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Etre libre, est-ce s'affranchir de toute autorité ?

Publié le 06/05/2013

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Font Charlotte 08-04-2013 TSA Devoir n°7 Sujet : Etre libre, est-ce s'affranchir de toute autorité ? Dans un premier sens, être libre, c'est faire ce que l'on désire, faire ce qui nous plaît quand cela nous plaît. Etre libre, revient à ne pas être obligé, ne pas être contraint à quoi que ce soit : et donc être soustrait à toute autorité. Car on dit par exemple d'une mesure qu'elle est autoritaire quand elle ne laisse pas de choix, et ordonne quelque chose. Pourtant, on peut aussi désigner l'autorité, comme cette forme de pouvoir liée au savoir et non pas à la violence. Dans ce sens, être libre, ce serait respecter cette autorité, reconnaître ces lois. Ainsi respecter ce qui fait l'autorité, serait une manière de gagner sa liberté, en se libérant justement de sa propre ignorance. Alors, est-il donc seulement possible de faire tout ce que l'on veut, sans avoir à obéir aux ordres d'une quelconque autorité? S'affranchir de toute autorité, n'est-ce pas vouloir se situer au-delà des lois de la société et même de celles de la nature, n'est-ce pas vouloir se poser comme maître absolu ? Et l'homme libre n'est-il pas plutôt celui qui a compris les lois pour s'en servir et devenir son propre maître, que celui qui les refuse? On pourrait penser qu'être libre c'est faire tout ce qu'il nous plaît, sans l...

« s’arrête, c’est toujours en lui la raison la plus forte qui l’y détermine : or nous savons que toute raison à forcement une cause.

La possibilité d’agir sans aucune raison valable n’est qu’une illusion étant donné que le choix est toujours déterminé et que rien n’arrive véritablement sans raison. L’idée de la possibilité d’un quelconque libre-arbitre semble donc ici également totalement illusoire, car, régis par des relations de cause à effet, nous évoluons dans un monde où chaque phénomène, chaque action semble déterminé par une cause, qu’elle soit d’ordre physique, psychologique, social ou autre.

Vouloir s’affranchir de toute autorité, par le seul fait d’être conscients de nos actions et pourtant ignorants des causes par lesquelles elles ont été déterminées ne semble ainsi, plus vraiment plausible. Pourtant, si s’affranchir de toute autorité, semble jusqu’ici impossible, car que l’on en ait conscience ou non, nous sommes toujours motivés, influencés par des forces insensibles, ou inconscientes ; faut-il pour autant en conclure que la liberté est impossible ? Chez certains philosophes, la possibilité de choisir, de se déterminer par sa propre volonté est possible.

Ainsi, la liberté régie par l’autorité de la raison, se poserait comme supérieure à la liberté d’indifférence.

Car, même s’il est vrai que nous n’avons pas forcément toujours une raison de faire un choix plutôt qu’un autre, la possibilité d’agir en connaissance de cause, en ayant des raisons de faire tel ou tel choix, semble être aussi une forme de liberté.

Dès lors, être libre, ce n’est plus s’affranchir de toute autorité, au sens où on la rejetterait, mais ce serait comprendre les lois afin de mieux les contrôler. Dans Lettres écrites de la montagne , Rousseau défend le fait qu’en société, il n’y a pas de liberté sans lois.

En effet, dans la société civile, où tous les sujets forment le peuple des citoyens, et les législateurs sont des chefs ; le rapport existant entre ces deux groupes serait un rapport de l’obéissance, et non pas de force.

« Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas ; il a des chefs et non pas des maîtres ; il obéit aux lois, mais il n’obéit qu’aux lois et c’est par la force des lois qu’il n’obéit pas aux hommes ».

Ce rapport, valorisé par l’obéissance est un rapport de droit qui, en soustrayant la personne au rapport de force, la libère.

L’obéissance de tous à la loi, est bien la condition de la liberté de tous. Défendre, un déterminisme absolu des choses, c'est-à-dire, défendre cette chaîne sans fin des causes, reviendrait également à rejeter la possibilité pour nous, hommes, d’être responsables de nos actes.

Nous serions, dès lors, des pantins, obéissant aveuglement à des lois qui nous sont extérieures.

Pourtant, la liberté est autonomie, et l’autorité peut être celle de la loi morale que je fais mienne à travers la notion. »

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