Étude de texte « Traité de la nature humaine »
Publié le 14/02/2022
Extrait du document
«
Ce texte est écrit par David Hume, philosophe du 18ème siècle et grand
penseur des lumières écossaises.
Il est extrait du livre I, IV partie de son
ouvrage « Traité de la nature humaine ».
Ici on s’intéresse à la connaissance du moi, on se demande si on peut
avoir conscience de ce qu’est le moi et si le moi existe réellement.
Hume
cherche alors à montrer qu’on ne peut pas avoir conscience du moi, celui-ci
n’existant pas réellement et étant qu’une fonction langagière.
Nous analyserons d’abord la première partie du texte, dans laquelle
Hume présente l’antithèse défendu par les philosophes cartésien c’est-à-dire la
continuité de l’existence du moi et la conscience du moi, qu’ils justifient par les
impressions humaines .
Dans un second temps, il fait la critique de cette
pensée et exprime sa propre thèse selon laquelle on ne peut avoir conscience
du moi, celui n’existant pas.
A.
Hume présente l’argumentation des philosophes avec laquelle il est
en profond désaccord.
1) Selon certains philosophes, l’homme a conscience qu’il existe une continuité
de l’existence qui permet d’affirmer l’existence du moi.
« Il est des philosophes qui imaginent… » Hume présente l’opinion de
certains philosophes selon lesquels, nous avons à chaque moment de notre vie
conscience de notre moi, de son identité et de sa simplicité.
« Imaginent » Souligne dès le début le désaccord de Hume avec cette thèse.
« ce que nous appelons le moi » Hume prend de nouveau de la distance avec
la thèse de ces philosophes et fait comprendre au lecteur qu’il ne sait pas
réellement ce qu’est le moi et qu’au final ce n’est qu’une simple habitude de
langage .
« nous en sentons l’existence et la continuité d’existence » pour les
philosophes, il existe une conscience du moi et c’est une conscience
permanente, comme si cette conscience était inconsciente
2) Pour ces philosophes, ce sont les sensations et les passions de l’homme qui
lui permet de saisir l’évidence du moi, évidence qui ne doit pas être
démontrée.
« la sensation la plus forte », « la passion la plus violente » Pour ces
philosophes, la conscience du moi est permise par les sensations et les
passions les plus intenses.
C’est en affectant le moi qu’ elles permettent de
saisir cette conscience du moi.
« Tenter d’en trouver une preuve supplémentaire serait en atténuer
l’évidence » Le moi est présenté comme une vérité évidente et c’est pour cela
qu’il ne faut pas chercher à la démontrer.
« Nous ne pouvons être sûrs de rien si nous en doutons » Ici Hume vise
directement Descartes et son principe du cogito, selon lequel l’idée que je suis
et que j’ai conscience d’être est la seule qui résiste au doute..
»
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