pourquoi la pensée de la mort est irrémédiablement liée à la vie..
»
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