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Etre sans religion, est-ce n'avoir aucune croyance ?

Publié le 25/01/2020

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religion

Il existe alors une gradation entre l'emploi de «je crois que...», «je crois à... » qui exprime déjà un engagement ou une conviction, jusqu'à «je crois en...». Cette dernière expression exprime une foi, c'est-à-dire une relation de confiance qui tire sa nature de se situer par-delà toute confirmation. Bien loin d'être l'incertitude qui précède un savoir enfin atteint, la foi est la certitude qui se substitue à un impossible savoir.

On ne peut pas dire qu'il s'agirait d'un doute à l’égard de la connaissance, comme si quelqu'un disait : nous ne pouvons pas savoir. (Cette position porte le nom d'agnosticisme.) Mais il existe un domaine par-delà toute possibilité de questionnement, non pas tant sans réponse que sans question : « Nous sentons que même si toutes les possibles questions scientifiques ont trouvé leur réponse, nos problèmes de vie n'ont pas même été effleurés. Assurément il ne subsiste plus alors de question; et cela même constitue la réponse» (Wittgenstein, Tractatus iogko-philosophkus, 6.52).

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« ce papier est sur mon bureau.

Tandis que je ne peux pas dire que la croyance en l'immortalité de l'âme, par exemple, soit provisoire et attende une confirmation par l'expérience.

Ill • Il existe alors une gradation entre l'emploi de «je crois que ...

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>> qui exprime déjà un engagement ou une conviction, ::> ~ jusqu'à «je crois en ...

».

Cette dernière expression exprime une foi, c'est-à-dire une relation de confiance qui tire sa nature de se situer ::> u par-delà toute confirmation.

Bien loin d'être l'incertitude qui pré- ct cède un savoir enfin atteint, la foi est la certitude qui se substitue à .J un impossible savoir.

• On ne peut pas dire qu'il s'agirait d'un doute à l'égard de la connaissance, comme si quelqu'un disait : nous ne pouvons pas savoir.

(Cette position porte le nom d'agnosticisme.) Mais il existe un domaine par-delà toute possibilité de questionnement, non pas tant sans réponse que sans question : «Nous sentons que même si toutes les possibles questions scientifiques ont trouvé leur réponse, nos problèmes de vie n'ont pas même été effleurés.

Assurément il ne subsiste plus alors de question; et cela même constitue la réponse» (Wittgenstein, Tractatus logico-phi/osophicus, 6.52).

Ill.

Une foi rationnelle possible? • Dans la Préface à la deuxième édition de la Critique de la raison pure, Kant écrit: «J'ai donc dû supprimer le savoir pour lui sùbstituer la croyance.» li montre que les objets traditionnels de la métaphy­ sique, Dieu, l'immortalité de l'âme, la liberté humaine, ne sont pas les objets d'une connaissance qui transcenderait les limites de l'ex­ périence, mais des principes reliés à l'usage pratique de la raison.

Quand on parle par exemple de l'idéal de justice, il ne s'agit pas d'un objet à connaître mais d'un résultat à atteindre : «la justice appar­ tient à l'ordre des choses qu'il faut faire justement parce qu'elles ne sont point», dit Alain (Propos, 2 décembre 1912).

C'est en ce sens qu'il faut dire que l'objet d'une croyance n'existe pas.

•Il paraît ainsi rationnel de poser les questions de croyances sur le plan des pratiques, ou de redéfinir les croyances comme des disposi­ tions à agir : si tant est que le résultat de nos actions soit toujours quelque peu incertain, les croyances ne concernent-elles pas au pre­ mier chef ces actions? Qui agirait pour agir, sans faire le pari que cela en vaut la peine? > Flash bac p.

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