Etre sans culture, est-ce incompatible avec la nature humaine ?
Publié le 27/02/2008
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La culture peut échouer dans son projet d?universalité rationnelle.
Ainsi en est-il de la culture dégradée que thématise Rousseau. Superficialité et
sophistication sont les agents culturels de corruption de la nature humaine.
C?est alors par une conversion nouvelle que peut
être retrouvée l?authenticité de la nature humaine en opposition à la culture
pervertie et facteur de perversion. De son incompatibilité avec la culture
ambiante, l?homme en quête de sa nature propre et non corrompue fait jaillir une
valeur nouvelle : le c?ur. Le principe cordial axiologique est le centre de la
nature authentique de l?homme. L?éducation s?érige sur de nouveaux fondements :
ne passant plus (uniquement) par la culture savante, elle exige de s?exercer par
et dans le sentiment.
De cette nouvelle valeur peut être conclue une
modification de l?acception du terme de culture : il s?agit dès lors de se
défaire de la culture (au sens corrompu) pour être en tant qu?humain,
c?est-à-dire pour être authentiquement culturel. Le c?ur est le principe de
liaison des hommes dans la culture. L?absence de culture ne saurait être
compatible avec la nature de l?homme puisque celle-ci, résidant en son c?ur,
exige l?engagement en une extériorité culturelle authentique en laquelle il se
reconnaît.
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