étude de texte : Descartes, Méditations Métaphysiques, Méditation seconde
Publié le 06/07/2015
Extrait du document
«
Notons le caractère artificiel de ce doute : « supposons ».
Il traite les choses comme si
elles étaient fausses, mais il n’affirme nullement qu’elles le sont.
En effet, Descartes ne doute
pas pour douter, car il ne s’agit pas de se complaire dans le doute.
Le doute sans concession
est établi comme un procédé intellectuel qui permet de découvrir une vérité indubitable en se
débarrassant de toutes croyances infondées.
Il est le moyen adéquat pour rejeter les opinions
anciennes.
Pour cela, Descartes ne va pas examiner toutes ses croyances, mais seulement les
principes de base sur lesquels elles reposent.
Il commence à remettre en question les sens
comme moyen d’accéder à la connaissance :
« Les choses que je vois sont fausses - je pense n’avoir aucun sens »
On comprend cette prudence vis-à-vis des sens.
Par exemple, il arrive à chacun d’être
trompé par sa vue.
Les yeux levés au ciel, nous pensons voir le soleil tourner autour de la
terre.
Il paraît donc imprudent d’accepter sans discernement de la raison ce que nous disent
nos sens.
Descartes va ensuite remettre en question la fiabilité de la mémoire et de nos facultés de
représentations :
« Je me persuade que rien n’a jamais été de tout ce que ma mémoire remplie de
mensonge me représente .
»
Peut-être faut-il voir ici la critique de l’argument platonicien, lequel suggère que la
possibilité de connaître dépendrait d’un effort de re-connaissance par le souvenir.
En tout cas,
les suites d’anamnèses emmagasinées inscrites dans la mémoire peuvent être perturbées par
mon imaginaire.
Rien ne m’indique que mes souvenirs correspondent à quelque réalité.
Tributaire de la psychologie complexe de l’individu, la mémoire est souvent trompeuse.
Peut-
être que les souvenirs stockés dans ma mémoire ne sont que des produits de mon
imagination.
Les représentations les plus élémentaires peuvent être elles aussi tronquées par mon
imagination :
« Je crois que le corps, la figure, l’étendue, le mouvement et le lieu ne sont que des
fonctions de mon esprit .
»
Ce qui est en cause, c’est notre capacité à distinguer l’image du réel.
Mon imagination
peut fausser les représentations les plus simples du monde.
Descartes soumet ainsi toutes
les évidences au doute.
Il doute donc de tout :
2.
»
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