Etudier de quels facteurs dépend l’effort d’attention.

« L'ATTEN110N ET L'HABITUDE 71 mai·s par l'intuition du comportement, dont là signification est saisie immé­ diatement, sans qu'il soit nécessaire de recourir à l'expérience personnelle.

(Cf.

par ex., M.

MERLEAU-PO:"i'TY, Sens et non-sens, p.

106-HO; Phénoménologie de la perception, chap.

rv; J.-P.

SARTRE, L'Etre et le Néant, 3e partie, chap.

r•r.' Expliquez et appréciez cette pensée de Marcel Proust : u Une p·ersonne est une ombre où nous ne ·pouvons jamais p•énétrer, pour 1aqueUe il n'existe pas de connaissance dire·cte, au sujet de quoi nous nous faisons des croyances nombreus·es à l'aide de paroles et d'actions, le·squelles les unes et les autres ne nous donnent que des rens·eignements insuffisants et d'ailleurs contradictoire·s.

n (Grenoble, sept.

1949, Sc.

expér.) On peut concilier cette réflexion avec ce qui est dit ci-dessus, en distin­ guant la c·onnaissance de la personne et celle des états de consdence particuliers.

Comment connaiss·on·s-nous la personnalité d'autrui 1 (Bordeaux, sept.

1048, Philo.) § 4.- L'ATTENTION ET L'HABITUDE E·tudier de quels fa·cteurs dépend l'effo,rt d'attention.

(Dijon, sept.

1949, Sc.

expér.) lNTRonucno:"i'.

- L'attention volontaire, qu'il est classique d'üpposer à l'attention spontanée, est assez couramment oonfondue avec l'attention sus­ citée ou maintenue par un effort, tout comme on pense càractéri!ler l'acte volontaire par l'effort néce•s•saire püur surmonter une difficulté.

En réalité, un acte est volontaire dès qu'il est déterminé par des raisons; par suite, il est des actes, et en part.iculier des actes d'attention, qui sont volontaires bien qu'on n'y observe aucun effort.

Il n'en est pas moins vrai que bien souvent l'attention ne s'établit et ne •s·e maintient que grâce à un effort.

De que~s facteurs dépend cet effort P A.

Bien que.l'attention s-oit principalement une attitude par laquelle nous visons à mieux connaître, il est bien sûr que l'effort d'attention ne dépend pas de l'intelligence, ou, d 'm;te façon plus générale, des fonct.ions cogni­ tives : celles-ci sont plus OUJ moins attentives, mais le re•soSOrt qui commande leur attention e·st ailleurs.

Où P B.

Le placerons-nous dans la volonté 1 Nous nous rangerions dans ce cas avec le sen.s commun pour lequel je fais effort parce que je veux.

Mai·s le philoso·phe ne se contente pas de cette réponse et demande l'explication de ce vouloir.

L'acte volontaire est essentiellement un acte rationnel; or, en faire un absolu et recourir au «je veux parce que je veux», sit pro ratione volontas, c'est l'exclure du domaine du rationnel et par suite se contredire.

Quelle peut donc être l'ex­ plication de l'acte volontaire et en particulier de 1 'effort volontaire P C.

Nous sommes conduits à nous ·demander : l'effort d'attention ne dépend­ il pas du ~entiment et de·s puissances affe•ctive's 1 N'est-ce pa•s le dé.siT de. »