Être libre, est-ce ne rencontrer aucun obstacle ?
Publié le 05/04/2005
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Chaque individu possède au moins un désir, sinon une expérience de ce qu'il nomme liberté. Le concept est cependant difficile à définir, parce qu'il concerne des domaines apparemment différents- de la liberté de penser à celle d'agir- mais aussi parce que ses acceptations historiques sont variables. D'autre part un obstacle est ce qui marque une résistance à une force, un empêchement, mais il faut souligner pourtant que le terme obstacle n'indique pas une impossibilité définitive à l'action. Il peut être contourné. Au premier abord, la liberté définit en effet un mouvement sans entrave, sans obstacle. Être libre, c'est faire ce que l'on veut sans que personne nous en empêche. Pourtant la liberté se résume-t-elle à cette absence de contrainte? N'y-a-t-il pas une conception plus haute de la liberté?
«
La liberté est une notion omniprésente contemporainement.
Être libre, ce n'est pas mener une vie sans contraintes,c'est imposer à soi-même ses propres contraintes.
La définition de la liberté initialise déjà le développement dusujet.
Par ailleurs, ne rencontrer aucun obstacle, serait ne faire face à aucune opposition : une absence totale decontrainte .Peut-on mener une vie sans contraintes ? Les contraintes semblent inévitables dans la vie quotidienne.En effet tout homme, sauf exception, appartient de nos jours à une société organisée par un Etat.
L'Etat imposedes règles, des lois, qui régissent la société et que chaque citoyen est censé respecter.
La partie la plus visible del'Etat est le gouvernement.
L'Etat est un artifice, il est l'œuvre de l'homme.
Qu'est ce qui pourrait justifier quel'homme décide de passer de l'état de nature à un état civil? L'Homme ne chercherait-il pas ainsi à acquérir plus deliberté en s'imposant ses contraintes ? Cependant l'Etat de part son concept s'oppose à la liberté individuelle.Malgré cela nous nous considérons libre par ailleurs.
La liberté existerait donc sous plusieurs formes.
Ainsi en premierlieu nous développerons la notion de liberté individuelle et le rejet de l'Etat et en second lieu nous analyserons lesraisons qui justifieraient le passage de l'état de nature à l'état civil et enfin ses conséquences.
La liberté individuelle est une chose acquise lorsque l'homme se trouve à l'état de nature.
Celui-ci est ce quiresterait si l'état civil était complètement défait.
Certains philosophes tel que Stirner soutiennent le fait que l'étatcivil s'oppose entièrement à la liberté individuelle, que celui-ci est un obstacle pour acquérir son maximum d'être.Stirner soutient en effet son raisonnement à partir de l'idée de cause.
Chaque cause est le but de l'homme, chaquecause est réelle.
Les causes fondent donc le progrès de l'homme.
Cependant nous pouvons servir différentescauses.
La cause de Dieu est la plus générale.
Mais Dieu est la fin et le début de tout, il ne peut servir une causeétrangère à lui-même.
Dieu est parfait par son concept, il nous a crée avec nos défauts pour que nous le suivions etle trouvions.
Il assujettit les hommes à sa propre volonté.
Dieu est donc par itération égoïste il ne peut servir uneautre cause que sa cause.Deuxièmement la cause de l'Humanité.
L'Humanité est une notion abstraite qui englobe l'ensemble des hommes.
Depart sa globalité elle ne cherche qu'à s'étendre, elle ne sert en conséquence qu'elle-même.
Servir la cause del'Humanité, ne peut amener à un progrès pour l'individu.
L'Humanité est alors à son tour égoïste.Donc comme ces principes sont égoïstes et qu'ils ne peuvent servir une cause étrangère à eux-mêmes, alors laseule cause que je dois défendre est « Ma cause ».
Défendre sa cause c'est accéder à son maximum d'être, c'estune cause nécessaire et suffisante pour accéder à la liberté individuelle.
En conséquence l'Etat est une fiction pouravancer l'idée d'individualisme.
La théorie de Stirner est fondée sur l'anarchisme ; un développement basé sur ladisparition totale de l'état civil.L'état de nature est le seul moyen d'accéder à la liberté, il y a une absence totale de contrainte.
Aucun obstacle nenous fait face.
Le monde est un objet de jouissance dont « je » dois profiter.
Tout objet ou toute chose dont jesouhaite jouir, « je » dois me l'approprier.
Rien ne doit entraver la possibilité, le droit que « je » m'approprie unélément de mon environnement.
Mais cette théorie, du fait de sa radicalité à ses limites.
En effet l'homme nepossède pas son environnement, il interfère avec d'autres individus.
A l'état de nature si chaque individu veutatteindre son maximum d'être, il y aura une nécessaire altercation avec d'autres hommes pouvant posséder plusieursdegrés de radicalité, de violence en fonction du désir partagé.
Ceci pourrait entraver en conséquence sa propreliberté ou la liberté de l'individu adversaire.
A l'état de nature c'est donc en conséquence la loi du plus fort quirègne ; l'égoïsme de l'homme et son désir de domination atteignent leur apogée.
Ceux-ci sont évidents etinévitables, on peut constater ces caractéristiques durant l'enfance.
Par exemple dans les cours d'école, chaqueenfant souhaite montrer et étendre sa force.
Parfois ils associent leurs forces pour acquérir davantage de pouvoir.Ainsi étant donné que la mort est omniprésente à l'état de nature, l'homme naturellement doué de raison, ce qui parailleurs le distingue des autres espèces de la nature, va instaurer des règles,des lois qui fonderont ainsi un Etat,une société qui seront les garants de sa sécurité.
Certes il oublie la liberté individuelle, qui lui permettait d'accéder àson maximum d'être, mais il acquiert une autre forme de liberté, qui va se développer et apparaître sous différentset nouveaux aspects, il applique la morale du calcul.
L'Homme grâce à sa raison peut distinguer les avantages et les inconvénients qui lui permettront d'acquérir unequalité de vie optimisée.
La peur de la mort chez l'homme va permettre l'instauration d'un état civil.
A l'état denature l'homme atteint la liberté la plus complète, qui semble en premier lieu dépourvue d'obstacle.
Mais la mortdevient une contrainte indubitable.Ainsi l'homme va instaurer des lois qui lui permettront de défendre sa liberté, un contrat partagé avec les autresindividus, respecté par tous, fondant l'Etat.
Hobbes, ainsi que Rousseau soutiennent ce contractualisme.
L'Etats'engage à assurer par la mise en place de lois, la sécurité de l'homme.
En échange l'homme introduit une nouvellenotion qui est le devoir.
Si celui-ci ne le respecte pas alors l'Etat se voit obliger de lui astreindre des sanctions.Réciproquement si l'Etat ne respecte pas son engagement, l'homme est en mesure de s'y opposer.
En dépit de cesobstacles, respecter les lois et abandonner certaines formes de liberté, par exemple le droit de vie ou de mort surautrui, l'homme se considère libre.Il acquiert d'autres aspects de la liberté qui sont par exemple la liberté de mouvement, la liberté d'expression, laliberté d'entreprendre, soumis certes à des règles mais garantes de sécurité et donc plus certaines.
Chaque Etat vainstaurer des lois en fonction de l'histoire qu'il a vécu.
En effet si l'homme fonde l'histoire, l'histoire fonde égalementl'homme.Cependant l'Etat ne doit pas s'occuper du bonheur de l'individu car celui-ci est lié à la sphère privée.
En effet l'Etata pour rôle de faire respecter les lois, de défendre la notion de justice or celle-ci n'apparaît que si son contraire est.
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