ÉVOLUTION CRÉATRICE (L') de BERGSON. Essai (Résumé de l’ouvrage)

Dans L'Évolution créatrice, Bergson propose une théorie évolutionniste de la vie qui se distingue des théories «mécanistes » et «finalistes » développées au cours du siècle notamment. Selon les premières, le processus de la vie se réduit à une combinaison de phénomènes physico-chimiques ayant eu leur place assignée une fois pour toutes dans le système du monde. D'après les secondes, la vie est développement d’un organisme se dirigeant vers sa propre fin, en fonction d'un programme déjà tracé dans sa forme initiale. Contrairement aux unes et aux autres, selon Bergson, l'évolution est «créatrice». «La vie depuis ses origines est la continuation d’un seul et même élan» — dit «élan originel», ou encore « élan vital» — qui se crée indéfiniment par le fait même de son inscription dans «la durée», laquelle, pour Bergson, est toujours porteuse d’«imprévisible». Dégageant les grandes directions d'évolution de la vie, Bergson montre qu’elles ne procèdent pas par \"associations et additions d'éléments\" — thèses mécanistes et finalistes —, mais, depuis «l’élément commun originel», par \"dissociations et dédoublements\", par «divergences» — divergences produites par les choix nécessaires accomplis par tout organisme, à ses différents stades, dans sa confrontation toujours renouvelée face à \"l'imprévisible\". Bergson étudie alors les conséquences de cette théorie de la vie sur ce que serait une théorie de la connaissance fondée sur «l'idée de désordre ». Il esquisse ensuite de ce point de vue une critique de divers systèmes philosophiques sur la question, depuis Platon et Aristote jusqu’à Kant et Herbert Spencer.