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étude de texte : Descartes, Méditations Métaphysiques, Méditation seconde

Publié le 06/07/2015

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Descartes, Méditations Métaphysiques, Méditation seconde Introduction : Le philosophe Descartes publie en 1667 « Le discours de la méthode », l'un des ouvrages les plus influents de la philosophie. L'auteur expose en français une nouvelle méthode de recherche de la vérité. Dans le texte que nous étudierons « Méditation seconde », Descartes se demande comment nous pouvons être certains de quelque chose, alors que nous avons toutes les raisons de douter. En effet, nos expériences sensibles, nos connaissances acquises et nos facultés de représentations nous permettent-elles vraiment d'accéder en toute fiabilité à la vérité ? Une démarche authentique de recherche de la vérité ne consisterait-elle pas à interroger au préalable toutes les conditions d'accès à la vérité et d'étendre le doute à toutes nos représentations ? Ainsi, le doute me ferait abandonner les croyances qui ne sont pas certaines et indubitables. Le doute ne pourrait-il pas devenir la méthode qui permettrait de trouver une vérité originelle sur laquelle s'appuierait toute approche scientifique ? Un doute hyperbolique Descartes dans ce texte expose un principe de raisonnement pour conduire une pensée juste. Il tente de mettre en exergue l'acte de connaître. La première étape du cheminement réflexif énoncée dans le deuxième texte des Méditations métaphysiques passe par la recherche de l'évidence première, fondatrice du savoir : « Ainsi, j'aurai droit de concevoir de hautes espérances si je suis assez heureux pour trouver seulement une chose qui soit certaine et indubitable. » Il rappelle le projet initial de la démarche mise en oeuvre. Cette vérité originelle doit être claire et évidente. Dès lors, pour conduire cette entreprise il faut suspendre toute affirmation et faire l'expérience du doute : « Je suppose donc que toutes les choses que je vois sont fausses » Notons le caractère artificiel de ce doute : « supposons ». Il traite les choses comme si elles étaient fausses, mais il n'affirme nullement qu'elles le sont. En effet, Descartes ne doute pas pour douter, car il ne s'agit pas de se complaire dans le doute. Le doute sans concession est éta...
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« Notons le caractère artificiel de ce doute : « supposons ».

Il traite les choses comme si elles étaient fausses, mais il n’affirme nullement qu’elles le sont.

En effet, Descartes ne doute pas pour douter, car il ne s’agit pas de se complaire dans le doute.

Le doute sans concession est établi comme un procédé intellectuel qui permet de découvrir une vérité indubitable en se débarrassant de toutes croyances infondées.

Il est le moyen adéquat pour rejeter les opinions anciennes.

Pour cela, Descartes ne va pas examiner toutes ses croyances, mais seulement les principes de base sur lesquels elles reposent.

Il commence à remettre en question les sens comme moyen d’accéder à la connaissance : « Les choses que je vois sont fausses - je pense n’avoir aucun sens » On comprend cette prudence vis-à-vis des sens.

Par exemple, il arrive à chacun d’être trompé par sa vue.

Les yeux levés au ciel, nous pensons voir le soleil tourner autour de la terre.

Il paraît donc imprudent d’accepter sans discernement de la raison ce que nous disent nos sens. Descartes va ensuite remettre en question la fiabilité de la mémoire et de nos facultés de représentations : « Je me persuade que rien n’a jamais été de tout ce que ma mémoire remplie de mensonge me représente .

» Peut-être faut-il voir ici la critique de l’argument platonicien, lequel suggère que la possibilité de connaître dépendrait d’un effort de re-connaissance par le souvenir.

En tout cas, les suites d’anamnèses emmagasinées inscrites dans la mémoire peuvent être perturbées par mon imaginaire.

Rien ne m’indique que mes souvenirs correspondent à quelque réalité.

Tributaire de la psychologie complexe de l’individu, la mémoire est souvent trompeuse.

Peut- être que les souvenirs stockés dans ma mémoire ne sont que des produits de mon imagination.

Les représentations les plus élémentaires peuvent être elles aussi tronquées par mon imagination : « Je crois que le corps, la figure, l’étendue, le mouvement et le lieu ne sont que des fonctions de mon esprit .

» Ce qui est en cause, c’est notre capacité à distinguer l’image du réel.

Mon imagination peut fausser les représentations les plus simples du monde.

Descartes soumet ainsi toutes les évidences au doute.

Il doute donc de tout : 2. »

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